
-
Chikungunya, dengue, West Nile... Les cas continuent à augmenter en métropole
-
Rentrée scolaire: la CGT appelle à boycotter les fournitures du groupe Hamelin
-
Wall Street évolue en baisse, attend un signe de la Fed
-
L1: Longoria justifie la mise à l'écart de Rabiot par "un événement d'une violence extrême"
-
USA: Trump appelle à la démission d'une responsable de la Réserve fédérale
-
La Russie met en garde contre toute garantie pour l'Ukraine qui ignorerait ses intérêts
-
En Alsace, la FNSEA retire l'acétamipride des supermarchés
-
Gamescom: l'éditeur Kepler sur orbite avec les succès de "Expedition 33" et "Rematch"
-
Nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques en Europe, selon une agence de santé
-
Dans l'Aude, le travail de fourmi des enquêteurs pour élucider les incendies
-
Sueur, soleil et discipline: l'armée chinoise répète son grand défilé
-
A la maternité du CHU de Toulouse, le défi d'être enceinte en période de canicule
-
Interdire les importations de produits traités à l'acétamipride: une option "compliquée"
-
L'ouragan Erin, moins puissant, continue de menacer la côte est américaine
-
Royaume-Uni: l'inflation accélère encore en juillet, à 3,8% sur un an
-
Au Portugal, les incendies font un troisième décès
-
Afghanistan: 78 morts dans l'accident d'un car transportant des migrants de retour d'Iran
-
Suède: la célèbre église en bois rouge de Kiruna se rapproche de son nouvel emplacement
-
Mort en direct d'un streamer: autopsie jeudi, auditions et saisies
-
Mondial de volley: Iman Ndiaye, nouvelle arme de pointe des Bleues
-
Foot: Trapp signe pour trois saisons au Paris FC
-
Le Japon veut se poser en alternative pour l'Afrique
-
Le bruit, pollution invisible qui mine la santé des New-Yorkais
-
Au Turkménistan, la lutte sans relâche pour "éradiquer" le tabagisme
-
Fukushima: des robots déployés en vue du retrait des débris radioactifs
-
Au Pakistan, les tatouages hindous s'effacent des visages des femmes
-
Israël ordonne le rappel de 60.000 réservistes pour la prise de la ville de Gaza
-
Dans les quartiers Nord de Marseille, des mères renouent avec la mer
-
La mousson fait encore 20 morts au Pakistan, les pluies gagnent le Sud
-
Colombie: l'assignation à résidence de l'ex-président Uribe levée
-
Cyclisme: Vauquelin opéré à une jambe, durée d'indisponibilité non précisée
-
Mondial de rugby: cinq joueuses à suivre pendant la compétition
-
Athlétisme: Avant les Mondiaux, Lyles enchaîne à Lausanne mais sans Thompson
-
Costumes drag et "Good luck, Babe!": l'extravagante Chappell Roan ouvre Rock en Seine
-
Un rappeur du trio nord-irlandais Kneecap comparaît à Londres, accusé de soutien au Hezbollah
-
Espagne: Mbappé délivre le Real Madrid pour la première de Xabi Alonso
-
"Call of Duty" et la suite de "Black Myth: Wukong" enflamment l'ouverture de la Gamescom
-
Nouvelle crise entre Netanyahu et Macron, accusé de nourrir l'antisémitisme
-
Wall Street demeure prudente, subit des prises de bénéfices
-
L1: Rabiot poussé dehors, l'OM prend feu à nouveau
-
Enquête après la mort en direct d'un streamer, vedette de vidéos de sévices
-
US Open: après Atmane, le N.1 français Arthur Fils renonce à son tour
-
Cristiano Ronaldo accueilli en héros à Hong Kong, où son rival Messi avait été hué
-
Trump, Zelensky et la diplomatie du golf
-
À l’entrée de Gaza, des centaines de camions humanitaires bloqués et une aide au compte-gouttes
-
La vague de chaleur extrême s'éloigne, mais l'Espagne n'en a pas fini avec les incendies
-
Israël continue d'exiger la libération de "tous les otages" pour une trêve à Gaza
-
Wall Street temporise avant le colloque de Jackson Hole
-
La rappeuse Doechii annule son concert à Rock en Seine
-
Mondial de rugby: "la compétition est beaucoup plus rude", selon la double championne du monde Woodman-Wickliffe

Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
Se tordant de douleur sur un lit d'hôpital dans une ville côtière kényane, Shukurani Konde Tuva, 14 ans se prépare à l'amputation de son pied gauche, qui n'a pas pu être sauvé par un antivenin après une morsure de serpent.
Une vipère heurtante – le serpent le plus commun et l'un des plus venimeux d'Afrique subsaharienne – l'a attaqué il y a plus d'un mois alors qu'il mangeait en plein air dans son village près de la ville de Malindi.
Sa famille l'a transporté d'urgence à l'hôpital à deux heures de moto, mais l'antivenin administré n'a pas permis de prévenir ni d'inverser l'envenimement.
"La jambe de mon fils est complètement pourrie et il y a même des asticots qui en sortent. Il va falloir la couper", raconte à l'AFP sa mère Mariamu Kenga Kalume, désemparée.
Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5,4 millions de personnes sont mordues par des serpents chaque année dans le monde, et près de la moitié sont empoisonnées par leur venin.
Jusqu'à 138.000 personnes meurent et 400.000 souffrent de séquelles physiques permanentes.
Des chiffres alarmants qui ne sont pourtant qu'une "grave sous-estimation" de la réalité selon l'organisation onusienne, qui estime que 70% des cas ne sont pas signalés.
Certaines croyances et superstitions faussent les données, de nombreuses victimes de morsures de serpent préférant se tourner vers des remèdes traditionnels ou attribuant les morsures au vaudou "envoyé par leurs ennemis" au lieu de consulter un médecin.
- "Pierre à serpent" -
À quelques kilomètres de l'hôpital où M. Tuva est traité, Douglas Rama Bajila montre à l'AFP ses solutions issues de la médecine traditionnelle pour "aspirer" le venin.
Un remède populaire est la "pierre à serpent", fabriquée à partir d'un os de vache, vendue pour environ un dollar.
Selon le guérisseur, elle peut être réutilisée pendant des années après sa première utilisation : il suffit, assure-t-il, de la faire tremper dans du lait pendant quelques heures pour la "recharger".
Cette pierre a été posée sur la jambe de M. Tula lors de son transport vers l'hôpital, mais est malheureusement tombé en chemin, a raconté sa mère.
Ce type de remède est populaire car les traitements efficaces sont très coûteux.
Les antivenins coûtent jusqu'à 8.000 shillings (environ 54 euros) par flacon, et certains patients ont besoin de jusqu'à vingt doses.
- Mauvaises réactions -
Le stock d'antivenins du Kenya est estimé à entre 10.000 et 30.000 flacons, et il en faudrait 70.000 supplémentaires pour une gestion efficace du problème, selon l'institut kényan KIPRE, qui fait des recherches biomédicales et précliniques.
L'antivenin est fabriqué en extrayant le venin des crocs des serpents, qui est ensuite dilué et injecté à petites doses à des animaux tels que les chevaux, qui produisent des anticorps qui peuvent ensuite être extraits pour être utilisés chez l'homme.
Le sérum n'est en outre pas toujours efficace, car il provient souvent d'autres pays comme l'Inde, où les serpents sont légèrement différents.
Or, des antivenins inadaptés peuvent provoquer de "très mauvaises réactions", déclare le spécialiste Kyle Buster Ray.
M. Ray s'occupe de reptiles dans la Ferme aux serpents de Watamu, qui abrite plus de 400 espèces venimeuses et non venimeuses, et aide la communauté en offrant parfois gratuitement de l'antivenin aux victimes gravement malades.
Mais ses stocks sont limités. La ferme forme aussi les personnes vulnérables aux gestes d'urgence en cas de morsure, comme s'asperger les yeux d'eau en cas de projection de venin.
Lors d'une séance à laquelle l'AFP a assisté, environ la moitié des membres de la communauté ont déclaré avoir été mordus par un serpent au moins une fois, et presque tous avaient d'abord eu recours à la médecine traditionnelle.
Beaucoup présentaient des signes de paralysie, et l'un d'eux souffrait d'une cécité partielle.
- "Traumatisme mental" -
À Nairobi, le KIPRE travaille sur un antivenin spécifique au pays, applicable à plusieurs espèces de serpents, qu'il espère sera disponible dans environ deux ans.
Valentine Musabyimana, chercheuse à l'institut, a déclaré que l'objectif était de "développer un antivenin très efficace, le patient n'aurait besoin que d'un seul flacon".
Bien que le processus soit long et coûteux, Mme Musabyimana est optimiste : "Puisqu'il s'agit d'un projet gouvernemental, le coût sera subventionné à la portée d'un simple citoyen".
Ce sera trop tard Shukurani Konde Tuva.
À la ferme aux serpents, M. Ray prévient que l'adolescent risque des conséquences aussi psychologiques. "Quelqu'un a vu son membre pourrir complètement. On le dissèque et on le coupe (…)il y a un traumatisme mental important".
H.Thompson--AT