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Victimes d'un siècle de chasse intensive, les otaries d'Amsterdam se portent à nouveau bien
Sur le rivage de l'île Amsterdam, dans les terres australes françaises, quatre scientifiques slaloment précautionneusement entre les otaries à fourrure subantarctiques. Leur but: pucer les bébés otaries pour collecter des données sur cette colonie qui s’est reconstituée après plus d’un siècle de chasse intensive.
En cette période de reproduction, des bébés, reconnaissables à leur chevrotement, se cachent sous chaque rocher, pointant leurs grands yeux noirs curieux sur le monde.
Les jeunes otaries naissent entre novembre et janvier et sont sevrées 10 mois plus tard.
Les puces permettent de rassembler des informations sur la reproduction, la démographie, la croissance ou non de la colonie. Et également d'estimer la longévité selon le sexe ou le nombre de petits que les femelles peuvent avoir dans leur vie.
"C'est l’espèce qui se porte le mieux sur Amsterdam. La population est en hausse constante, ce qui est assez encourageant pour une espèce qui avait pratiquement disparu de l’île", explique Marie Fretin.
Employée comme volontaire en service civique par l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV), elle vient de passer quatorze mois à Amsterdam pour le laboratoire du CNRS CEBC. Elle a consacré le dernier à former Justine Costa, qui va lui succéder pour l’hivernage prochain.
Après une exploitation intensive depuis la fin du XVIIIe siècle, l'espèce qu'on ne retrouve que dans trois régions du monde était supposée éteinte sur Amsterdam.
Quelques individus ont dû survivre et "elles sont revenues petit à petit", commente Marie Fretin. En 2012, le dernier comptage estimait le nombre de jeunes otaries à près de 30.000 sur l’île.
Sur la Mare aux éléphants, une plage rocheuse que les otaries affectionnent pour mettre bas et élever leur progéniture, les scientifiques se mettent en quête d'"un petit qui est encore avec sa mère", pour avoir une généalogie.
Les deux jeunes spécialistes, accompagnées par deux "manipeurs", dont le chef de district Jean-Philippe Branne, sont équipés pour ce faire d'une gaffe munie d'une sorte de lasso, d'un lecteur de puces d'identification attaché à un bâton de marche pour éviter les morsures ou encore d'une planche servant à mesurer les petites otaries.
- Sensibilité et respect -
"Il faut avoir une sensibilité et le respect de l'animal", explique Marie Fretin en attrapant délicatement une jeune femelle, tout en évitant ses morsures.
"Ah mais je vois qu'on a du tempérament!", plaisante M. Branne, pour qui c'est une première, essayant de maintenir sur ses genoux l'animal au corps noir et lustré pendant que Justine Costa lui rase un petit carré sur le haut du crâne pour y appliquer une puce.
"L'objectif est d'en pucer une centaine, dont trente de mères déjà baguées. La puce sous-cutanée, qui ressemble à celle qu'on pose aux animaux de compagnie, ne sera posée qu'à l'âge de 10 mois. Pour l'instant, ils sont encore trop petits", souligne Marie Fretin.
Il faut ensuite mesurer la petite otarie qui ne se laisse pas faire.
"La personne qui a les gants lui tient la tête", prévient-on à la cantonade. Sur la planche faite maison, elle fait 63 cm pour 5,7 kilos. Elle doit avoir entre cinq et sept jours, selon Mme Fretin. "On peut estimer leur âge en regardant le niveau de cicatrisation du cordon ombilical", explique-t-elle.
Le petit groupe ramène ensuite le bébé à sa mère qui ne semblait pas plus inquiète que ça. L'opération n'a pas duré cinq minutes.
Une fois les puces posées, "nous y allons tous les jours pour faire des observations pendant les deux premiers mois, pour vérifier quelles mères sont présentes et voir à quelle fréquence la femelle revient nourrir son petit. Ensuite, il y a un suivi mensuel pour peser et mesurer les jeunes".
"On a compté 500 naissances" pour la précédente saison de 2021-2022, un record", souligne encore Marie Fretin. Cette saison, les scientifiques en ont déjà recensé 330 mais "on n’a pas encore atteint le pic", se réjouit-elle.
F.Wilson--AT