-
Top 14: Pau s'assure un 10e succès face à Montpellier
-
Trump s'entretient avec Poutine avant un tête-à-tête capital avec Zelensky
-
Les étudiants serbes comptent leurs soutiens pour des élections anticipées
-
Dans la torpeur hivernale de Saint-Tropez, hommages simples et sincères à "BB"
-
Italie: l'AC Milan domine Vérone avec un doublé de Nkunku
-
Zelensky rencontre Trump, en quête d'un accord pour un nouveau plan de paix
-
Sur le chemin de La Madrague à Saint-Tropez, hommages simples et sincères à "BB"
-
Trêve Thaïlande-Cambodge: les déplacés commencent à rentrer
-
A Gaza, les abris de fortune de nouveau inondés par de fortes pluies
-
Le Suisse Daniel Brélaz, premier parlementaire écologiste élu au monde, est mort
-
Les Guinéens votent dans le calme pour la présidentielle, le chef de la junte favori
-
Turquie: le simit, vedette des rues et marqueur de la flambée des prix
-
La Centrafrique aux urnes, Touadéra sur la voie d'un troisième mandat
-
Brigitte Bardot en cinq rôles
-
Brigitte Bardot, une longue proximité avec l'extrême droite
-
Brigitte Bardot, la passionaria des animaux
-
Les Birmans ont voté pour des élections contestées
-
Et B.B. créa le style
-
Voile: Comanche remporte la Sydney-Hobart pour la 5e fois
-
Brigitte Bardot, portrait d'une affranchie
-
La fin d'un mythe: Brigitte Bardot est décédée
-
Plop ! Au Vietnam, la mode du pickleball rend les riverains fous
-
Cryptomonnaies: quand le pari sur bitcoin se retourne contre des entreprises
-
NBA: retour gagnant d'Antetokounmpo, les Spurs battus malgré "Wemby"
-
En Irak, de l'argile sur les dunes pour combattre les tempêtes de sable
-
Présidentielle en Guinée: début du scrutin, le chef de la junte favori
-
Du charbon à la biomasse, la lente et laborieuse mue de la centrale de Gardanne
-
Birmanie: la leçon de "démocratie" du chef de la junte
-
Centrafrique: Touadéra sur la voie d'un 3e mandat dans un pays toujours fragile
-
Zelensky en Floride pour plaider la cause de l'Ukraine auprès de Trump
-
Le Kosovo vote pour tenter de sortir d'un an de blocage politique
-
Présidentielle en Guinée: le chef de la junte vers un sacre dans les urnes
-
Les Ivoiriens ont voté aux législatives, faible participation
-
Birmanie: les élections de la junte débutent après cinq ans de guerre civile
-
CAN-2025: le Nigeria en huitièmes après sa victoire sur la Tunisie
-
Top 14: pas de cadeaux pour les visiteurs lors du "boxing day" du rugby
-
Zelensky soutenu par les Européens et le Canada avant sa rencontre avec Trump
-
Législatives en Côte d'Ivoire: fermeture des bureaux de vote après une journée de faible affluence à Abidjan
-
Angleterre: Arsenal reste sur le trône, Villa renverse Chelsea qui dévisse
-
Zelensky au Canada avant sa rencontre avec Trump, la Russie bombarde Kiev
-
Yémen: la coalition menée par Ryad met en garde les séparatistes
-
Les frappes américaines au Nigeria ont visé des jihadistes de l'EI et du Lakurawa
-
Des "échauffourées maîtrisées" pendant les législatives en Côte d’Ivoire
-
Livrets d'épargne: les contrôles automatiques anti-doublon repoussés à 2027
-
Nigeria: divergences entre Washington et Abuja sur le déroulement des frappes américaines
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve dans leur conflit
-
Yémen: l'Arabie saoudite met en garde les séparatistes et les appelle à se retirer
-
La Russie frappe la ville de Kiev à la veille d'une rencontre Zelensky-Trump
-
Contrôle de colis Shein: 25% des produits hors textile non conformes, selon les Douanes
Bolivie: de fabricant de jouets à créateur de prothèses pour les plus démunis
Entouré de prothèses et de dinosaures en 3D, Roly Mamani vérifie le bras articulé qu'il vient de concevoir. Depuis six ans, cet ingénieur de 34 ans met sa créativité de fabricant de jouets au service des amputés les plus démunis de Bolivie.
Fils d'agriculteurs, Roly Mamani a grandi dans la pauvreté à Achocalla, une ville à une quinzaine de kilomètres de la capitale La Paz. Ne disposant pas de jouets, il a commencé à l'âge de six ans à construire ses voitures en carton et en plastique.
Avant d'entrer à l'université, il a travaillé pendant deux ans dans un atelier automobile. Ce sont "les premières vraies machines que j'ai vues", se souvient auprès de l'AFP l'ingénieur en électronique.
Cependant, l'histoire d'un agriculteur sans mains l'a fait réfléchir. "Je peux lui en créer", s'est-il dit en entendant parler de ce cas et de celui d'autres personnes dépourvues de membres et de ressources pour pouvoir accéder à une prothèse.
En 2018, il s'est ainsi mis à fabriquer des prothèses avec ses imprimantes 3D. "La science est comme un superpouvoir", dit-il. Si la robotique "n'aide pas pour des choses importantes, alors elle ne sert à rien", poursuit-il.
"Les personnes les plus démunies sont exposées à des emplois précaires, sans sécurité, et c'est pourquoi elles ont des accidents", explique-t-il.
Avec le bruit des ses imprimantes en arrière-plan, il explique pouvoir créer jusqu'à six prothèses par mois. Et assure en avoir réalisé plus de 400 depuis qu'il s'est lancé. La moitié ont été distribuées gratuitement ou à prix coûtant.
- "Personne ordinaire" -
En moyenne, chaque prothèse a une valeur commerciale de quelque 1.500 dollars dans un pays où le salaire de base équivaut à 323 dollars.
Après s'être fait connaître, principalement sur les réseaux sociaux, il reçoit désormais de nombreuses demandes, y compris de pays étrangers.
Son frère, Juan Carlos, est physiothérapeute et dirige le processus kinesthésique de ses patients.
En Bolivie, le système de santé publique ne couvre pas les prothèses. Selon le Comité national des personnes handicapées, géré par l'État, il y a environ 36.100 personnes souffrant de handicaps physiques et moteurs dans le pays.
Pablo Matha, 59 ans, a perdu la vue et la main droite il y a sept ans en manipulant de la dynamite dans une mine. "Je sortais tous les jours dans la rue pour mendier quelques pièces", raconte-t-il, expliquant qu'il parvenait à gratter quelques accords à la guitare grâce à une pince à cheveux de sa femme. "C'est là que mon ami Roly et son frère m'ont trouvé", poursuit-il.
Avec la prothèse qui lui a été offerte, il dit avoir perdu la honte de sa "main coupée". Avant, "je sentais que les gens me regardaient et riaient. Mais maintenant que j'ai la prothèse (...) j'ai l'impression d'être comme n'importe quelle autre personne ordinaire", dit-il.
L'une des prothèses de Roly Mamani a également redonné goût à la vie à Marco Antonio Nina, 26 ans.
Adolescent, alors qu'il travaillait sur un chantier de maçonnerie, un choc électrique lui a sectionné le bras gauche et atrophié la main droite. "Cette prothèse est une bénédiction", assure-t-il.
Roly Mamani envisage maintenant de créer un centre de réadaptation pour personnes amputées. "Je n'abandonnerai pas mon objectif d'améliorer la qualité de vie des gens. Je veux générer ma propre technologie, je dois m'améliorer", déclare celui qui a obtenu une bourse des Etats-Unis pour des études en robotique.
W.Stewart--AT