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A Ryad, des humoristes étrangers bousculent les tabous malgré les critiques
Insultes, blagues crues: des stars de la scène anglo-saxonne se sont produites ces derniers jours en Arabie saoudite devant un public parfois mal à l'aise mais souvent hilare, malgré une levée de boucliers à l'étranger autour de leur participation.
Organisé pour la première fois dans la capitale de la monarchie du Golfe, le Riyadh Comedy Festival a divisé le monde du stand-up, avec des humoristes, sensés défendre la liberté d'expression, accusés d'hypocrisie.
L'évènement illustre le développement du secteur des divertissements dans le royaume conservateur, qui cherche à réduire sa dépendance au pétrole, tout en redorant son image ternie par la répression des dissidents et son bilan en matière de droits humains.
Mais à Ryad, le public s'est délecté de l'humour grivois de certains artistes, comme l'américain Jeff Ross, 60 ans, qui n'a pas lésiné sur les insultes devant les centaines de spectateurs venus le voir à Ryad.
"Lâche-toi!", lui lancent plusieurs personnes dans la salle, majoritairement composée de Saoudiens.
"Je peux dire des choses obscènes? C'est autorisé ici?", répond-il, visiblement plus amusé qu'inquiet de jouer pour la première fois dans le pays.
"Il y a des stars du porno parmi vous?", demande-t-il à la foule, d'abord gênée.
Puis, désignant un spectateur du doigt: "expliquez-lui la blague, il ne peut pas accéder aux sites porno", lance-t-il, déclenchant les rires d'un public qui s'amuse alors de la référence à l'interdiction des contenus pornographiques dans le pays.
Au total, plus d'une cinquantaine d'artistes, majoritairement américains, ont été invités à se produire entre les 26 septembre le 9 octobre.
Parmi eux, les superstars de la comédie Dave Chappelle, Pete Davidson, Kevin Hart et Russell Peters, ainsi que des comédiens ouvertement gays et des artistes juifs.
Succédant à Jeff Ross sur les planches d'un théâtre de Boulevard City, véritable temple du divertissement avec ses écrans géants dignes d'un Times Square saoudien, la jeune texane Cristina Mariani n'a pas hésité à faire rire en parlant de sa vie sexuelle.
- "Aucun tabou" -
"J'ai adoré le spectacle! Ils n'avaient aucun tabou, ils ont parlé de sexe et de sujets dont on n'a pas l'habitude d'entendre parler en public en Arabie saoudite, c'était très rafraîchissant", témoigne auprès de l'AFP Abdelaziz Rahman, 24 ans, étudiant en médecine.
La scène aurait été inimaginable dans le royaume il y a quelques années, quand la police religieuse quadrillait encore les rues pour veiller à la stricte application d'un islam austère.
Depuis, des réformes menées sous l'impulsion du prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, ont transformé la vie dans le pays: la police religieuse a été muselée et des milliards de dollars ont été investis dans le sport et le divertissement.
Certains des athlètes les plus célèbres au monde s'y produisent désormais tout comme des stars de la chanson comme Jennifer Lopez et Eminem.
Sur scène, Jeff Ross a même ironisé sur les éventuelles limites à la liberté de ton: "qu'est-ce qu'ils vont faire? Me virer? Je ne suis là que pour un seul spectacle", a-t-il lancé sous les rires.
Le comédien s'est toutefois abstenu d'évoquer la famille royale saoudienne ou la religion.
Le festival a suscité de vives critiques à l'étranger, où des militants ont dénoncé une tentative du royaume de détourner l'attention de ses violations des droits humains, de la condition des femmes et du nombre élevé d'exécutions.
- "Ecoeuré" -
Si de grands noms de la scène comique ont participé au festival, d'autres ont pris leurs distances, refusant de se produire à Ryad ou fustigeant leurs collègues qui l'ont fait.
"Je suis écœuré et profondément déçu par toute cette affaire immonde. Que des personnes que j'admire, au talent indéniable, cautionnent cette seigneurie totalitaire pour (...) une quatrième maison? Un bateau?", a écrit l'humoriste David Cross dans une lettre ouverte.
Tim Dillon, humoriste et podcasteur populaire, a affirmé que sa participation avait été annulée après des commentaires sur les supposées pratiques de travail illégales dans le royaume.
"Dans mon propre pays, où j'ai la liberté de dire ce que je veux, je continuerai à être drôle et à rester moi-même. Ca ne s'achète pas", a-t-il déclaré dans un podcast.
Mais pour les fans de comédie saoudiens, ces critiques relèvent d'un double standard.
"Est-ce qu'on demande aux artistes d'arrêter de se produire aux Etats-Unis parce qu'ils ont Guantánamo?", s'agace Mohammed Shaalane, 31 ans, employé de banque.
"Pourquoi on ne pourrait pas nous aussi voir notre comédien préféré sur scène?", dit-il à l'AFP.
T.Wright--AT