-
Vol au Louvre, Sarkozy en prison, PSG champion: dix événements marquants de 2025 en France
-
CAN-2025: le Maroc, grand favori, lance "sa" CAN face aux Comores
-
Macron aux Emirats pour fêter Noël avec les forces françaises
-
NBA: Houston prend sa revanche sur Denver
-
Macron en visite aux Emirats pour fêter Noël avec les troupes
-
Victimes d'Epstein et élus dénoncent la publication partielle du dossier par le gouvernement Trump
-
Les Etats-Unis saisissent un second pétrolier au large du Venezuela qui dénonce un "vol"
-
Des Andes au Darfour: des mercenaires colombiens au coeur du conflit soudanais
-
Macron attendu aux Emirats pour fêter Noël avec les troupes
-
Le Venezuela accuse les Etats-Unis du "vol" d'un second pétrolier
-
L'administration Trump critiquée pour la publication partielle du dossier Epstein
-
Coupe de France: les cadors assurent
-
Espagne: le Real Madrid domine le Séville FC, Mbappé égale Cristiano Ronaldo
-
Top 14: Pau seul leader, Toulouse au finish, première pour Perpignan
-
Pourparlers sur l'Ukraine: Zelensky appelle Washington à accentuer la pression sur Moscou
-
Angleterre: City met la pression sur Arsenal, Liverpool enchaîne, Chelsea patine
-
"Un très beau cadeau de Noël" jubile Labit après le premier succès de Perpignan en Top 14
-
Top 14: Pau cartonne, Perpignan sourit enfin, un derby sans vainqueur
-
L'administration Trump critiquée pour sa publication partielle de l'explosif dossier Epstein
-
Biathlon: Lou Jeanmonnot enfin victorieuse devant son public
-
Lula et Milei aux antipodes face au risque de conflit au Venezuela
-
Washington propose des négociations directes Ukraine-Russie, selon Zelensky
-
Une première personne en fauteuil roulant a voyagé brièvement dans l'espace
-
Proposition américaine de négociations directes Ukraine-Russie, selon Zelensky
-
Accord UE-Mercosur: Lula en appelle au "courage" des dirigeants européens
-
Un homme armé d'un couteau tué par la police dans le centre-ville d'Ajaccio
-
Ski alpin: Von Allmen contrarie Odermatt à Val Gardena, Alphand 4e
-
Bangladesh: foule immense aux funérailles du leader étudiant assassiné
-
Ski: nouveau podium pour Lindsey Vonn, 3e de la descente de Val d'Isère
-
Galeries Lafayette vend les murs du BHV à un investisseur anglo-saxon
-
Top 14: Toulouse en colère, Pau en danger, le Stade français à l'affût
-
Ski: "affamée", Lindsey Vonn fond sur Val d'Isère
-
En Norvège, le plus grand gisement de terres rares d'Europe suspendu au sort de coléoptères
-
Les principaux disparus dans le monde en 2025
-
Trophée Jules-Verne: record à l'équateur pulvérisé pour Coville et les siens
-
Les principaux disparus en France en 2025
-
Honduras: ultime recomptage pour enfin l'épilogue d'une présidentielle à suspense
-
Colère agricole: des barrages persistent dans le Sud-Ouest, au premier jour des vacances
-
Affaire Christophe Ruggia-Adèle Haenel: le procès en appel se poursuivra le 23 janvier
-
Attentat de Sydney: avant un recueillement national, l'hommage des sauveteurs
-
"C'est devenu banal": aux Antilles, les armes à feu s'installent au quotidien
-
Le gouvernement Trump publie une partie de l'explosif dossier Epstein, aux photos et textes caviardés
-
Cyclisme: Madiot "lâche le guidon" à la Groupama-FDJ, la fin d'une époque
-
NBA: Wembanyama déplume les Hawks, Edwards croque le Thunder
-
Boxe: Joshua a eu besoin de six rounds pour éteindre Paul à l'issue d'un piètre spectacle
-
Report de l'accord UE-Mercosur: le Paraguay s'impatiente
-
Trump annonce de "très lourdes représailles" contre l'EI en Syrie
-
Trump "n'exclut pas" une guerre avec le Venezuela
-
Coupe de France: sur sa lancée, Lens écarte Feignies-Aulnoye et file en 16e
-
Wall Street termine en hausse, la tech reprend des forces
Exilés en Lettonie, les médias russes libres défient la propagande de Kremlin
Exilés en Lettonie après le début de la guerre en Ukraine, des médias libres russes s'efforcent à fournir des informations indépendantes à des millions de Russes soumis à la propagande du Kremlin.
"Ceux qui contrôlent l'information contrôlent la situation", explique à l'AFP Tikhon Dzyadko, rédacteur en chef de la télévision russe indépendante Dojd.
"Notre objectif est que le plus grand nombre possible de gens reçoivent de vraies informations, non pas cette propagande diffusée par les chaînes russes", ajoute-t-il.
Heureusement, "la Russie n'est pas l'URSS avec le rideau de fer, et on peut obtenir des informations via Internet, des médias sociaux. Le rideau de fer numérique n'est pas solide", souligne-t-il, dans une newsroom installée à Riga.
Rare média indépendant de Russie, critique du Kremlin, Dojd (la Pluie) a été bloqué début mars.
- Appeler une guerre une guerre -
Après l'adoption par Moscou d'une loi pénalisant la diffusion "d'informations mensongères" sur l'armée russe et le conflit en Ukraine, un véritable arrêt de mort pour les médias libres, "il devenait impossible de travailler en Russie, parce que pour avoir appelé une guerre une guerre, nous risquions jusqu'à 15 ans de prison", explique M. Dzyadko.
"Le gouvernement letton nous a proposé de nous installer à Riga. Et à la mi-juillet nous avons redémarré nos émissions", raconte-t-il.
La rédaction de Dojd n'est pas la seule à avoir trouvé refuge dans la capitale lettone.
D'autres, dont Novaïa Gazeta Europe et la rédaction moscovite de la Deutsche Welle y ont pris quartier.
Le site indépendant Meduza y travaille déjà depuis 2014.
- 300 journalistes -
Quelque 300 journalistes russes d'opposition ont posé leurs valises dans le pays balte depuis février, estime Valeria Ratnikova, journaliste à Dojd.
La Lettonie est le pays balte qui compte la plus grande minorité russophone, environ 30% de sa population.
Riga a interdit sur son territoire les chaînes de télévision basées en Russie, invoquant leur bellicisme, la propagande agressive contre l'Ukraine et la menace pour la sécurité du pays.
D'autres journalistes, artistes, opposants russes ou bélarusses ont trouvé refuge aussi en Estonie et en Lituanie voisines.
Tikhon Dzyadko et ses journalistes ont pris leur décision de s'exiler en quelques heures seulement.
"On a appris que notre bureau serait perquisitionné. On disait que nos journalistes seraient arrêtés et accusés d'extrémisme et de trahison", raconte-t-il.
Lors d'une réunion improvisée sur internet, la majorité de la rédaction a décidé de quitter la Russie immédiatement.
"Nous avons trouvé des billets pour Istanbul. En une heure nous avons fait trois valises, réveillé nos enfants et couru à l'aéroport".
Aujourd'hui, une soixantaine de personnes exilés de Moscou travaillent au QG de Dojd à Riga.
La chaîne lettone TV3 leur a offert son soutien et surtout une partie de ses infrastructures. D'autres studios se trouvent en Géorgie, aux Pays-Bas ou en France.
M. Dzyadko croit que sa télévision trouvera son audience.
"Même les sondages réalisés par le gouvernement montrent que 30% de Russes ne soutiennent pas la guerre, (...) ce qui fait 45 millions de personnes, un chiffre énorme", insiste-t-il.
"Beaucoup ne soutiennent ni la guerre, ni Poutine mais ils ont peur de parler car c'est dangereux. Ces gens sont avides d'informations indépendantes et notre objectif est de trouver des moyens techniques pour les atteindre", dit-il.
Entre le début de la guerre et notre fermeture, "nous avons vu notre audience augmenter", indique Valeria Ratnikova.
"Je pense qu'ils sont des milliers, voire des millions qui ont besoin de nous. Ce n'est pas seulement notre ancien public, (...) avec le temps beaucoup commenceront à avoir des doutes", estime-t-elle.
- Laptop comme seul bagage -
Kirill Martynov, ancien rédacteur en chef adjoint de Novaïa Gazeta, pilier du journalisme d'investigation en Russie, a quitté le pays début mars, son laptop comme seul bagage, avec l'intention de lancer une rédaction indépendante à l'étranger.
Depuis, Novaïa Gazeta a été interdite en Russie.
Arrivé à Riga, Kirill Martynov a créé, avec d'autres collègues en exil, Novaïa Gazeta Europe, dont il est le rédacteur en chef.
Le 9 mai, ils ont sorti leur premier numéro papier en russe et en letton. En signe de soutien, une quinzaine de journaux internationaux ont publié des articles tirés de cette édition.
Comme pour Dojd, le principal canal de diffusion passe aujourd'hui par les réseaux sociaux: YouTube, Telegram ou Twitter.
"Les autorités russes ont encore peur de bloquer YouTube, pour des raisons techniques et sociales", estime-t-il.
Et "YouTube est la plus grande plate-forme médiatique du pays pour les gens qui ne veulent pas regarder la télévision nationale, la propagande d'État".
"La désinformation est l'une des raisons pour lesquelles cette guerre a commencé et pourquoi elle dure toujours", accuse Tikhon Dzyadko, accusant les responsables de la télévision russe d'être "des criminels de guerre".
E.Rodriguez--AT