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Ukraine: reconstruire ou pas, un dilemme en pleine guerre
Eclairée par la lampe de son téléphone, Tetiana Bezatosna se fraye un chemin dans les ruines calcinées. Cette ukrainienne revisite son appartement détruit par des bombes russes, avec peu d'espoir qu'il soit un jour reconstruit.
Situé à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, le logement de cette mère de deux enfants compte parmi les centaines de milliers endommagés par la guerre.
Dans les villes ukrainiennes touchées, rebâtir sur les destructions -- sans précédent en Europe depuis des décennies --, reste compliqué en raison des frappes russes incessantes.
Tetiana Bezatosna habite Saltivka, un quartier résidentiel du nord-est de la ville, particulièrement ciblé.
Cette banlieue autrefois prospère, qui a compté plusieurs centaines de milliers d'habitants, offre désormais un paysage de désolation avec de nombreux hauts immeubles détruits, éventrés, noircis.
Des grues immobiles y symbolisent la lenteur de la reconstruction.
"Nous n'allons pas revenir ici de sitôt", lâche Mme Bezatosna, 44 ans, en montant vers son appartement au neuvième étage. "C'est très dur et douloureux de voir tout ça".
Du verre brisé crisse sous ses chaussures quand elle passe devant des appartements brûlés. Sa lampe éclaire des biens laissés par les résidents : livres abandonnés, ustensiles de cuisine couverts de moisissure, des jouets.
À un étage, un poteau de fortune soutient l'escalier dont le béton est percé de trous, signe de la faiblesse structurelle de l'immeuble, qui le rend dangereux.
Mme Bezatosna a fui peu après le début de l'invasion russe. Avec sa famille, elle est revenue quand une grande partie de la région de Kharkiv a été libérée par les forces ukrainiennes en septembre dernier.
- "Dangereux" -
Contraints de louer un autre logement, ils ont récupéré tout ce qu'ils pouvaient dans leur appartement, dont une machine à laver à moitié brûlée et une baignoire.
Un panneau à l'entrée de l'immeuble indiquant "N'entrez pas, c'est dangereux", sert aussi à faire fuir d'éventuels pilleurs.
Les résidents déplacés sont désormais face à un dilemme. Certains veulent à tout prix revenir et ont réclamé aux autorités des réparations urgentes. D'autres, dont Mme Bezatosna, ont demandé la démolition du bâtiment instable et qu'un nouveau soit construit au même endroit.
"L'Ukraine doit commencer à reconstruire pendant la guerre pour soutenir son front intérieur", estime Oryssia Loutsevitch, du programme Russie et Eurasie au cercle de réflexion britannique Chatham House.
"Malgré les frappes de missiles quotidiennes, les Ukrainiens ne quittent pas le pays en grand nombre. Pour rester en Ukraine, ils ont besoin de logements et d'emplois", dit-elle à l'AFP.
Outre des habitations, la guerre a détruit des milliers d'écoles, de bâtiments hospitaliers et administratifs, d'usines, de ponts et de routes, d'infrastructures énergétiques, ou encore récemment d'installations portuaires.
En début d'année, la Banque mondiale a estimé le coût de la reconstruction et du redressement de l'Ukraine à 411 milliards de dollars (378 milliards d'euros), soit plus de deux fois le PIB du pays. Un coût qui augmente à mesure que la guerre continue.
L'Ukraine a désespérément besoin de fonds, ne serait-ce que pour effectuer les réparations d'urgence. L'aide à la reconstruction à long terme dépendra du montant que les alliés, notamment les États-Unis et l'Union européenne, sont prêts à débloquer.
- Aucun endroit à l'abri -
Le pays cherche aussi à attirer des investisseurs privés. Des entreprises internationales devraient participer à la deuxième conférence "Reconstruire l'Ukraine" en novembre en Pologne.
"Le redressement de l'Ukraine devient le plus grand projet économique européen de notre époque", estime le président Volodymyr Zelensky sur son site web.
A Kharkiv, située à une trentaine de km de la frontière russe, quelques 5.000 bâtiments sont endommagés, dont 500 irrécupérables, selon le maire Igor Terekhov. Environ 150.000 personnes ne peuvent plus occuper leur logement, précise-t-il à l'AFP.
Selon lui, le coût de la reconstruction est de 9,5 milliards de dollars (8,2 milliards d'euro), un chiffre "très approximatif".
Attendre la fin de la guerre pour reconstruire n'est pas acceptable juge l'édile, pour qui "les citoyens doivent rentrer chez eux", malgré la crainte des frappes russes.
"Je ne sais pas comment on peut reconstruire" pendant la guerre, s'interroge toutefois Tetiana Bezatosna.
Dans Saltivka, certains ont réintégré des immeubles épargnés, mais aucun endroit n'est à l'abri.
Mme Bezatosna dit avoir rénové son appartement un mois avant qu'il ne soit détruit. Une de ses amies avait pu réparer sa maison, qui a de nouveau été la cible d'une frappe.
"Alors dites-moi, quel est l'intérêt de reconstruire ?", demande-t-elle.
A.O.Scott--AT