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"Comment vont les angoisses?": à Paris, des psys au chevet de sans-abri en détresse psychique
"Comment vont les angoisses?" : à Paris, une équipe mobile assure le suivi de personnes sans-abri souffrant de troubles psychiatriques, de la dépression à la schizophrénie, un accompagnement sur le fil entre acceptation, rupture de suivis et hospitalisation contrainte.
Station de métro Châtelet, 14h00. "Désolés pour le retard" : le psychiatre Thomas Mauras et l'infirmier Christophe Cieplinski, membres de l'équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) sud de Paris, serrent la main d'Edgar*, un jeune trentenaire coiffé d'un bonnet noir laissant échapper des cheveux bouclés.
"Comment ça va depuis la semaine dernière? Comment vont les angoisses?", demandent les deux professionnels. "Je n'ai pas le temps" de m'en occuper, répond le jeune homme, dont les "tocs" ont été repérés et signalés par une maraude sociale qui a prévenu l'équipe psy rattachée à l'hôpital Saint-Anne.
"Il présente des éléments psychotiques, avec des tocs atypiques, on lui a proposé à plusieurs reprises un traitement, il dit toujours qu’il n’a pas le temps", explique Thomas Mauras. "Mais il accepte une aide sociale, ça nous permet de le revoir plusieurs fois dans des contextes différents".
Selon une enquête de 2009 menée par le Samu social et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, un tiers (32%) des sans-abri à Paris présentent un trouble psychiatrique sévère nécessitant des soins.
Face à ces personnes qui ne sont souvent pas en mesure de venir consulter, des équipes mobiles EMPP ont été créées en 2005, à Paris et dans le reste du territoire, afin de faire des diagnostics, maintenir le lien, repérer les cas d'urgence et dans certains cas fournir des traitements.
"Il y a des gens qu’on ne va voir qu’une fois, on va les évaluer et on va estimer qu'il n'y a pas de troubles particuliers ou alors qu'il y a des troubles mais qui ne nécessitent pas de passer outre leur consentement" pour les hospitaliser, souligne Thomas Mauras. "Il y a aussi ceux qui sont très au fait de leurs difficultés et qui savent où consulter mais qui ne le souhaitent pas. Il y a enfin des gens qui nous envoient promener mais avec qui on finit au bout d’un certain temps par pouvoir établir un lien".
A l'image de cet homme, qui "entendait des voix", avait "des bouffées délirantes" et des comportements "très imprévisibles". Au bout de plusieurs rencontres, il "a finalement accepté de prendre un traitement" qui lui convient aujourd'hui. "Mais pour autant, il n'est pas prêt encore à aller dans un centre médico-psychologique".
- "Apaiser" -
16h. A quelques stations de Châtelet, Vera* est emmitouflée dans un duvet posée sur deux bouts de carton à même le sol, bonnet vissé sur la tête.
"Je suis très fatiguée, excusez-moi", souffle-t-elle dans le brouhaha des rames de RER. L'état psychique de la jeune femme, qui a brusquement quitté son centre d'hébergement d'urgence où elle logeait depuis un an, a suscité l'inquiétude d'une maraude sociale qui a prévenu l'EMPP.
"J'étais enfermée dans une chambre, c'était très dur, mes problèmes d'avant sont revenus, c'est pour cela que je suis retournée à la rue", explique-t-elle d'une voix douce, confiant avoir de "mauvaises pensées", perdre "la tête parfois" et se réveiller "souvent en pleurant".
"Ces pensées, vous n'arrivez pas à les chasser? Elles s'imposent à vous?", demande Thomas Mauras. "Non, ça va". Elle fait une pause. "Ça va mieux maintenant, je sais que je ne serais pas passée à l’acte, j’ai appris à vivre avec ma souffrance, à la gérer. Ne vous inquiétez pas pour moi".
"Est-ce que c'est une urgence psychiatrique? Ce n'est pas toujours criant, c'est pour cela qu'on pose toutes ces questions", explique Christophe Cieplinski. "Les idées de suicidaires de Véra* n'ont pas l'air d'être aussi présentes qu'il y a un an", note Thomas Mauras.
D'autres urgences sont plus "évidentes" et requièrent une hospitalisation, via dans certains cas une procédure dite de péril imminent. Au total, l'EMPP sud de Paris procède à une trentaine d'hospitalisations par an, une part toutefois infime (5%) de leurs interventions.
Parfois avec succès, parfois sans. Dans la rue depuis 25 ans, Jean*, un quinquagénaire souriant souffrant de psychose chronique sévère, a été hospitalisé à plusieurs reprises. Il a, quasiment à chaque fois, fugué de l'établissement, pour retrouver la rue.
* les prénoms ont été changés
A.Anderson--AT