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François Ruffin face aux patrons: "On sortira du pétrin si on bosse tous ensemble"
La scène a de quoi surprendre: François Ruffin face à des patrons, dans un très chic hôtel particulier du 8e arrondissement de Paris. Le député Insoumis est venu débattre jeudi avec la "France d'en haut", pour expliquer ses idées - mais aussi trouver des points d'entente.
A l'invitation de l'organisation patronale Ethic, François Ruffin, en chemise et veste de costume, a participé à un petit-déjeuner/débat avec une quarantaine de patrons, curieux de découvrir l'ancien journaliste, chantre de la lutte des classes, grand défenseur des ouvriers et de la "France d'en bas", révélé par le documentaire militant "Merci Patron!".
"Je m'applique à ne pas mélanger les requins et les sardines", lance le député de la Somme, assis devant une imposante tapisserie dans une salle coquette du cercle de l'Union interalliée, situé dans un hôtel du XVIIIe siècle, à un jet de pierre de l'Elysée.
"Le petit entrepreneur qui travaille et a du mal à se rémunérer je le comprends très bien, j'ai monté mon entreprise. Recevoir des contrôles Urssaf je sais ce que ça veut dire", assène, en référence à son journal Fakir, le potentiel candidat de LFI à la présidentielle de 2027 - même s'il reste pour l'instant en marge du mouvement Insoumis.
Mais attention, les petits patrons ont aussi leur responsabilité dans le combat social, rappelle François Ruffin, venu accompagné de la députée écologiste de l'Essonne Eva Sas.
"Ca me rappelle les bons curés de campagne du XVIIIe siècle qui incarnaient la vertu dans leur village et cachaient les archevêques qui se roulaient dans le stupre et la luxure", développe l'élu insoumis, dont l'étiquette politique reste un repoussoir dans les sphères patronales.
Face à lui, les patrons, dont certains font partie des 500 plus grandes fortunes de France, acquiescent parfois, font la moue souvent, mais écoutent et posent des questions, entre deux viennoiseries.
"Pourquoi le communisme marcherait en France alors que ça a donné des catastrophes partout?", demande l'un d'entre eux, alors que François Ruffin explique sa volonté de sortir certains secteurs du marché pour les réguler.
"Communisme". Le mot, presque tabou dans cette assemblée profondément ultra-libérale, est lâché.
"Avant il y avait un prix de l'électricité qui était régulé et qui ne dépendait pas du marché, ce n'était pas le communisme", rétorque le député.
- "Gavage" vs "capitalisme" -
Concernant les dividendes reversés aux actionnaires, M. Ruffin hausse le ton et appelle à la "décence": "Il y a un grand gavage, oui!".
"C'est pas du gavage c'est du capitalisme", lui répond Sophie de Menton, la présidente d'Ethic, qui débat avec lui.
"Vous vous en parlez comme vous en voulez, moi j'en parle comme je veux", rétorque l'élu.
Quand les patrons lui disent avoir du mal à recruter, il leur parle des conditions de travail des petites mains.
"Les gens sont fiers de leur travail, ils l'aiment, mais ils n'aiment pas la manière dont on leur fait faire leur travail", développe-t-il, appelant à préserver la "respiration" pour des salariés trop souvent "en apnée".
A ceux qui louent son "courage" d'être venu devant eux, il nuance: "Le vrai courage c'est celui de la femme de ménage qui est venue, à l'aube, nettoyer ce tapis".
Mais le député joue aussi la réconciliation, même s'il sait que personne ici ne votera pour lui - Bernard Arnault, héros à son insu de "Merci Patron!", est d'ailleurs membre d'Ethic.
"Je suis un garçon curieux, c'est pour ça que je vais au Monaco Yacht Club ou au Polo Club de Genève. Demain nous aurons à faire le pays ensemble, je suis curieux de voir ce qui se passe dans la France d'en haut", explique-t-il.
Et quand Sophie de Menton et François Ruffin trouvent des points d'entente - notamment sur la nécessité d'imposer des règles à la mondialisation - le député de 47 ans rajoute, dans un sourire: "le Pacs c'est pas tout de suite Madame De Menton!"
W.Moreno--AT