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Une nouvelle prophylaxie anti-VIH fait espérer des générations débarrassées du virus en Afrique du Sud
Kegoratile Aphane n'a pas tremblé quand l'aiguille a percé sa fesse droite, lui injectant un médicament jaune protégeant de la transmission du VIH, un traitement présenté comme une révolution à même de mettre fin à la pandémie mondiale du virus causant le sida.
Cette femme de 32 ans fait partie des tout premiers Sud-Africains - et Africains - à recevoir une dose de lenacapavir, médicament injecté deux fois seulement dans l'année, dont les études montrent qu'il réduit de 99,9% le risque de transmission du VIH, une efficacité l'assimilant à un puissant vaccin.
"Je n'ai senti aucune douleur", dit-elle, affichant un sourire rassuré après avoir reçu les deux injections qui constituent la première dose.
Cinq autres patients ont reçu mardi le lenacapavir dans une clinique d'un township des environs de Pretoria, dans le cadre d'une étude de mise en oeuvre conduite par une unité de recherche de l'université du Witwatersrand (Wits) de Johannesburg et financée par Unitaid, organisation internationale visant à lutter à moindre coût contre les maladies dans les pays pauvres.
L'étude concerne 2.000 personnes et "les suit pendant au moins un an pour comprendre le fonctionnement dans la vie réelle de cette prophylaxie", explique Saiga Mullick, de l'Institut de santé reproductive et du HIV (RHI) de Wits.
- Bouleversement -
Avec un adulte sur cinq vivant avec le VIH, l'Afrique du Sud possède l'un des plus hauts taux d'infection au monde. Elle a dénombré l'an dernier 170.000 nouvelles infections, le plus grand nombre pour un seul pays.
Jusqu'ici, le meilleur traitement préventif disponible pour les personnes séronégatives était la prise d'une pilule quotidienne, communément appelée "PrEP".
Recevoir une injection de lenacapavir deux fois par an seulement va "transformer la vie", particulièrement celle des jeunes qui peinent à respecter la prise quotidienne de pilules, comme celle des travailleurs du sexe ou des personnes homosexuelles qui veulent rester discrets, estime Magdaline Ngwato, responsable de la clinique.
"Des mères ont dit qu'elles enverraient leurs enfants pour recevoir" l'injection, assure-t-elle, disant penser que "nous allons avoir de nombreuses générations débarrassées du VIH".
Pour Kegoratile Aphane, la décision de prendre ce traitement révolutionnaire était profondément personnel.
"J'ai perdu ma mère en 2021, elle était séropositive", explique-t-elle émue à l'AFP. "C'est une maladie très, très, très douloureuse. C'est pourquoi je suis si sérieuse à ce propos. Je veux être protégée et essayer" ce traitement.
Katlego, une étudiante de 20 ans qui a demandé à s'exprimer sous un pseudonyme, se dit "fière" d'avoir reçu l'une des premières doses. "On ne sait pas ce que réserve l'avenir, on peut être violée ou être infectée par son partenaire sans qu'on le sache. C'est important pour nous de prendre soins de nous-mêmes", explique-t-elle.
Une mise à disposition à l'échelle de toute l'Afrique du Sud est prévue l'an prochain: les 400.000 premières doses sont attendues grâce à un accord entre le fabricant du lenacapavir, le laboratoire pharmaceutique américain Gilead Sciences, et le Fonds mondial de lutte contre le sida.
Deux autres pays d'Afrique australe, la Zambie et l'Eswatini, ont reçu un millier de doses financées par un programme du gouvernement américain.
Dans le cadre du programme, Gilead Sciences a accepté de fournir le lenacapavir sans profit à 2 millions de personnes pendant trois ans dans des pays fortement touchés par le VIH.
Le lenacapavir coûte actuellement autour de 28.000 dollars par an aux Etats-Unis. Mais des versions génériques du traitement, coûtant environ 40 dollars l'année, devraient être disponibles à partir de 2027 dans plus de 100 pays via des accords passés par Unitaid et la Fondation Gates - la fondation créée par le cofondateur de Microsoft Bill Gates et sa femme - avec des entreprises pharmaceutiques indiennes.
Kegoratile Aphane pense que le déploiement du nouveau traitement pourrait annoncer un monde nouveau pour ses filles et pour ses futurs petits-enfants.
"Plus on le met à disposition des gens, plus on en parle, plus il est montré partout, (plus) cela va sauver des vies", pense-t-elle.
A.Moore--AT