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A Buenaventura, l'armée colombienne face aux gangs
L'armée colombienne a fait cette fin de semaine une "démonstration de force" dans plusieurs quartiers de Buenaventura, principale ville du littoral Pacifique, mis en coupe réglée par deux gangs rivaux surarmés qui s'y livrent une guerre sans merci aux dépens d'une population apeurée.
"Shottas" et "Spartanos" se disputent depuis des mois le contrôle du narcotrafic et autres activités illégales -microtrafics, extorsion, kidnappings...- dans le premier port d'exportation du pays.
Ici transitent 40% des échanges internationaux du pays et la plupart de la cocaïne destinée aux Etats-Unis, avec aujourd'hui un nombre d'homicides parmi les plus élevés de Colombie (576 entre 2017 et 2021, selon la fondation Pares, sans compter les kidnappings et autres disparitions forcées).
Noyée au cœur de la mangrove, Buenaventura (entre 350.000 et 500.000 habitants, à 90% noirs afro-colombiens) s'étire jusqu'à son port stratégique, en bout de lagune, le long d'une avenue surchargée, avec de part et d'autre des quartiers populaires où il est très périlleux de s'aventurer seul, au risque de se faire immédiatement kidnapper.
"Shottas" et "Spartanos" se partagent le contrôle de ces alignements de modestes maisons en briques, immeubles à demi-achevés protégés par des grilles de fer, masures en bois sur pilotis et baraques en tôles les pieds dans l'eau et les ordures.
Ils ont succédé aux paramilitaires et aux guérilleros, qui se finançaient déjà par le trafic de drogue et terrorisaient à coup de massacres et d'attentats la population locale jusque dans les années 2000.
- "Frontières invisibles" -
Issus du même groupe criminel ("La Local"), les deux gangs ont considérablement étendu depuis fin 2020 leur emprise jusqu'aux multiples recoins des marais qui bordent la ville, faisant régner sur Buenaventura une violence faite de fusillades, enlèvements, extorsions.
Et de sinistres maisons "abattoirs", comme les appellent les habitants, où les corps des kidnappés terminent découpés avant d'être jetés, loin des regards, à la lagune.
"Fait nouveau, les deux groupes ont mis la main sur le commerce légal, en particulier alimentaire: les oeufs, le fromage, les fruits... rien n'échappe à leur racket. Ils sont même capables de fixer le prix de certaines denrées de base", décrypte pour l'AFP Juan Manuel Torres, chercheur de la Fondation paix et réconciliation.
"Ce à quoi nous assistons en ce moment est une nouvelle guerre urbaine, dont l'enjeu est le contrôle territorial des quartiers", explique M. Torres, qui met en garde: "la situation est devenue hors de contrôle".
Alors que le nouveau président de gauche Gustavo Petro est attendu mardi à Buenaventura pour tenter de mettre en oeuvre localement son grand projet de "paix totale" pour le pays, police et armée colombienne patrouillent de jour comme de nuit dans les quartiers, a constaté l'AFP.
Leur présence se concentre dans les rues les plus touchées par la violence, souvent les zones de confrontation entre les deux groupes, appelées ici "frontières invisibles". Comme à "Jean XXIII", où les tirs sont quasi-quotidiens, et les habitants apeurés se barricadent chez eux à la nuit tombée.
L'irruption des militaires ce matin-là, débarqués depuis un bras de mer, suscite appréhension et curiosité. On sort une tête sur le pas de porte, on jette un oeil discrètement derrière un rideau. Armes au poing, braquées sur les allées en enfilades, les soldats progressent prudemment.
"Les bandits peuvent nous tirer dessus à tout moment", met en garde le lieutenant-colonel Samuel Aguilar, commandant du bataillon 24 d'infanterie de marine. "Les deux bandes se font la guerre ici, et ils n'aiment pas nous voir se mêler de leurs affaires".
"Conjointement avec la police, nous intervenons pour qu'elles ne se positionnent pas dans les quartiers et ne mettent plus en danger la population civile", ajoute l'officier, forcé de reconnaître la difficulté de sa mission. "Il y a eu beaucoup de changements en un an à Buenaventura, et malheureusement pas en faveur de la communauté...".
T.Perez--AT