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La Corée du Sud tapissée de mouches, autre plaie du réchauffement climatique
Des sommets de montagnes recouverts, des devantures de restaurants souillées et une odeur pestilentielle. Une plaie s'abat chaque année sur la Corée du Sud: les invasions de mouches qui prolifèrent en raison du réchauffement climatique.
Ces "bibions", ou "mouches de la Saint-Marc", volent le plus souvent en couple, d'où leur surnom de "lovebugs" ("insectes d'amour" en anglais), et colonisent le pays plusieurs semaines par an.
Si ces insectes (Plecia nearctica) sont inoffensifs pour les humains, c'est leur nombre croissant qui gêne. Quand ils volent en groupe, la nuée peut tapisser un mur ou un chemin de randonnée. Et avec une durée de vie très courte, les bibions meurent souvent sur place, formant une couche de cadavres à l'odeur nauséabonde.
"Au début, j'ai cru que c'était des ordures... En fait, c'était la puanteur d'insectes morts", témoigne Ahn So-young, une randonneuse de 29 ans.
"J'ai pleuré quand je suis montée ici. J'étais tellement effrayée", raconte-t-elle.
Les scientifiques pensent que ces mouches sont venues du sud de la Chine et ont profité de la hausse du mercure liée au changement climatique pour prospérer.
"En général, de nombreux insectes tendent à se reproduire rapidement sous des températures chaudes", rappelle à l'AFP Ju Jung-won, chercheur associé à l'Agence sud-coréenne de contrôle et de prévention des maladies.
"Pour ce qui est des +lovebugs+, il semblerait que les températures et l'environnement de régions étrangères où elles sont présentes se retrouvent maintenant aussi en Corée du Sud, leur permettant de survivre", ajoute l'expert.
La quantité de plaintes concernant ces insectes a monté en flèche dernièrement, selon les données de la ville de Séoul.
Ils dérangent même les stars de la K-pop: dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, le chanteur de BTS RM semble lâcher un juron à leur vue, tandis que dans un autre extrait, son acolyte Jin souffle sur l'une de ces mouches en plein concert.
Au sommet du mont Gyeyang, à Incheon, des agents publics en combinaison s'affairent à pelleter les amas de "lovebugs" mortes. D'autres volent en nuage. Il y en a tellement qu'il est difficile de garder les yeux ouverts.
Dans les pires cas, les restes "se sont empilés sur plus de dix centimètres de haut", raconte Jung Yong-sun, 59 ans, affecté à la lutte contre les nuisibles.
"C'est comme marcher sur un coussin", dit-il en se frayant un chemin parmi les immondices.
- "Steak haché" -
Selon Park Sun-jae, chercheur à l'Institut national des ressources biologiques, ces mouches de la Saint-Marc ont été repérées pour la première fois en Corée du Sud en 2015 à Incheon, à l'ouest de Séoul.
"Depuis 2022, leur population a commencé à bondir", explique-t-il à l'AFP, précisant que l'insecte "se retrouve maintenant dans toute la région métropolitaine du grand Séoul".
Cette année, l'invasion a fait beaucoup réagir en ligne, avec des créateurs de contenu présents dans les zones les plus touchées.
Un YouTubeur a même fait un "steak haché" de "lovebugs" qu'il a mangé face caméra.
"C'est pas mauvais. C'est (même) vraiment délicieux", réagit-il dans sa vidéo visionnée 648.000 fois.
Tout en haut du mont Gyeyang, Kim Ji-young et Sam Jung ont prévu une tenue entièrement blanche, une couleur qui attire les insectes.
Positionnés devant un grand piège collant installé par le gouvernement, complètement noir d'insectes morts, les deux créateurs de contenu se filment en train d'être recouverts.
"C'est probablement quelque chose que je ne revivrai jamais", commente Sam Jung, son chapeau et ses habits grouillant de mouches.
- "Monde bien plus malheureux" -
Au-delà de l'aspect surprenant, l'invasion de "lovebugs" est synonyme de dérangement quotidien pour nombre de Séoulites.
Au marché de Daejo, dans le nord-ouest de la capitale, des restaurateurs chassent en permanence les nuisibles pour protéger leurs produits.
Mais les insectes ne cessent de s'entasser au sol et forcent les personnels de nettoyage à redoubler d'efforts, s'agace Chang Seo-young.
"Je veux pouvoir déjeuner sans me préoccuper de +lovebugs+ qui se posent sur mon visage ou dans ma nourriture", confie la commerçante de 48 ans à l'AFP.
Les autorités sud-coréennes qualifient néanmoins les bibions d'"insectes bénéfiques", car ils aident à dégrader les matières organiques des plantes.
Normalement, ils disparaissent au début du mois de juillet au plus tard.
Au vu des changements engendrés par le réchauffement de la planète, les scientifiques n'excluent pas les invasions d'autres espèces, y compris dangereuses.
"Je crains que les générations futures ne souffrent énormément", s'inquiète Jeon In-hyeop, 29 ans, après avoir balayé du regard la montagne Gyeyang, partiellement souillée.
"Je sens que nos enfants pourraient finir par vivre dans un monde bien plus triste", lâche-t-il.
A.Moore--AT