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Stiglitz à l'AFP : les géants de l'énergie "n'ont rien fait pour mériter" leurs superprofits
Les géants du secteur de l'énergie "n'ont rien fait pour mériter" leurs superprofits qui devraient être frappés par une taxation exceptionnelle et redistribués à "ceux qui souffrent", a affirmé le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz dans un entretien à l'AFP.
"On peut parfois avoir ce débat qui consiste à se demander si certains profits sont le fruit de l'exploitation" des circonstances "ou s'ils reflètent le mérite d'avoir investi, mais dans le cas présent, il n'y a aucun débat", a déploré le prix Nobel d'économie 2001 lors d'une rencontre à l'École d'économie de Paris jeudi.
"Il est très clair que les grands groupes pétroliers n'ont rien fait pour mériter des prix du pétrole aussi élevés, c'est l'invasion de l'Ukraine par Poutine qui est à la source du problème", a-t-il insisté.
Les majors pétrolières font face à une fronde à l'échelle européenne en raison des bénéfices exceptionnels qu'elles ont réalisés grâce à la flambée des cours du pétrole et du gaz depuis le déclenchement des hostilités en Ukraine.
À titre d'exemple, le britannique Shell a enregistré 18 milliards de dollars de bénéfices rien qu'au deuxième trimestre 2022, le français TotalEnergies 5,7 milliards de dollars, et l'italien Eni 3,8 milliards d'euros.
– "Réponse simple" –
"Il existe une réponse simple. Taxer les profits exceptionnels et utiliser une partie de ces ressources pour aider ceux qui souffrent", a préconisé l'économiste de 79 ans, en amont d'une conférence vendredi du groupe de réflexion international ICRICT, favorable, comme lui, à une taxation des superprofits.
Ce think tank, qui compte parmi ses membres le Français Thomas Piketty, chantre de la lutte contre les inégalités, préconise dans un rapport publié vendredi d'autres mesures telles qu'une surtaxe sur les entreprises qui surfent sur l'inflation pour augmenter indûment leurs prix.
L'Europe s'est progressivement saisie du problème ces derniers mois : certains pays à l'instar de l'Espagne, de l'Italie ou du Royaume-Uni ont annoncé des mesures, tandis que la Commission européenne a fait plusieurs propositions mercredi qui pourraient rapporter jusqu'à 140 milliards d'euros.
Selon Joseph Stiglitz, la situation est aussi préoccupante aux États-Unis qui dépendent beaucoup moins des importations énergétiques russes mais où la flambée des prix a énormément enrichi les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron. La première a enregistré un bénéfice de 17,9 milliards de dollars au deuxième trimestre et la seconde de 11,6 milliards de dollars.
"Ce qu'il se passe là-bas, c'est un phénomène de redistribution des revenus des consommateurs vers les riches entreprises de combustibles fossiles", a regretté l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000 et ancien chef des conseillers économiques de Bill Clinton à la Maison Blanche.
"Nous avons analysé l'intensité des hausses de prix. Dans l'ensemble il est très clair que ces hausses ne peuvent pas se justifier uniquement par une hausse des coûts (de production). Il y a quelque chose de plus", souligne-t-il.
– Au-delà de l'énergie –
Jugeant cette situation "totalement injustifiée", l'auteur de l'ouvrage à succès "La grande désillusion", paru en 2002 et dans lequel il égratignait la politique du Fonds monétaire international, affirme que la taxation ne doit pas s'arrêter aux géants du secteur énergétique.
Dans son rapport, l'ICRICT revient aussi sur l'accord international de l'OCDE sur la fiscalité des multinationales adopté l'an dernier qui prévoit un taux minimal d'imposition de 15% sur les bénéfices des multinationales ainsi qu'une localisation de l'impôt, là où l'activité est réalisée.
Cet accord international affronte des résistances, notamment en Europe avec la Hongrie qui refuse de signer un projet de directive européenne. Dans l'attente d'une issue favorable, l'ICRICT, qui appelle de ses vœux une refonte de la gouvernance fiscale internationale, recommande aux États d'imposer à l'échelle nationale une taxation des multinationales du numérique, entre autres mesures.
Se disant "très heureux des progrès effectués jusqu'à l'adoption" de l'accord de l'OCDE "mais déçu des détails", le professeur à l'Université de Columbia et ancien enseignant à Stanford, Princeton, Yale et Oxford le constate : "malheureusement je dois dire, cet accord ne semble pas près d'être adopté, aussi faible qu'il soit, aussi favorable aux pays développés qu'il soit".
O.Ortiz--AT