-
Décès de Peter Arnett, vétéran du journalisme américain du Vietnam à l'Irak
-
Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché
-
L'anesthésiste Péchier condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements
-
La Bourse de Paris attentiste avant la BCE et l'inflation américaine
-
Le ministre des Transports appelle les agriculteurs à ne pas empêcher la circulation pendant Noël
-
Le séjour discret des assaillants de Sydney dans un hôtel du sud des Philippines
-
Ski: à Val Gardena et Alta Badia, Odermatt sous le signe du 50
-
NBA: les Grizzlies griffent les Wolves, Giddey en triple-double pour Chicago
-
Le Venezuela dit poursuivre ses opérations pétrolières malgré le blocus américain
-
Attentat de Sydney: l'Australie enterre une victime de 10 ans et promet de sévir contre l'extrémisme
-
Trump maintient son cap économique, accable Biden et les immigrés
-
Japon: le gouvernement poursuivi pour son inaction face au changement climatique
-
Brésil: le Congrès approuve une loi pour réduire la peine de Bolsonaro
-
Ligue des champions féminine: le Barça donne la leçon au PFC, qui verra les barrages
-
Ligue des Champions : direction les quarts de finale pour Lyon
-
Trump promet aux Américains que "le meilleur reste à venir"
-
Wall Street termine en baisse, minée par le secteur de l'IA
-
Amazon sort la bande-annonce de son documentaire sur Melania Trump
-
Coupe intercontinentale: Le sextuplé pour le Paris SG face à Flamengo
-
La grippe grimpe, la poussée de fièvre guette les hôpitaux pendant les congés de Noël
-
Mercosur: Paris et Rome contrarient les plans de l'UE, ultimatum de Lula
-
La justice impose le gel du plan de suppression de postes de Thales dans le spatial
-
Guadeloupe: 16.000 véhicules en circulation toujours équipés d'airbags Takata
-
Brésil: nouvelle étape franchie au Sénat vers une réduction de peine pour Bolsonaro
-
Les Oscars quitteront ABC pour une diffusion en exclusivité sur YouTube à partir de 2029
-
Legrand-Cohen: la patronne de Radio France déplore une vidéo "instrumentalisée"
-
Eaux en bouteille: Nestlé Waters assigné en justice pour concurrence déloyale
-
RDC: le groupe armé M23 affirme avoir entamé le retrait de ses troupes d'Uvira
-
Le fils du cinéaste Rob Reiner a comparu devant la justice pour le meurtre de ses parents
-
Trump franchit un nouveau palier dans l'insulte contre Biden et Obama
-
Grippe: "fort impact" anticipé sur les hôpitaux pendant les vacances de Noël, selon des projections inédites
-
Le Congrès américain adopte une stratégie de défense pour 2026 à rebours de Trump sur l'Europe
-
Ain: le suicide d'une voisine à l'origine de l'explosion qui a coûté la vie à deux enfants
-
La Bourse de Paris en légère baisse avant la BCE et l'inflation américaine
-
Budget: les positions se tendent à deux jours d'un conclave aussi crucial qu'incertain
-
Les Bourses européennes terminent indécises, entre inflation américaine et BCE
-
Dermatose: dans le Sud-Ouest, "mobilisation générale" pour "accélérer" la vaccination
-
Le Parlement européen valide deux textes clefs pour durcir la politique migratoire
-
Warner Bros Discovery rejette la contre-offre de Paramount, garde sa préférence à Netflix
-
Polluants éternels: le TFA sera aussi contrôlé dans l'eau du robinet, selon Rist
-
Tentative d'escroquerie visant TotalEnergies: jusqu'à trois ans de prison ferme requis
-
Wall Street attend l'inflation américaine avec prudence
-
Tennis: après sept ans, Alcaraz se sépare de Ferrero, son entraîneur et mentor
-
Dermatose: Savoie, Jura puis Sud-Ouest, les différentes vagues de l'épizootie
-
Dermatose: à Limoges, des agriculteurs érigent un mur de paille devant la préfecture
-
Journée d'action des artisans du bâtiment, insatisfaits de MaPrimeRénov' et de la REP
-
Le Parlement européen fait pression pour faciliter l'accès à l'IVG à travers le continent
-
La mobilisation agricole enfle dans le Sud-Ouest malgré l'appel à "l'apaisement" de Genevard
-
Mercosur: "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'UE, dit Macron
-
Paris-Nice: rendez-vous à l'Allianz Riviera
"Ca brûlait autour", témoignent les rescapées du soulèvement du ghetto de Varsovie
La mort, la terreur, la faim... 80 ans après l'insurrection du ghetto de Varsovie, deux survivantes nonagénaires ne cessent de raconter le sort que leur ont réservé les nazis allemands.
Krystyna Budnicka, née Kuczer, 90 ans, se rappelle bien le moment de l'insurrection: "J'ai senti que ça brûlait autour de moi".
"On sentait la chaleur des murs qu'on ne pouvait pas toucher (...) comme dans un four à pain", dit-elle à l'AFP à Varsovie, ville où elle vit toujours.
Le ghetto de Varsovie avait été créé par les Allemands un an après l'invasion de la Pologne en 1939.
Sur un peu plus de trois kilomètres carrés, les nazis ont entassé jusqu'à 450.000 juifs, pour les exterminer par la faim et les maladies, ou les déporter vers le camp de la mort de Treblinka, à 80 kilomètres à l'est de Varsovie.
Le 19 avril 1943, quelques centaines de combattants juifs attaquèrent les nazis, préférant mourir l'arme à la main plutôt que prendre le chemin des chambres à gaz.
Au début du soulèvement, quelque 50.000 civils se cachaient toujours dans des caves et bunkers.
Les Allemands réprimèrent l'insurrection et mirent le feu à tout le quartier.
- Il fallait leur faire du mal -
Lorsque l'insurrection a éclaté, Mme Budnicka avait dix ans et vivait déjà depuis plusieurs mois dans un bunker construit par ses frères sous son immeuble au coeur du ghetto. Toute sa famille de dix personnes, ainsi que d'autres, s'y cachaient en espérant survivre à la terreur allemande.
"Je me sentais faible, impuissante, abattue, envahie par la torpeur, se souvient-elle, comme si tout se passait en dehors de moi. Je serrais ma mère dans mes bras, j'avais peur, j'avais faim, j'étais faible, c'est surtout la faim qui rendait faible( ...) Rien ne dépendait de moi".
Quand la révolte a commencé, Halina Birenbaum vivait, elle aussi, avec sa famille dans un bunker "avec l'espoir que la guerre allait se terminer et que nous allions sortir".
Elle est restée bloquée sous la terre pendant trois semaines "avec juste de l'eau, du sucre et un peu de confitures", raconte cette femme de 93 ans qui vit aujourd'hui en Israël.
"Nous étions serrés et il fallait garder le silence, nous sentions la fumée car les Allemands brûlaient le ghetto, rue après rue", se rappelle-t-elle.
"Cette révolte était du suicide, on ne pouvait pas gagner mais il fallait leur faire du mal" (aux nazis), insiste Mme Birenbaum.
Finalement, sa famille a été dénoncée et a dû fuir le bunker.
A la surface "il ne restait plus rien du ghetto", souligne-t-elle.
Envoyée avec sa famille au camp de Majdanek, elle est transférée par la suite dans la camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, puis dans celui de Ravensbrück.
Mme Budnicka s'est sauvée du bunker par les égouts. Affaiblis et incapables de marcher, ses parents, accompagnées de sa soeur, y sont restés pour toujours.
"Maman m'a dit de continuer (...) Je considère cela comme son testament signifiant que je dois poursuivre, et vivre", dit-elle encore.
Sortie des égouts, elle était exténuée de fatigue et de faim. "J'ai dû reapprendre à marcher, car je suis restée sous terre pendant huit mois" sans bouger, se rappelle-t-elle.
Toute sa famille la plus proche a péri dans l'Holocauste. "Je ne les ai pas pleurés, parce je n'ai plus de larmes", déclare-t-elle.
- "Au grand dam" d'Hitler -
Depuis des années, les deux femmes témoignent de leur sort, surtout auprès des jeunes.
"A l'issue de la guerre, je me souviens de m'avoir dit qu'après ce qu'il venait d'arriver, cela n'avait plus le droit de recommencer, que le monde a appris quelque chose", indique Mme Budnicka, "mais très vite il s'est avéré que si".
"Aucun enfant au monde ne mérite un tel sort (...) Pourquoi ai-je dû subir tout cela? Parce qu'un type comme Hitler n'était pas content qu'un enfant juif vive et il s'est imaginé qu'il fallait le tuer", s'insurge-t-elle, "mais je continue à vivre, à son grand dam".
Depuis 1986, Mme Birenbaum voyage sur le site de l'ancien camp d'Auschwitz. Le 18 avril, elle prendra part à la Marche des vivants, organisée depuis des années, en hommage aux victimes de l'Holocauste.
"C'est important de raconter et de dire que la guerre et la haine d'autrui empoisonnent tout", insiste-t-elle, "je dis aux jeunes que la vie est au dessus de tout, chaque jour, chaque minute, chaque instant compte, il faut garder espoir, se battre pour vivre, pour être libre".
J.Gomez--AT