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De Khartoum au Caire, le long parcours des réfugiés fuyant les bombes
Passer des jours à rassembler l'argent, rouler des heures dans la nuit noire, sur les ornières, pour parcourir mille kilomètres et traverser en tremblant les checkpoints des combattants: pour rejoindre l'Egypte, les Soudanais se disent prêts à tout endurer.
Terré chez lui à Khartoum, sous le tonnerre des bombardements, Omar, qui témoigne sous un pseudonyme, a passé plus de 24 heures à tout organiser.
L'étape la plus périlleuse a été de sortir de son quartier: "On a traversé 25 checkpoints pour arriver à la gare routière à la sortie de Khartoum", raconte-t-il à l'AFP.
Puis il a fallu trouver 45 personnes pour remplir un car et rassembler l'argent pour payer des billets.
Quant Omar s'est présenté au guichet, il en coûtait 105 euros par personne.
Plusieurs heures plus tard, alors que des centaines de familles continuaient de prendre d'assaut la gare routière, des connaissances ont dû payer "360 euros", l'équivalent du salaire mensuel d'un fonctionnaire.
Même une fois le billet acheté, "certains bus ne démarrent que le lendemain", affirme Omar, faute de carburant dont le prix a été "multiplié par huit".
- "De quatre à 70 ans" -
Noon Abdelbassit, une étudiante en médecine de 21 ans, arrivée dimanche au Caire après 48 heures de voyage, est partie avec "dix proches de quatre à 70 ans".
A Khartoum, le car a été contrôlé "deux fois par l'armée, une fois par les paramilitaires".
A chaque fois, "on a eu peur qu'ils blessent quelqu'un avec leurs armes", mais "ils ont seulement regardé qui était dans le bus", se souvient-elle.
Puis, enfin, les passagers ont pu souffler: sur les 1.000 kilomètres qui relient Khartoum au poste-frontière d'Arguine, ils n'ont pas croisé un seul barrage.
Mais ils ont dû endurer 13 heures de trajet, en plein désert et parfois dans "une obscurité totale, sur une route parsemée de nids de poule", sans aucun restaurant ni magasin à l'horizon.
Avec cinq autres personnes, Moussaab Alhadi, un étudiant de 22 ans, aide ceux qui veulent fuir à se préparer.
"Quand les gens nous appellent avant leur départ pour l'Egypte, on vérifie avec eux s'ils ont assez d'eau et de nourriture" pour le trajet, raconte-t-il à l'AFP.
Ceux qui sont déjà aux portes de l'Egypte conseillent de bien calculer l'heure d'arrivée au poste-frontière.
"Il y a énormément de monde donc il vaut mieux arriver tôt le matin, sinon il faut attendre longtemps", témoignait mardi un Soudanais d'une trentaine d'année.
Lui-même, arrivé en soirée avec sa famille, a dû attendre la réouverture toute la nuit, puis le lendemain matin sous un soleil de plomb.
Avant, ils avaient roulé une journée depuis Khartoum, "un voyage long et épuisant" sur une "route pas éclairée", mais épargnée par le conflit entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires, qui a fait en dix jours plus de 450 morts selon l'ONU.
- "Pour l'entrée sans visa" -
En temps normal, seuls les femmes, les enfants et les hommes soudanais de plus de 50 ans peuvent entrer sans visa en Egypte où quatre millions de Soudanais sont déjà installés, selon l'ONU.
Pour les autres, il faut se rendre au consulat égyptien de Wadi Halfa, un autre poste-frontière.
Mais face à un conflit qui semble sans issue, en Egypte, des internautes appellent à accueillir les réfugiés sans conditions, sous le hashtag "pour l'entrée des Soudanais sans visa".
"L'Egypte est votre pays et vous êtes nos frères", dit l'un d'eux. D'autres proposent "du lait maternel" ou "des services médicaux" aux Soudanais en laissant leur numéro de téléphone.
Car une fois la frontière passée, la route est encore longue. La prochaine ville, Assouan, est à 300 kilomètres de là. Pour ceux qui veulent continuer jusqu'au Caire, il faut compter une vingtaine d'heures en bus.
Noon Abdelbassit et sa famille ont préféré le train couchette, pour le confort et parce qu'il ne lui faut que 14 heures pour faire le trajet.
Eux, désormais, sont à l'abri. Mais ils pourraient être rejoints par beaucoup d'autres, assure à l'AFP Cameron Hudson, du Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.
Il faut s'attendre "à un exode massif de millions de civils au premier cessez-le-feu" qui tiendra vraiment, prévient-il.
A.O.Scott--AT