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Mayotte: les habitants de "Talus 2" se préparent à la démolition du bidonville
La nuit tombe dimanche sur le bidonville "Talus 2" de Majicavo, dans le nord de Mayotte, promis à une démolition imminente. "On est en train de voir tout ce qu'on peut sauver", se désole Ahmed Daoud, marteau et pince coupante à la main.
En situation régulière, le gaillard de 50 ans, en sueur de devoir démonter la tôle, affirme que les autorités françaises lui ont proposé un relogement à Chembenyoumba, à l'autre bout de Grande-Terre, principale île de ce département français de l'océan Indien.
"Les enfants ne peuvent pas être scolarisés, à deux mois des vacances. Je préfère qu'on reste ici, que les enfants continuent d'aller à l'école. On peut dormir sur la terrasse", soupire M. Daoud.
Les autorités ont déployé depuis avril des centaines de policiers et gendarmes à Mayotte, 101e département et le plus pauvre de France, pour préparer et mener une série d'interventions regroupées sous le nom de Wuambushu ("reprise" en mahorais).
Cette opération, qui vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser les migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus de l'archipel des Comores voisines, était quasiment au point mort depuis son lancement il y a près d'un mois.
Prévue initialement pour le 25 avril, la démolition de l'important bidonville baptisé Talus 2 avait été suspendue par le tribunal administratif, avant que deux nouvelles décisions de justice ne donnent raison à l'État, la dernière datant de mercredi.
Les pelleteuses devraient donc pouvoir se rendre sur place "très rapidement", a annoncé vendredi le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Il s'agit de "décaser", c'est-à-dire démolir, 135 cases en tôle dans ce quartier informel, sur un millier de logements insalubres promis à la destruction dans les prochains mois à Mayotte.
- "On va détruire toute ma vie" -
Les va-et-vient s'enchaînent dans les chemins sinueux de Talus 2, où les portes des habitations sont marquées à la peinture rose.
Des femmes remplissent des sacs de vêtements pendant que des hommes descendent de la tôle quasi neuve et des planches de bois.
Une mère âgée de 70 ans et sa fille sont assises, l'air perdu dans ce bidonville qu'elles connaissent depuis près de 30 ans. Elles désignent du doigt leur maison en dur, construite dans les hauteurs de Talus 2.
"Beaucoup des personnes qui sont parties m'ont dit que leurs enfants ne vont pas à l'école. J'ai cinq enfants, je ne sais pas s'ils seront scolarisés. Et ils n'ont pas de proposition de relogement pour ma mère. Donc je préfère rester ici pour l'instant", confie la jeune femme en foulard noir et tenue orange, qui préfère garder l'anonymat.
Un peu plus haut, après des escaliers colorés, Fatima Youssouf erre devant son habitation, sans savoir par où commencer.
"Là on va détruire toute ma vie. On casse ma maison, mes biens. On casse tout. Il vaut mieux que j'enlève tout", soupire la femme de 55 ans originaire des Comores, arrivée par voie légale et cumulant deux jobs pour vivre.
Mais depuis le début de l'opération, le cœur n'y est plus, elle n'arrive pas à se concentrer.
"Le préfet dit qu'il va nous donner des maisons pour 3 mois, 6 mois. Et les enfants, après ils font quoi ?", s'interroge Mme Youssouf.
Elle tire le rideau, découvrant un jeune adolescent rangeant des affaires. "Il passe le brevet cette année, il est bouleversé. Il me dit +maman, tu vas dormir ou ?+"
"Et si on me +décase+ ici, je ne peux pas travailler ni ici, ni là-bas. Ma vie est...". Mme Youssouf ne finira pas sa phrase, des larmes plein les yeux.
M.White--AT