-
La Mairie de Paris lorgne sur le BHV, son patron dans la tourmente
-
Rétractation de Takieddine: la perspective d'un nouveau procès pour Nicolas Sarkozy
-
RDC: le M23 affirme qu'il se retirera d'Uvira, 85.000 réfugiés dans des conditions catastrophiques au Burundi
-
L'Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale pour 2026
-
Trump a "la personnalité d'un alcoolique", selon sa directrice de cabinet
-
Rétractation de Takieddine: procès requis contre Sarkozy, Carla Bruni et "Mimi" Marchand
-
Un "immense" ensemble d'empreintes de dinosaures découvert en Italie
-
Au Bourget, un rassemblement en hommage à Dan Elkayam, tué dans l'attaque de Sydney
-
La Bourse de Paris termine en légère baisse après des indicateurs sans éclat
-
MaPrimeRénov': l'Anah se fixe comme objectif 120.000 logements rénovés globalement
-
Sécheresse sévère et risque de pénurie d'eau à Sao Paulo
-
Russie: un enfant tué au couteau par un autre élève dans une école près de Moscou
-
Dermatose: sur l'A63 bloquée près de Bordeaux, un ras-le-bol sans "espoir"
-
Assouplir l'objectif 2035, une réponse "pragmatique" aux difficultés de l'industrie automobile, déclare Séjourné à l'AFP
-
Automobile: l'UE renonce au tout-électrique en 2035, mesure phare du "Pacte vert"
-
Sous le Colisée, le métro de Rome dévoile ses trésors archéologiques
-
Dermatose: Lecornu promet d'accélérer la vaccination, une "urgence absolue"
-
A Pretoria, jour de pèlerinage des Afrikaners, dont Trump s'est proclamé le protecteur
-
Wall Street pas convaincue par l'emploi américain
-
Plus de 21 ans de prison pour l'automobiliste qui avait foncé dans la foule à Liverpool
-
Serbie : le gendre de Trump renonce à un projet hôtelier controversé dans l'ex-QG bombardé de l'armée yougoslave
-
Trente ans après la mort de Mitterrand, une série sur l'homme derrière le politique
-
Mbappé remporte son bras de fer contre le PSG, condamné à lui verser 61 millions d'euros
-
CAN-2025: hôte et favori, le Maroc face à la meute
-
Dermatose: Lecornu demande d'accélérer la vaccination, va recevoir les syndicats agricoles
-
Open d'Australie: Sarah Rakotomanga et Kyrian Jacquet obtiennent les wild cards FFT
-
Dans le Kenya rural, le difficile combat contre l'excision
-
Mercosur: le Parlement européen adopte des protections renforcées pour les agriculteurs
-
Nobel: Machado s'est blessée en quittant le Venezuela
-
Tentative de putsch au Bénin: une trentaine de personnes écrouées
-
Réseaux sociaux: une application de la Cnil pour aider les 10-15 ans à se protéger
-
Le fils de Rob et Michele Reiner arrêté et placé en détention provisoire
-
L'accusation prend ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
La Turquie épinglée pour des condamnations fondées sur l'usage d'une messagerie (CEDH)
-
Suède: hausse record des émissions de gaz à effet de serre en 2024
-
La Russie condamnée pour la répression d'organisations liées à Navalny (CEDH)
-
En Syrie, un village célèbre le "héros" qui a sauvé des vies en Australie
-
Dermatose, Mercosur: Lecornu entame une réunion sur l'agriculture avec ministres et préfets
-
La Cour des comptes dresse un bilan contrasté de la lutte contre la fraude fiscale
-
Le fils de Rob et Michele Reiner inculpé pour meurtres
-
L'accusation débute ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Catastrophes naturelles: les pertes économiques diminuent de près d'un tiers en 2025, selon Swiss Re
-
Indonésie: les victimes des inondations appellent à l'aide internationale
-
Dermatose: les barrages des agriculteurs ne sont "pas près de se lever"
-
La Bourse de Paris atone, prudente face à l'Ukraine et avant des données américaines
-
Streaming musical: quand de faux morceaux, générés par IA, polluent les profils de vrais artistes
-
Les cadences infernales du cyclisme: "on est en décembre et tout le monde est déjà à bloc"
-
La pierre de Jérusalem, "or blanc" de Cisjordanie, résiste à la crise, difficilement
-
NBA: Dylan Harper, dernier éperon de diamant des Spurs
-
"Vide juridique", "omerta": derrière la contamination de l'eau aux PFAS, la question des épandages
Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin
Kulsum Beghum, 55 ans, trie les déchets sur une décharge de Dacca au Bangladesh. Son sang présente un taux très élevé de 650 microplastiques par mililitre, selon une analyse financée par le syndicat des récupérateurs de déchets.
"Le plastique n'est pas bon pour moi", dit-elle à l'AFP via un traducteur, au cours d'un entretien à Genève, en marge des négociations destinées à écrire le premier traité plastique international, où elle est venue témoigner de ses conditions de travail aux côtés des représentants de 184 pays.
"Ca a commencé il y a 30 ans" à Dacca, dit cette femme de 55 ans, soutenue par son syndicat. Au début "le plastique c'était pour l'huile de friture et les sodas", puis sont venus "les sacs de courses" qui ont remplacé les traditionnels sacs en jute. "On était attiré par le plastique, c'était tellement beau!".
Aujourd'hui, dans un pays parmi les plus fragiles économiquement de la planète, le plastique envahit tout, il tapisse les rues et les plages, obstrue les canalisations. Alamgir Hossain, membre d'une association affiliée à l'alliance internationale des ramasseurs de déchets, montre des photos sur son téléphone.
Mme Beghum, elle, voudrait surtout que les plastiques non recyclables soient interdits, car elle ne peut pas les revendre, ceux-ci n'ayant aucune valeur marchande.
- "Personne ne les ramasse" -
Même remarque chez l'Indienne Indumathi (qui ne donne pas de nom de famille), venue de Bangalore en Inde, également pour témoigner: 60% des déchets plastique qui arrivent dans le centre de tri qu'elle a créé "sont non recyclables" dit-elle à l'AFP. Ce sont par exemple des sacs de chips mêlant aluminium et plastique, ou d'autres produits utilisant du plastique "multicouche".
"Personne ne les ramasse dans les rues et il y en a beaucoup", dit-elle.
Analyse de terrain confirmée par les scientifiques présents aux négociations de l'ONU à Genève. "Les sachets en plastique multicouche sont une catastrophe pour l'environnement, ils ne peuvent pas être recyclés", souligne Stephanie Reynaud, chercheuse en chimie des polymères au CNRS à Pau en France.
Indamathi analyse aussi à sa façon les échecs de certaines politiques publiques: Après l'interdiction des sacs à usage unique en 2014, elle a vu arriver les +lunchboxes+ en polypropylène noir ou transparent, à usage unique aussi. "On en voit de plus en plus dans les rues ou dans les décharges. Elles ont remplacé les sacs de courses", dit-elle.
Selon un récent rapport de l'OCDE portant sur le plastique en Asie du sud-est, des "politiques publiques plus ambitieuses pourraient faire baisser les rejets de plus de 95% d'ici à 2050" dans ces pays où la consommation de plastiques a été multipliée par neuf depuis 1990 à 152 millions de tonnes en 2022.
Mais pour les militants de l'environnement, la tâche est rude devant cet océan de plastique.
- "Nouveau colonialisme" -
"Ce n'est pas la demande du consommateur" qui en est la cause, estime Seema Prabhu de l'ONG Trash Heroes basée en Suisse, et travaillant principalement dans les pays d'Asie du sud-est.
"Le marché a été inondé" d'objets en plastique à usage unique qui remplacent des objets traditionnels en Asie comme les emballages en feuille de bananier en Thaïlande ou en Indonésie, ou encore les +lunch box+ en métal consignées en Inde. "C'est un nouveau colonialisme qui érode les cultures traditionnelles", dit-elle à l'AFP.
Selon elle, plus d'emplois pourraient être créés "dans une économie de la réutilisation que dans une économie de l'usage unique".
Les "sachets" (même en anglais, c'est le mot français qui est utilisé), pour les shampoings, les lessives ou les sauces, sont "une plaie", ce sont "les plus petits objets plastiques dont l'industrie nous a intoxiqués", dénonce Yuyun Ismawati Drwiega, indonésienne, qui copréside l'ONG internationale IPEN (International pollutents elimination network).
"Ils sont faciles à transporter, faciles à obtenir, chaque kiosque en vend", dit-elle. En Indonésie, des centres de collecte et de tri spécialisés dans les sachets ont vu le jour puis ont été fermés. Et ils s'accumulent.
A Bali, où elle réside, elle organise des visites guidées qu'elle a surnommées "la belle et la bête". La beauté ce sont les plages et les hôtels de luxe, la bête c'est l'arrière, les usines de tofu qui utilisent des briquettes de plastique comme combustible ou les déchetteries.
T.Perez--AT