-
CAN-2025: le Nigeria en huitièmes après sa victoire sur la Tunisie
-
Top 14: pas de cadeaux pour les visiteurs lors du "boxing day" du rugby
-
Zelensky soutenu par les Européens et le Canada avant sa rencontre avec Trump
-
Législatives en Côte d'Ivoire: fermeture des bureaux de vote après une journée de faible affluence à Abidjan
-
Angleterre: Arsenal reste sur le trône, Villa renverse Chelsea qui dévisse
-
Zelensky au Canada avant sa rencontre avec Trump, la Russie bombarde Kiev
-
Yémen: la coalition menée par Ryad met en garde les séparatistes
-
Les frappes américaines au Nigeria ont visé des jihadistes de l'EI et du Lakurawa
-
Des "échauffourées maîtrisées" pendant les législatives en Côte d’Ivoire
-
Livrets d'épargne: les contrôles automatiques anti-doublon repoussés à 2027
-
Nigeria: divergences entre Washington et Abuja sur le déroulement des frappes américaines
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve dans leur conflit
-
Yémen: l'Arabie saoudite met en garde les séparatistes et les appelle à se retirer
-
La Russie frappe la ville de Kiev à la veille d'une rencontre Zelensky-Trump
-
Contrôle de colis Shein: 25% des produits hors textile non conformes, selon les Douanes
-
Trophée Jules-Verne: Coville (Sodebo) en avance à Bonne-Espérance
-
Les Ivoiriens aux urnes pour les élections législatives
-
Kiev subit une attaque de drones et de missiles à la veille d'une rencontre Zelensky-Trump
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve dans leur conflit frontalier
-
Dermatose: des agriculteurs bloquent encore quelques routes en Occitanie
-
Ukraine: de fortes explosions entendues à Kiev (journaliste AFP)
-
A Paris, 15.000 jeunes attendus à l'appel de la discrète communauté de Taizé
-
La loi spéciale, qui pallie l'absence de budget, promulguée au Journal officiel
-
NBA: le Jazz fait chuter Detroit, Chicago sur sa lancée
-
La Thaïlande et le Cambodge conviennent d'un cessez-le-feu immédiat
-
Israël reconnaît le Somaliland comme un "Etat souverain" et indigne Mogadiscio
-
Zelensky doit s'entretenir avec Trump dimanche en Floride, fortes explosions à Kiev
-
Wall Street sans élan après Noël
-
La porte-parole de la Maison Blanche annonce être enceinte
-
En Syrie, une attaque dans une mosquée en secteur alaouite fait huit morts
-
Trois femmes légèrement blessées au couteau dans le métro parisien, le suspect interpellé
-
Trois femmes blessées au couteau dans le métro parisien, le suspect interpellé
-
Un deuxième salarié décède après l'explosion dans une usine près de Lyon
-
Colère agricole: des barrages levés, mais pour mieux revenir en janvier
-
CAN-2025: vernie, l'Egypte est la première qualifiée pour les phases finales
-
Zelensky doit s'entretenir avec Trump dimanche en Floride
-
Scandale de corruption 1MDB en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak condamné à 15 ans de prison
-
Foot: Gasset, enfant de Montpellier et "grand serviteur" du foot français, est décédé
-
Foot: Gasset, enfant de La Paillade et figure du foot français, est décédé
-
Les prix de l'essence au plus bas depuis plus de trois ans, selon des données ministérielles
-
Wall Street manque de vigueur après Noël
-
Le Nigeria évoque d'autres frappes dans le cadre d'opérations "conjointes" avec les États-Unis
-
Grippe: "il est encore temps de se faire vacciner" redit la ministre de la Santé
-
Ski: duel Odermatt-Kriechmayr en super-G, Shiffrin pour passer la cinquième en slalom
-
Voile: la flotte de la Sydney-Hobart s'élance avec un hommage aux victimes de Bondi
-
Michelin restitue "volontairement" 4,3 millions d'euros à l'Etat
-
Nématode du pin: jusqu'à 4.000 euros de dédommagement de l'Etat par arbre contaminé et abattu
-
Vaccination, prescription: les missions du métier d'infirmière étendues
-
Frappes américaines au Nigeria : Lagos a fourni des renseignements à Washington en amont
Sortie mondiale de "Patriote", mémoires posthumes de l'opposant russe Alexeï Navalny
Beaucoup d'ironie pour décrire son châtiment, des centaines de pages pour expliquer son combat. "Patriote", les mémoires posthumes d'Alexeï Navalny, est sorti mondialement mardi, huit mois après la mort en prison, à 47 ans, du principal opposant au président russe Vladimir Poutine.
"Quelle est la probabilité que je sois encore vivant à midi ? Je n'en sais rien. Six sur dix ? Huit sur dix ? Peut-être même dix sur dix ? Je ne cherche pas à éluder la question ni à fermer les yeux, ou à faire comme si le danger n'existait pas. Mais un jour, j'ai pris la décision de ne plus avoir peur."
La quatrième de couverture des mémoires d'Alexeï Navalny, présentées comme un "évènement éditorial international", ne rend pas forcément grâce au ton d'un livre mêlant lucidité et légèreté, dans lequel l'opposant se raconte simplement, de son goût pour les dessins animés à son amour pour sa femme.
Fils d'un militaire et d'une "économiste", Alexeï Navalny grandit en URSS, où les pénuries sont courantes et où l'absence de chewing-gum incarne à ses yeux d'enfant le "symbole de la supériorité d'autres régions du monde sur l'Union soviétique".
Puis à son adolescence, l'URSS se disloque en 1991 et la Russie se convertit à marche forcée au libéralisme. Des oligarques s'approprient des pans entiers de l'économie, et Alexeï découvre dès son entrée à l'université les professeurs qu'on achète et l'omniprésente corruption.
- Corruption russe -
Il dit perdre toute illusion sur l'élite politique. Le président des années 1990, Boris Eltsine, est qualifié de "malhonnête", d'"alcoolique entouré d'escrocs cyniques". Dmitri Medvedev, qui relaiera Vladimir Poutine au Kremlin entre 2008 et 2012 n'est pour Navalny "pas seulement un crétin, mais un type corrompu jusqu'à la moelle".
Quant à Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 1999, il affirme "le détester", "pas seulement parce qu'il a cherché à me tuer ou qu'il a mis mon frère en prison", mais "parce qu'il a volé à la Russie les vingt dernières années" à force d'autoritarisme et de prévarication.
Navalny, dans ce livre, raconte son engagement dans la lutte contre la corruption, et la répression qu'il subit en retour. La censure et son recours aux médias en ligne pour la contourner. Son entrée en politique, ses premières détentions. Ses condamnations. Et le soutien populaire dont il bénéficie.
En 2020, il est victime lors d'un déplacement en Sibérie d'un empoisonnement à l'agent neurotoxique qui lui cause "18 jours de coma, 26 jours de soins intensifs et 34 jours d'hôpital", ainsi qu'une longue convalescence après son évacuation en Allemagne. Il ne sait plus parler, écrire. "Mes mains ne m'obéissaient pas", "il me restait à réapprendre à marcher correctement".
Il choisit pourtant de rentrer en Russie en janvier 2021, où il est arrêté dès son atterrissage à Moscou.
Et l'opposant de raconter les brimades en prison, les refus de soin dont il dit être victime alors que son dos et l'une de ses jambes sont "en piteux état". La grève de la faim qu'il observe 25 jours durant pour finalement obtenir d'être examiné par des médecins civils.
Mais aussi la surveillance continuelle dont il explique faire l'objet, et le placement à l'isolement.
- "Torture" -
A partir d'août 2022, on l'enferme à de multiples reprises au "Shizo", un "trou noir en béton" où il fait parfois "si chaud qu'on peut à peine respirer" mais qui le plus souvent s'apparente à "une cave froide et humide", "un lieu de torture" où l'on passe "constamment de la musique à plein volume".
En 2023, narre-t-il, on place dans la cellule voisine "un fou furieux", qui passe "quatorze heures par jours et trois par nuit" à pousser des hurlements qui font "gonfler les veines du cou".
En décembre 2023, Alexeï Navalny est transféré dans une colonie pénitentiaire au-delà du cercle arctique.
Le froid y est si intense qu'"on peut marcher plus d'une demi-heure (dehors) à condition d'être sûr de pouvoir se faire repousser un nez, des oreilles et des doigts", plaisante-t-il début janvier.
Le 16 février 2024, l'opposant de 47 ans est déclaré mort, dans des circonstances troubles. Ses proches accusent l'Etat russe de l'avoir tué.
"Ce sont des livres qu'il est important de publier", commente pour l'AFP Caroline Babulle, de la maison d'édition Robert Laffont, qui a acheté les droits de l'ouvrage en français.
Quelque 60.000 exemplaires ont selon elle été imprimés dans un premier temps en français, pour des centaines de milliers dans le monde. "Patriote" sort simultanément dans "des dizaines de pays et dans plus de vingt langues", postait récemment sur X la veuve de l'opposant Ioulia Navalnaïa.
"+Patriote+ en dit moins sur la politique de Navalny que sur sa décence fondamentale, son sens de l’humour ironique et son stoïcisme (surtout) joyeux dans des conditions qui aplatiraient quelqu'un d'autre", souligne le New York times.
burs-hh-jf/bb/lpt
G.P.Martin--AT