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Au Brésil, plongée chez les champions du vote d'extrême droite
Au carrefour de l'avenue du Saint-Christ et de la place de la Bible, Gilberto Klais sort de son puissant 4x4 décoré d'un autocollant géant à l'effigie du président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Ce boulanger de 39 ans s'est donné une mission: faire de sa ville, Nova Santa Rosa, "la plus bolsonariste du Brésil au second tour" de la présidentielle, le 30 octobre.
Lors du premier tour, cette petite commune d'environ 8.000 habitants du Parana (sud) a manqué le coche de peu.
Elle a terminé en deuxième position, avec 82% des suffrages pour le président sortant, coiffée au poteau par Nova Padua (84%), de l'Etat voisin du Rio Grande do Sul.
Nova Santa Rosa est loin d'être un simple îlot bolsonariste dans cette région rurale aux champs de maïs et de soja à perte de vue, habitée dans sa grande majorité par une population blanche de fervents chrétiens descendants de colonisateurs européens, venus surtout d'Allemagne et d'Italie.
Les villes voisines de Quatro Pontes (80%) et Mercedes (78%) sont arrivés respectivement en troisième et cinquième position du classement national des champions du vote d'extrême droite.
"Bolsonaro a ravivé notre flamme pour le Brésil", lance Gilberto Klais, qui est président de l'association locale des commerçants.
Signe de ce réveil patriotique: une quantité impressionnante de drapeaux brésiliens accrochés aux fenêtres.
Et les portraits de Bolsonaro sur fond jaune et vert sont partout, sur des affiches, des banderoles ou des autocollants sur les voitures.
Trouver la moindre trace de soutien envers son adversaire du second tour, l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, relève de la mission impossible.
- "Un des nôtres" -
Cette région frontalière du Paraguay est proche des spectaculaires chutes d'Iguaçu, haut lieu du tourisme au Brésil, mais elle vit surtout de l'agronégoce et de ses exportations vers l'Asie.
"Bolsonaro a redonné confiance aux investisseurs, il prône une économie forte", dit Gilberto Klais, qui se reconnaît parfaitement dans la devise "Dieu, famille et patrie" de la campagne du président sortant. "C'est l'un des nôtres", résume-t-il.
Un autre slogan, "Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous", répété par Jair Bolsonaro à la fin de presque tous ses discours, s'affiche en grand sur le camion-citerne d'une exploitation agricole.
Le fils du propriétaire, Ricardo Lorenzatto, 35 ans, s'est lui aussi donné une mission: faire changer d'avis au moins 200 des quelque 800 électeurs de Nova Santa Rosa qui ont voté Lula au premier tour.
Le chef de l'Etat "a promis de rendre visite à la ville qui aura le plus voté pour lui au second tour. Rien que d'y penser, mon coeur bat la chamade", lance cet ingénieur agronome aux yeux bleus.
Son principal fait d'armes: l'organisation d'un cortège de voitures "sur 4 km" pour soutenir Jair Bolsonaro à l'occasion de la fête nationale du 7-Septembre, avec une grande mobilisation sur des groupes WhatsApp.
Ce bolsonariste pur et dur estime que Lula représente "un danger pour l'avenir" de ses enfants. Il redoute "que des indigènes envahissent" les terres de sa famille et l'"obligent à partager le bétail".
- "Perversion morale" -
A Mercedes, autre ville du Parana qui aspire au titre de championne du vote bolsonariste, il y a une douzaine d'églises pour à peine 6.000 habitants.
"Je ne me sentirais pas en sécurité si Lula était élu", confie pour sa part Clarice Radoll, sexagénaire qui a placardé un portrait géant de Jair Bolsonaro sur le mur de sa maison, à l'entrée de la ville.
Cette fervente évangélique, qui porte dans ses bras son petit-fils d'un an, craint surtout la "perversion morale" que représenterait pour elle un retour de la gauche au pouvoir.
André Fiedler, éleveur de poulets destinés à l'exportation à Mercedes, a une vision plus pragmatique: "Il ne faut pas être hypocrite, l'agronégoce n'a pas été délaissé sous la présidence de Lula" (2003-2010).
Cet ingénieur de formation fait notamment allusion au boom des matières premières qui a dopé la croissance brésilienne dans les années 2000.
Mais selon lui, le gouvernement Bolsonaro a permis d'"ouvrir de nouveaux marchés" pour les agriculteurs brésiliens.
"Certains disent que Bolsonaro nuit à l'image du Brésil, mais c'est juste un jeu commercial", insiste-t-il, fustigeant "le protectionnisme de la France, de l'Allemagne et des Etats Unis", tout en balayant les critiques sur l'augmentation de la déforestation en Amazonie.
O.Brown--AT