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Athlétisme: aux championnats d'Europe de cross, Gressier veut gagner sa compétition préférée
Athlétisme: aux championnats d'Europe de cross, Gressier veut gagner sa compétition préférée / Photo: Jewel SAMAD - AFP

Athlétisme: aux championnats d'Europe de cross, Gressier veut gagner sa compétition préférée

Trois mois jour pour jour après son sacre mondial sur 10.000 m, le fondeur français Jimmy Gressier part à l'assaut dimanche d'un titre qui le fait rêver depuis longtemps: celui des championnats d'Europe de cross, qui se disputent à Lagoa (Portugal).

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"Mon entourage m'a dit: +Tu n'as pas besoin de ça, tu es champion du monde, ça vaut dix fois champion d'Europe de cross.+ Moi, je m'en fous. Les championnats d'Europe de cross, c'est quelque chose d'unique", a lâché vendredi le coureur boulonnais de 28 ans, toujours bavard avec les journalistes.

Le 14 septembre, dans la touffeur de Tokyo, Jimmy Gressier est entré dans l'histoire de l'athlétisme en devenant le premier Français sacré champion du monde sur 10.000 m après avoir surpris les favoris éthiopiens grâce à une dernière ligne droite d'anthologie.

Il s'apprête à renfiler le maillot bleu-blanc-rouge pour tenter de remporter son premier titre européen senior dans les labours, lui qui s'est déjà imposé à trois reprises chez les espoirs.

Le champion du monde, également médaillé de bronze sur 5.000 m à Tokyo, a attendu le dernier moment et sa victoire lors de sa course de reprise à Genève le week-end dernier avant de confirmer sa présence à Lagoa.

"Je voulais voir si j'étais compétitif pour jouer la gagne", a-t-il expliqué, son succès facile en Suisse lui ayant apporté les garanties nécessaires pour tenter le coup à Lagoa en individuel comme en équipe.

- "Humilité" -

Gressier sait que la tâche ne sera pas aisée. Il sera le favori, et donc l'homme à battre, en l'absence des deux derniers champions Yann Schrub et Jakob Ingebrigtsen. "J'ai l'humilité de me dire que le 14 septembre 2025, j'ai été le meilleur au monde, mais que je ne suis pas le meilleur du monde. Je ne peux pas arriver la fleur au fusil", affirme-t-il.

D'autant qu'après avoir digéré ses exploits japonais, Gressier a vite repris le chemin de l'entraînement mais dans un quotidien chamboulé par les sollicitations et un emménagement dans sa ville natale, Boulogne-sur-Mer, auprès de son premier entraîneur.

"Il nous reste encore 30% des cartons qui traînent dans le salon. C'est un peu le bordel", sourit Gressier, qui a hâte de terminer les travaux dans son nouvel appartement "vue mer" pour inviter ses amis à "manger une pizza" et "regarder le foot".

Avant ça, place aux cross donc, sur une compétition qui lui a souri quand il était jeune mais à laquelle il n'a plus participé depuis 2021.

"C'est le cross qui m'a révélé", rappelle Gressier, qui s'était déjà fait un petit nom dans les labours grâce à ses pirouettes plus ou moins réussies quand il franchissait en vainqueur les lignes d'arrivée chez les jeunes.

"Les Europe de cross, c'est mon événement préféré", affirme le Boulonnais. Pour sa première participation en 2015, il avait couru à Hyères devant le public français.

- "Envieux" -

Pour l'adolescent qui s'est résigné à arrêter le foot pour tenter sa chance en athlétisme, l'Euro de cross, c'est la compétition où il a gagné ses premières médailles. Mais Gressier rêve aujourd'hui d'un titre chez les seniors, qui avant Tokyo lui échappait aussi sur piste.

"J'étais envieux de Yann (Schrub) qui a beaucoup de médailles. Celle que je lui envie le plus, c'est celle des championnats d'Europe de cross, raconte Gressier à propos de son coéquipier, sacré en 2023 avant un titre européen sur 10.000 m en 2024. C'est aussi pour ça que je suis là aujourd'hui. Il m'a donné envie d'aller la chercher."

Avec Schrub, Gressier voit même plus loin: les Mondiaux de cross en janvier en Floride.

"J'ai dit à Yann qu'il fallait qu'on y aille ensemble. On se tire la bourre tout le temps et là on peut mettre de côté l'individuel pour penser à l'équipe", explique-t-il.

"Tout ça, c'était avant mon titre à Tokyo, je n'avais pas encore de médailles mondiales et je me disais que ce serait génial d'avoir l'or mondial sur cross avec l'équipe, souligne-t-il. Bon, j'ai un peu brûlé les étapes à Tokyo, mais j'ai toujours la même envie de gagner".

J.Gomez--AT