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Les orages mortels en Corse soulignent les limites de la prévision météo
Le loupé corse des prévisionnistes, qui n'avaient pas annoncé l'intensité des rafales orageuses à l'origine de plusieurs morts sur l'île jeudi, illustre la difficulté, malgré les progrès spectaculaires des supercalculateurs, de traduire les probabilités de phénomènes météo en un système d'alerte crédible pour la population.
Des rafales à plus de 150 km/h ont surpris la Corse au petit matin et au moins cinq personnes sont mortes, dont deux tuées par des chutes d'arbres sur leurs bungalows.
Dans le bulletin Météo-France de 06H00 jeudi, l'île était encore en vigilance jaune ("soyez attentif"), annonçant "de puissants orages (...) en mer à proximité de la Corse, avec de fortes rafales de vent", qui pourront "très temporairement affecter les côtes ouest et nord".
Ce n'est qu'à 08H35, en observant le décalage imprévu de l'orage vers les terres et l'intensité "extrême" des rafales, que les deux départements ont basculé en vigilance orange aux orages ("soyez très vigilant"). A ce niveau, un cran inférieur au rouge de la "vigilance absolue", les habitants sont invités à s'abriter dans des bâtiments en dur, tandis que les services de la sécurité civile et les autorités sanitaires sont mis en alerte.
"On a été un peu surpris par les valeurs des rafales, valeurs tout à fait exceptionnelles", avec des records à plus de 200 km/h de vent par endroits, a reconnu Christophe Morel, responsable de la permanence prévisions de Météo-France, lors d'un point presse jeudi après-midi.
Certaines simulations produites par "AROME", le modèle maison qui tourne sur un supercalculateur à Toulouse, "laissait suggérer un orage proche de celui qui a été observé", a raconté le prévisionniste François Gourand. Mais d'autres simulations, "qui paraissaient plus vraisemblables, le situaient plus en mer".
"Des systèmes orageux multicellulaires se produisent quand une certaine mayonnaise prend: arriver à prévoir la combinaison de ces éléments, c’est très compliqué", a-t-il détaillé.
"Des modèles très sophistiqués comme AROME arrivent à les prévoir de mieux en mieux, mais pas toujours", a-t-il ajouté, affirmant que les météorologues sont "très souvent dans ces situations où les modèles ne permettent pas de trancher".
S'il fallait alerter dès qu’un scénario extrême apparaît dans les prévisions, "on ferait bien trop de vigilance et le système deviendrait inutile", a justifié Christophe Morel. "Il y a un équilibre à trouver, alerter suffisamment et ne pas sur-alerter", a-t-il souligné, estimant que "là, nous n’avions pas assez d’éléments" en avance.
- Taux de fausses alarmes -
"Nous devons entendre les critiques", a admis Philippe Arbogast, chercheur à Météo-France, tout en réaffirmant que "nous ne devons pas alerter dès qu’une situation extrême apparaît dans les simulations".
En 2021, 14% des alertes se sont avérées une fausse alarme tandis que le taux de non-détection s'élevait à 1,7%. Autrement dit, "sept départements ont connu un phénomène pour lequel une Vigilance orange aurait été opportune alors qu’elle n’a pas été déclenchée", selon le bilan de Météo-France, qui a mis en place ce système en 2001.
"En toute objectivité, on peut parler d’un loupé sur une situation extrême", reconnaît Pascal Scaviner, responsable du service prévisions à la Chaîne Météo, concurrent privé de Météo-France, qui n'a pas non plus émis d'alerte renforcée.
Comme souvent pour les orages, "il y avait des disparités très importantes" entre les modèles numériques et "il n’y avait pas de certitude", explique-t-il à l'AFP.
"Quelques facteurs" -- la Méditerranée très chaude, des températures en altitude inférieures de 8°C aux normales, un air chaud en surface,... -- "laissaient penser qu’on pouvait avoir des phénomènes sévères, mais c'étaient des scénarios minoritaires, de l'ordre de moins de 20% de probabilité", explique le prévisionniste.
"Cela dit, il y a peut-être un souci de communication des différents scénarios", s'interroge-t-il. "Aux États-Unis, c’est rentré dans les mœurs de parler en termes de probabilités", rappelle-t-il: "si on vous dit qu'il y a 20% de probabilité qu'un phénomène avec des conséquences sévères se produise, c'est quand même que ce n'est pas nul".
"Dans certains secteurs d’activité, par exemple le golf, même un scénario à 5% est pris en compte", raconte-t-il. Et "si je vous annonce un risque de grêle, même faible, vous allez peut-être rentrer votre voiture".
"Peut-être que trois niveaux d'alertes, ça n'interpelle pas assez les gens", se demande encore le prévisionniste, qui plaide pour une communication "plus en avance sur les différents scénarios". "On n'a pas évolué depuis vingt ans", regrette-t-il.
E.Hall--AT