-
Conflit entre la Thaïlande et le Cambodge: plus de 500.000 déplacés, selon Phnom Penh
-
Cambodge: plus de 500.000 déplacés suite au conflit avec la Thaïlande, selon Phnom Penh
-
Macron aux Emirats pour fêter Noël avec les troupes françaises
-
Pourparlers à Miami: une réunion Etats-Unis/Russie/Ukraine pas à l'ordre du jour selon Moscou
-
Birmanie: les croyances mystiques s'invitent dans des élections incertaines
-
Les manifestations agricoles refluent, hormis dans le Sud-Ouest
-
Le Jiangxi, très secret eldorado chinois des terres rares
-
Biathlon: des pistes blanches sans neige autour, malaise au Grand-Bornand
-
Afrique du Sud: des hommes armés tuent neuf personnes dans l'attaque d'un bar
-
L'Australie observe une minute de silence, une semaine après l'attentat de Sydney
-
L'année 2025 en dix événements marquants dans le monde
-
Vol au Louvre, Sarkozy en prison, PSG champion: dix événements marquants de 2025 en France
-
CAN-2025: le Maroc, grand favori, lance "sa" CAN face aux Comores
-
Macron aux Emirats pour fêter Noël avec les forces françaises
-
NBA: Houston prend sa revanche sur Denver
-
Macron en visite aux Emirats pour fêter Noël avec les troupes
-
Victimes d'Epstein et élus dénoncent la publication partielle du dossier par le gouvernement Trump
-
Les Etats-Unis saisissent un second pétrolier au large du Venezuela qui dénonce un "vol"
-
Des Andes au Darfour: des mercenaires colombiens au coeur du conflit soudanais
-
Macron attendu aux Emirats pour fêter Noël avec les troupes
-
Le Venezuela accuse les Etats-Unis du "vol" d'un second pétrolier
-
L'administration Trump critiquée pour la publication partielle du dossier Epstein
-
Coupe de France: les cadors assurent
-
Espagne: le Real Madrid domine le Séville FC, Mbappé égale Cristiano Ronaldo
-
Top 14: Pau seul leader, Toulouse au finish, première pour Perpignan
-
Pourparlers sur l'Ukraine: Zelensky appelle Washington à accentuer la pression sur Moscou
-
Angleterre: City met la pression sur Arsenal, Liverpool enchaîne, Chelsea patine
-
"Un très beau cadeau de Noël" jubile Labit après le premier succès de Perpignan en Top 14
-
Top 14: Pau cartonne, Perpignan sourit enfin, un derby sans vainqueur
-
L'administration Trump critiquée pour sa publication partielle de l'explosif dossier Epstein
-
Biathlon: Lou Jeanmonnot enfin victorieuse devant son public
-
Lula et Milei aux antipodes face au risque de conflit au Venezuela
-
Washington propose des négociations directes Ukraine-Russie, selon Zelensky
-
Une première personne en fauteuil roulant a voyagé brièvement dans l'espace
-
Proposition américaine de négociations directes Ukraine-Russie, selon Zelensky
-
Accord UE-Mercosur: Lula en appelle au "courage" des dirigeants européens
-
Un homme armé d'un couteau tué par la police dans le centre-ville d'Ajaccio
-
Ski alpin: Von Allmen contrarie Odermatt à Val Gardena, Alphand 4e
-
Bangladesh: foule immense aux funérailles du leader étudiant assassiné
-
Ski: nouveau podium pour Lindsey Vonn, 3e de la descente de Val d'Isère
-
Galeries Lafayette vend les murs du BHV à un investisseur anglo-saxon
-
Top 14: Toulouse en colère, Pau en danger, le Stade français à l'affût
-
Ski: "affamée", Lindsey Vonn fond sur Val d'Isère
-
En Norvège, le plus grand gisement de terres rares d'Europe suspendu au sort de coléoptères
-
Les principaux disparus dans le monde en 2025
-
Trophée Jules-Verne: record à l'équateur pulvérisé pour Coville et les siens
-
Les principaux disparus en France en 2025
-
Honduras: ultime recomptage pour enfin l'épilogue d'une présidentielle à suspense
-
Colère agricole: des barrages persistent dans le Sud-Ouest, au premier jour des vacances
-
Affaire Christophe Ruggia-Adèle Haenel: le procès en appel se poursuivra le 23 janvier
Un soldat ukrainien d'Azovstal raconte ses six mois de guerre en Ukraine
Au milieu de foules estivales dans le centre de Kiev, le militaire ukrainien Vladyslav Jaïvoronok raconte l'enfer du siège de Marioupol, son amputation de la jambe et ses semaines de captivité.
"C'était de pire en pire, de plus en plus dur. Nous avons tenu la défense aussi longtemps que possible", raconte à l'AFP ce soldat du régiment Azov qui a participé à la bataille de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, symbole de la farouche résistance ukrainienne à l'invasion russe.
S'appuyant sur des béquilles après l'amputation de sa jambe gauche, Vladyslav, 29 ans, parle à l'AFP devant une immense affiche accrochée à la façade de la mairie de Kiev sur laquelle on peut lire "Libérez les défenseurs de Marioupol".
Moscou a lancé son invasion de l'Ukraine le 24 février: en quelque jours, Marioupol, un port stratégique sur la mer d'Azov, était encerclé.
Vladyslav et ses camarades ont alors pris position dans l'immense et labyrinthique complexe d'Azovstal pour continuer à se battre.
Sous les bombardements incessants, il s'est installé dans un bunker à moitié en ruine, sortant la journée pour exercer ses fonctions d'opérateur de drone.
"Toute la zone était jonchée de morceaux de bâtiments" et les soldats manquaient constamment d'eau, de nourriture et de munitions, se souvient le jeune homme tandis que les passants du centre de Kiev, où une vie presque normale a repris, fixent la jambe vide de son bermudas marron.
- Partir sur une civière -
Malgré la dégradation rapide de la situation, les soldats gardaient le moral, dit Vladyslav: "Les derniers jours, j'anticipais une sorte de dernière bataille. Nous l'attendions et nous y étions prêts".
Puis, le 15 mai, un missile antichar l'a touché.
Transporté d'urgence au "bunker médical", le soldat s'est retrouvé sur une table d'opération improvisée, au seuil de la mort.
Le lendemain matin, il se fait amputer la jambe. Il est aussi grièvement blessé à l'oeil droit.
Après avoir repris connaissance quelques secondes, puis s'être à nouveau évanoui, Vladyslav est transporté hors de l'aciérie dans le cadre d'un accord grâce auquel Kiev espérait sauver les défenseurs d'Azovstal.
Il se souvient, allongé, avoir vu les insignes des soldats russes portant le symbole "Z" utilisés par ses ennemis.
En raison de ses blessures, il n'a pas eu le même sort que ses camarades envoyés dans la tristement célèbre prison d'Olenivka, dans la partie occupée de la région ukrainienne de Donetsk, où des dizaines de prisonniers ont été tués par une explosion en juillet.
"Il y avait une pression morale. Aucun contact avec les proches, aucun accès au téléphone", raconte le soldat.
Les soins médicaux étaient "de très bas niveau" et les médicaments manquaient.
"Je dégoulinais comme une viande pourrie car après avoir été grièvement blessé, je n'ai commencé à recevoir des antibiotiques qu'au cinquième jour", déclare-t-il.
Selon Vladyslav, lui et trois autres soldats de sa chambre recevaient juste assez de nourriture "pour que le cœur ne s'arrête pas".
"Et on nous disait tous les jours que personne n'avait besoin de nous, qu'on ne nous échangerait pas, que tout le monde nous avait abandonnés".
- 'Pression de l'intérieur' -
Puis ses six semaines de captivité ont brusquement pris fin.
"On nous a réveillés à 4h du matin, on a lu les listes (des prisonniers, ndlr), on nous a emmenés, chargés dans des bus et transportés jusqu'au soir", se souvient Vladyslav.
Plus d'une centaine de prisonniers ukrainiens ont été échangés ce jour-là.
"Je ne pouvais pas respirer tant que je n'étais pas du côté ukrainien, hors de portée de l'artillerie" russe, confie l'homme, dont les blessures ne l'empêchent pas de continuer à plaisanter.
"J'ai donné beaucoup de travail à nos médecins", sourit ce militaire de carrière, qui dit continuer à respecter certaines obligations militaires.
Il s'exprime très calmement. Sa voix ne se brise qu'une seule fois - quand il parle des milliers de prisonniers ukrainiens toujours en captivité chez les Russes.
"Ça ne me laisse pas en paix. C'est ce qui me presse à l'intérieur. Quand les gars seront de retour, je pourrai respirer plus librement".
W.Moreno--AT