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Afrique du Sud: les coupes d'USAID menacent la survie d'enfants séropositifs
Tous les jours des enfants désespérés d'un township sud-africain sous traitement pour le VIH téléphonent à Elsie, qui ne peut plus les aider depuis presque deux mois.
Avant que le président Donald Trump n'assèche les financements de l'aide étrangère américaine fin janvier, cette énergique travailleuse humanitaire de 45 ans, passait ses journées à sillonner le township de Msogwaba, environ 300 kilomètres à l'est de Johannesburg. Elle y suivait des centaines de patients atteints du VIH.
"J'aidais 380 enfants, à m'assurer qu'ils prennent tous leur traitement, qu'ils aient leur charge virale supprimée et qu'ils ne souffrent pas de discrimination ou de violences", raconte à l'AFP Elsie, qui ne souhaite pas donner son vrai nom.
"On leur apprend à s'accepter tels qu'ils sont, à savoir qu'ils sont aimés. Je les considère comme mes propres enfants", livre-t-elle encore au présent, l'habitude.
Car Elsie est désormais forcée de rester chez elle, interdite de contacter ses patients. L'ONG pour laquelle elle travaillait, qu'elle ne souhaite pas voir écrite par crainte de répercussions, aidait presque 100.000 personnes par an, dont de nombreux enfants séropositifs, orphelins ou laissés à leur sort.
Cette organisation était financée à hauteur de 3 millions de dollars annuels par l'USAID, ce qui permettait d'employer une centaine de travailleurs humanitaires de santé publique comme Elsie.
Désormais incapable de rendre visite aux enfants qu'elle suivait, elle s'attend au pire. "Ma crainte est qu'ils ne prennent pas leur traitement", soupire-t-elle.
Depuis la fin du programme, certains enfants ont disparu d'après elle. Elle craint aussi que d'autres manquent leurs rendez-vous à l'hôpital.
"Nous connaissons chacun de ces enfants et leurs problèmes. Certains d'entre eux ne survivront pas", affirme-t-elle.
- "Au delà de la médecine" -
L'Afrique du Sud a l'un des taux les plus élevés de VIH/SIDA au monde, avec environ 13 % de la population vivant avec le virus soit 7,8 millions de personnes, selon les données du gouvernement. Le pays comptait 640.000 enfants orphelins à cause du virus en 2023.
En février, le gouvernement a lancé une campagne visant à étendre le déploiement des traitements antirétroviraux, couvrant déjà 5,9 millions de patients. Il vise 1,1 million de personnes supplémentaires d'ici la fin de l'année.
"Le pays a la capacité de fournir un traitement contre le VIH aux personnes vivant avec le virus car presque 90 % du traitement actuel est financé via le budget du fisc/gouvernement", a déclaré le porte-parole du département de la santé Foster Mohale à l'AFP.
Mais le Plan d'urgence américain pour la lutte contre le SIDA (Pepfar), affecté par les coupes budgétaires à Washington, soutenait de nombreux programmes axés sur la prévention, le conseil et la surveillance et représentait 17% de la réponse globale au VIH en Afrique du Sud.
"Ça va au delà de la simple médecine", explique Sibongile Tshabalala-Madhlala, à la tête de l'organisation Treatment Action Campaign.
"C'est mettre en contact avec un travailleur de santé bienveillant. C'est comprendre les difficultés des personnes vivant avec le VIH ainsi que leurs besoins. C'est faire de la prévention et maintenir dans le dispositif de soin."
Les coupes budgétaires affecteront sévèrement les ressources humaines dans des hôpitaux déjà en sous-effectif et surpeuplés de patients, craint-elle, ce qui risque d'allonger encore les délais de prise en charge.
A elles seules, les coupes de financements du Pepfar distribués via USAID ont entrainé la suppression de 15.000 emplois, selon le ministre de la Santé Aaron Motsoaledi.
- Sentiment d'abandon -
La suppression de tous les financements du Pepfar pour l'Afrique du Sud pourrait entraîner plus de 600.000 décès supplémentaires liés au VIH au cours de la prochaine décennie, selon une étude publiée dans les Annals of Internal Medicine en février.
"Des gens mourront", annonce Sibongile Tshabalala-Madhlala. "Certains partagent déjà leurs antirétroviraux. Avec cette désorganisation, on verra une augmentation des taux d'infection et des décès liés au VIH", ajoute-t-elle.
Assis dans la maison de sa mère sur une route en terre à Msogwaba, un adolescent maigre de 17 ans tient sa tête dans ses mains.
L'adolescent, chez qui Elsie suspecte une forme d'autisme, s'inquiète de son prochain rendez-vous. Sa mère ne pouvant se permettre de prendre un jour de congé pour accompagner son fils, Elsie s'y rendait auparavant avec lui.
"J'ai l'impression qu'on a été abandonnés", raconte la mère. Elsie ne dit pas autre chose: "On m'a forcée à les abandonner... ils comptaient sur moi."
H.Romero--AT