-
De la "Paypal mafia" à la Maison Blanche: David Sacks, l'incontournable Monsieur IA de Trump
-
CAN-2025: La Côte d'Ivoire entame par une courte victoire la défense de son titre
-
Kosovo et Serbie "ont besoin de normaliser" leur relation, affirme le Premier ministre kosovar
-
Régulation de la tech: l'Europe s'indigne des sanctions américaines
-
CAN-2025: Mahrez et Zidane lancent parfaitement l'Algérie
-
Un an après le pire crash en Corée du Sud, des familles "exigent des réponses"
-
Sécheresse en Iran: les réservoirs d'eau alimentant la capitale presque à sec
-
L'Hérault sort de la vigilance orange crues, épisode neigeux attendu en Ardèche et dans la Drôme
-
La grippe continue à grimper, le pic probablement imminent
-
L'essayiste Rokhaya Diallo dénonce une caricature jugée "raciste" de Charlie Hebdo
-
Trump s'en prend avec une violence renouvelée aux "late shows" et aux chaînes de télé
-
Wall Street stable avant Noël
-
La sortie du jeu vidéo James Bond "007 First Light" repoussée de deux mois
-
Cyberattaque contre La Poste: la situation s'améliore à la veille de Noël
-
Seul étranger exploitant le pétrole vénézuélien, Chevron échappe au bras de fer Washington-Caracas
-
L'Algérie adopte une loi criminalisant la colonisation française
-
Brésil: première sortie de prison pour Bolsonaro, en vue d'une opération à Noël
-
Dans un Venezuela sous menace américaine, s'évader pour contrer l'angoisse
-
La Bourse de Paris termine sans changement, atone avant Noël
-
Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza
-
Aux Etats-Unis, l'angoisse des Afghans après le meurtre d'une militaire
-
Avec l'euro, la crainte de la vie chère dans les campagnes bulgares déshéritées
-
A Damas, les chrétiens célèbrent Noël sous haute sécurité
-
Prisonniers en Ukraine, deux soldats nord-coréens rêvent d'une "nouvelle vie" au Sud
-
Russie: deux policiers tués par un engin explosif à Moscou
-
Brandt: un industriel propose de sauver 150 emplois sur le site d'Orléans
-
Jamais sans mes vaches? Comment faire un Salon de l'agriculture en pleine crise sanitaire
-
Sanction américaine: Macron et la classe politique derrière Breton, sauf au RN divisé
-
Régulation de la tech: Washington sanctionne des Européens, l'Europe s'alarme
-
Japon: après les attaques d'ours, leur viande s'invite dans des restaurants
-
Thierry Breton, l'ancien commissaire européen devenu paria aux Etats-Unis
-
Brandt: un projet de reprise prévoit de sauver 150 emplois à Orléans
-
Rome impose à Meta des mesures permettant l'arrivée sur WhatsApp d'autres IA
-
L'Hérault encore sous l'eau, un épisode neigeux attendu en Ardèche et dans la Drôme
-
Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée
-
Ukraine: Washington propose un gel du front, les questions territoriales en suspens
-
Mobilisation agricole: jour de réveillon de Noël sur les barrages du Sud-Ouest
-
Le président du Salvador menace de libérer tous les prisonniers de sa méga-prison
-
La Bourse de Paris atone, dans des volumes d'échanges faméliques à la veille de Noël
-
BP accélère sa révolution en cédant une part majoritaire de sa filiale Castrol
-
Coup de pouce de l'UE à la filière du plastique recyclé
-
L'Inde met en orbite son satellite le plus lourd
-
Murree, la brasserie historique du Pakistan, se réjouit d'avoir obtenu une licence d'exportation
-
"Stranger Things" tire sa révérence: 5 choses à savoir sur la série phénomène
-
La cyberattaque contre La Poste perd en intensité à deux jours de Noël
-
Fin de la vigilance rouge crues dans l'Hérault, un épisode neigeux attendu en Ardèche et dans la Drôme
-
Sanofi annonce l'acquisition du fabricant de vaccins américain Dynavax
-
Régulation de la tech: Washington sanctionne des Européens, dont Thierry Breton
-
Appels à évacuer à Los Angeles face au risque d'inondations pour Noël
-
Caraïbes: les récifs coralliens réduits de moitié depuis 1980, selon un rapport
La vidéosurveillance algorithmique à l'épreuve des JO-2024
Transports, voie publique, gares: la vidéosurveillance algorithmique va s'offrir un baptême grandeur nature aux Jeux olympiques de Paris, sous l’œil inquiet de ses détracteurs qui voient dans l'expérimentation prévue jusqu'en 2025 un prélude à sa généralisation.
Ces caméras "augmentées" équipées de logiciels d'analyse d'images "ont pour finalité de détecter en temps réel des événements prédéterminés", a défini la loi "Jeux Olympiques et paralympiques" adoptée par le Parlement mi-avril 2023.
Ce texte autorise le recours à la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans huit situations, notamment pour repérer des départs de feu, des mouvements de foule, des objets abandonnés, la présence d'un véhicule ou d'une personne dans une zone interdite en vue d'alerter pompiers, policiers ou gendarmes.
Elle pourra être expérimentée pour les "manifestations sportives, récréatives ou culturelles" qui seraient "particulièrement exposées à des risques d'actes de terrorisme ou d'atteintes graves à la sécurité des personnes", encadre la loi.
Mais le déploiement de cet outil est vivement décrié par des associations de défense des libertés individuelles, qui jugent qu'elle "ouvre la voie" à des technologies "toujours plus intrusives" comme la "reconnaissance faciale", selon Katia Roux, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France.
Aucune des solutions proposées par les quatre sociétés retenues par l'Etat ne permet la reconnaissance faciale, assure toutefois le ministère de l'Intérieur.
Et les événements nécessitant de recourir à la vidéosurveillance algorithmique feront l'objet d'un arrêté préfectoral précisant "la temporalité, la localisation et les motifs", souligne Beauvau.
La société parisienne Wintics est l'une des quatre bénéficiaires du marché public de la VSA, pour un montant de 8 millions d'euros.
Son cofondateur Mathias Houllier décrit à l'AFP le fonctionnement de son logiciel.
- "Ombres chinoises" -
Sur l'écran de son ordinateur, des images prétextes de vidéosurveillance d'une rue, enrichies de formes colorées pour délimiter des zones de stationnement interdit.
"L'opérateur va sélectionner des véhicules qui ne doivent pas se trouver dans cette zone", détaille-t-il. Il paramètre ensuite un "seuil de déclenchement" de 20 secondes au-delà duquel une alerte est transmise pour "attirer l'attention de l'opérateur sur un événement".
Le logiciel "n'analyse pas les visages, ne lit pas les plaques d'immatriculation, il n'a pas recours à des méthodes d'identification, il va seulement détourer des objets comme des systèmes d'ombres chinoises", assure Mathias Houllier.
Des tests de paramétrage du logiciel ont eu lieu en mars lors de deux concerts du groupe Depeche Mode à Paris. D'autres opérations du même type avec la SNCF et la RATP avaient été annoncées par Beauvau.
Mi-février, le ministère a jugé qu'il était encore "trop tôt" pour évaluer le nombre des caméras dites "intelligentes" qui seront déployées lors des JO-2024.
Collèges, casernes de pompiers ou établissements départementaux, le département des Yvelines a installé depuis 2019, dans ou aux abords de 150 sites, 3.255 caméras de vidéosurveillance équipées d'un dispositif algorithmique anti-intrusion.
La nuit, lorsqu'un individu traverse une ligne virtuelle dans l'image, il entraîne une modification de pixels qui déclenche un signal sonore transmis au centre départemental de supervision des images de Versailles (CDSI).
Devant le mur d'écrans sur lequel les images sont diffusées en temps réel, un agent transmet ensuite le signalement de l'individu aux services de police.
- "Surenchère technologique" -
"Un être humain ne peut pas regarder 3.255 alarmes en simultané, c'est impossible, donc ce système nous permet de cibler les intrusions", justifie Mme Damas.
"Si on en arrive à la VSA, c'est que la vidéosurveillance s'est banalisée, qu'on l'a déployée de façon massive, mais que l'humain ne suffit plus pour la contrôler, donc on ajoute une couche algorithmique", réplique Thomas Dossus, sénateur Europe Ecologie-Les Verts.
L'élu dénonce une "surenchère technologique" et redoute "qu'on finisse par lever toutes les barrières".
Montant de l'investissement du département: 20 millions d'euros pour tous les équipements, détaille Laurent Rochette, directeur général de Seine et Yvelines numérique.
Le responsable avance un bilan de 42 interpellations en 2023 grâce à ce dispositif, qui doit être étendu à la voie publique, et insiste sur son aspect dissuasif.
"Il n'y a jamais eu d'évaluation indépendante, objective, qui prouve l'efficacité de ces technologies pour limiter la criminalité, pour lutter contre le terrorisme", rétorque Katia Roux, qui craint que les JO accélèrent leur déploiement.
La militante d'Amnesty cite l'exemple des Jeux de Londres en 2012. Des technologies de surveillance, notamment la reconnaissance faciale, y avaient été expérimentées et "à la fin de l'événement, ces mesures dites exceptionnelles sont restées", note-t-elle.
"La France s'insère malheureusement dans cette tendance en devenant avec les JO de Paris le premier Etat membre de l'UE à légaliser la vidéosurveillance algorithmique", s'inquiète Katia Roux.
G.P.Martin--AT