-
Les prix alimentaires en baisse, reflet de l'abondance agricole mondiale
-
Erasmus, le sorcier du rugby sud-africain, prolongé jusqu'en 2031
-
Retraites et travail: la conférence sociale entre dans le vif du sujet
-
Rugby: Rassie Erasmus prolongé à la tête des Springboks jusqu'en 2031
-
Inde: ces femmes du Rajasthan qui font passer des villages de l'ombre à la lumière
-
Quatre morts dans une nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
Quatre morts dans un nouvelle frappe américaine dans le Pacifique
-
F1: Un an après son éviction d'Alpine, Esteban Ocon "très content" chez Haas
-
En RDC, des quartiers submergés par les eaux "acides" de l'industrie minière
-
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery
-
MaPrimeRénov': les conseillers en rénovation énergétique craignent pour leur avenir
-
Netflix en "négociations exclusives" pour racheter Warner Bros Discovery (médias)
-
Grippe aviaire: au zoo de Paris, la campagne de vaccination bat son plein
-
En Tanzanie, tourisme au ralenti après les massacres des élections
-
Les Game Awards, "cerise sur le gâteau" pour le créateur du jeu vidéo français "Clair Obscur"
-
Voile: l'Australien Ian Thorpe engagé avec le double vainqueur de la Sydney-Hobart
-
Au Zimbabwe, tournées à vélo et données satellites pour faciliter la coexistence avec les éléphants
-
F1: Isack Hadjar semble prêt pour le défi Red Bull
-
En Géorgie, les chiens errants entre adoration et danger sanitaire
-
Conférence Travail et Retraites: premiers débats sur fond de crise budgétaire
-
Budget: le gouvernement s'engage à ne pas augmenter les franchises médicales
-
Nouvelle frappe américaine dans le Pacifique en pleine polémique sur l'opération militaire de Trump
-
"Prime à l'accouchement": petite ville cherche mamans pour sauver sa maternité
-
NBA: Hachimura au buzzer, fin d'une incroyable série pour LeBron James
-
A défaut de Nobel, Trump donne son nom à un "Institut de la paix"
-
Bill Gates alerte sur un rebond "tragique" de la mortalité infantile en raison d'une baisse des aides
-
Mondial-2026: un tirage au sort grandiose avec Trump en guest-star
-
Shein et l'Etat se confrontent au tribunal sur la suspension de la plateforme
-
Rugby: Oscar Jegou, l'atout polyvalence
-
Nouvelles discussions américano-ukrainiennes attendues en Floride
-
F1: match à trois pour la couronne mondiale à Abou Dhabi
-
Ligue 1: Nice pour éteindre l'incendie, le PSG pour reprendre la tête
-
Tour des stades: Aston Villa-Arsenal et Naples-Juventus à l'affiche
-
L1: l'OM veut arrêter de jeter les points par les fenêtres
-
En Indonésie, les survivants tentent de se reconstruire sous la menace de nouvelles pluies
-
Pandas et ping-pong : Macron achève sa visite en Chine sur une note plus légère
-
Le Venezuela isolé après la suspension des vols par les compagnies étrangères
-
Montchalin annonce ne plus tabler sur le doublement des franchises médicales
-
Wall Street termine sans grand entrain, attend la réunion de la Fed
-
Pour sauver sa maternité, une commune du Cher vote une prime pour les futures mamans
-
Ski alpin: Odermatt repart de l'avant à Beaver Creek
-
RDC et Rwanda: Trump vante un accord de paix "miracle" alors que les combats continuent
-
Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions "positives"
-
Affaire Signal: le chef du Pentagone a mis ses propres troupes en danger, selon un rapport indépendant
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, portée par la Fed et l'Ukraine
-
Poutine porte la "responsabilité morale" de la mort d'une Britannique empoisonnée au Novitchok en 2018
-
Nucléaire: le projet Cigéo franchit une étape clé vers le stockage des déchets radioactifs à Bure
-
RDC et Rwanda: Trump préside une cérémonie de paix sur fond d'intenses combats
-
JO-2026: la flamme olympique est arrivée en Italie
"On est déjà dans la science-fiction": la discrète révolution des neurotechnologies
Traduire directement la pensée en mots, faire remarcher des paralytiques... Autant d'avancées déjà permises par les neurotechnologies, un champ de recherche qui pourrait s'avérer aussi révolutionnaire que l'intelligence artificielle (IA) et, comme elle, soulever de graves préoccupations éthiques.
"Les gens ignorent à quel point on est déjà dans la science-fiction", explique à l'AFP Anne Vanhoestenberghe, chercheuse au King's College London.
La scientifique est à la tête d'un laboratoire qui développe des appareils électroniques destinés à être implantés dans le système nerveux, ce dernier incluant non seulement notre cerveau mais aussi la moelle épinière qui transmet les messages cérébraux au reste du corps.
Ce sont des "neurotechnologies". Depuis plusieurs années, ce domaine avance de manière fulgurante. De l'avis de plusieurs observateurs et chercheurs, c'est une révolution scientifique aussi importante que l'intelligence artificielle (IA) mais nettement moins médiatisée.
Quelques exemples récents illustrent cet essor. En juin, une publication dans la revue Nature détaillait comment, chez un patient atteint de la maladie de Charcot, un implant cérébral, développé par une équipe californienne, a permis de traduire quasi-immédiatement - un quarantième de seconde - sa pensée en mots via un logiciel de synthèse vocale.
Depuis plusieurs années, une équipe suisse multiplie les expériences permettant à des paralytiques de retrouver un contrôle important de leurs mouvements, parfois jusqu'à remarcher, grâce à l'implantation d'électrodes sur leur moelle épinière.
Ces expérimentations, avec bien d'autres, sont encore loin de restaurer de pleines capacités aux patients concernés. Et il reste à voir comment elles pourraient se généraliser afin de profiter à de nombreuses personnes.
Mais "le grand public n'a pas conscience de ce qui est là et change déjà des vies", insiste Mme Vanhoestenberghe. Elle souligne combien ces dispositifs sont en train de devenir de plus en plus performants.
"Avant il leur fallait des milliers d'heures d'entraînement avant qu'une personne puisse composer plusieurs mots par la pensée", note-t-elle. "Maintenant, il n'en faut plus que quelques unes."
- Levées de fonds -
Comment expliquer cet essor ? Par un mélange d'avancées scientifiques, grâce aux progrès en matière de compréhension du cerveau, et de progrès technologiques, grâce notamment à une miniaturisation de plus en plus poussée. L'IA, elle-même, a démultiplié les capacités des algorithmes utilisés.
Ces promesses n'échappent pas au secteur privé. A partir de la fin des années 2000, nombre de start-up sont apparues et ont levé des dizaines de milliards de dollars, qui se traduisent désormais en réalisations concrètes.
La plus médiatisée reste le groupe Neuralink du multimilliardaire américain Elon Musk qui, depuis 2024, a annoncé avoir implanté son dispositif à une dizaine de patients, même si les experts restent mesurés sur son caractère réellement innovant.
"Actuellement, Neuralink c'est de la fumée avec beaucoup d'annonces", minimise auprès de l'AFP Hervé Chneiweiss, neurologue et spécialiste de l'éthique à l'Inserm.
Reste que "le jour où ils vont arriver à faire des produits commerciaux, et ça ne sera pas dans longtemps, il sera trop tard pour s'en inquiéter", prévient-il.
Ces technologies suscitent en effet d'importantes préoccupations éthiques, notamment car certaines entreprises, à commencer par Neuralink, ne comptent pas les limiter au seul domaine de la santé et font déjà la promotion de produits promettant d'améliorer les capacités cognitives de tout un chacun.
- "Intimité mentale menacée" -
Dans ce contexte, l'Unesco, agence des Nations Unies, vient d'approuver des recommandations destinées aux Etats en matière de régulation. Elles doivent entrer en vigueur ce mercredi, même si elles n'ont pas de valeur contraignante.
Les auteurs, dont fait partie M. Chneiweiss, ont retenu une définition très large des neurotechnologies. Ils y incluent des appareils déjà commercialisés, tels montres et casques connectés, qui n'agissent pas directement sur notre cerveau mais mesurent des indicateurs donnant une idée de l'état mental de l'utilisateur.
"Aujourd'hui le premier risque, c'est l'atteinte à la vie privée: notre intimité mentale est menacée", avance M. Chneiweiss. Il cite le risque que des données "tombent chez votre patron qui va considérer que votre temps d'éveil ne convient pas à l'entreprise."
Quelques pays ou Etats ont déjà pris le sujet en main. Aux Etats-Unis, la Californie, foyer mondial des recherches en neurotechnologies, a adopté fin 2024 une loi pour protéger les données cérébrales des personnes, établissant le même cadre que pour les données de géolocalisation.
M.Robinson--AT