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Brésil: le bolsonarisme, une extrême droite proche des Etats-Unis
Apparu seulement en 2018 mais déjà très ancré au Brésil, le bolsonarisme a beaucoup de traits communs avec les extrêmes droites au pouvoir en Europe -- Hongrie, Pologne, bientôt Italie -- mais est plus proche de l'alt-right et du trumpisme américains.
Que Jair Bolsonaro soit réélu ou non au second tour de la présidentielle du 30 octobre, l'arrivée au pouvoir à Brasilia de l'extrême droite a répondu, comme ailleurs, à des bouleversements profonds dans la société, estiment les analystes.
Alors il faut chasser la classe politique "qui est pourrie et incapable", installer "des gens vertueux, un gouvernement plus autoritaire", poursuit ce spécialiste de l'Amérique latine. La mondialisation et le libre-échange sont accusés de tous les maux.
En Europe, de l'Italie (Fratelli d'Italia) à la Hongrie (Fidesz), en passant par la Pologne (Parti Droit et Justice), mais aussi en Suède (Démocrates de Suède) ou en France (Rassemblement national, Reconquête), les extrêmes droites "veulent fermer les frontières, et elles rendent les immigrés responsables de la crise", rappelle Geraldo Monteiro, directeur du centre brésilien d'études et recherches sur la démocratie de l'Université de l'Etat de Rio (UERJ).
Mais le Brésil n'étant plus une terre d'accueil, "les immigrés, ce n'est pas un thème important" et l'islamophobie ou l'antisémitisme ne sont pas répandus comme en Europe.
La "solidarité nationale", chez Jair Bolsonaro, va donc s'appliquer aux "gens de bien" et pas aux "corrumpus".
Dans la liste des ennemis de l'intérieur figurent les minorités -- LBGT, indigènes -- les militants des droits de l'Homme, les écologistes, le monde des médias, de l'université ou de la culture, assimilés à cette gauche "communiste" honnie, celle de l'ex-président Lula, favori du second tour.
- Un pouvoir fort, viriliste -
Comme pour toute extrême droite, la sainte trinité du bolsonarisme est: Dieu, patrie, famille. Cette dernière est menacée par le mariage gay, l'avortement ou l'idéologie de genre.
Au Brésil, les puissants évangéliques néo-pentecôtistes sont les gardiens du temple. En Europe, ce sont les catholiques intégristes.
"On ne retrouve pas vraiment le militarisme de Bolsonaro dans les extrêmes droites européennes", relève par ailleurs M. Monteiro. Le Brésil "garde la mémoire de la dictature" (1964-85) et Bolsonaro a intégré beaucoup de militaires dans son gouvernement. Il veut un pouvoir fort, viriliste.
De même "le discours pro-arme n'existe pas en Europe", note M. Ventura. Ce discours qui encourage chaque individu à défendre sa sécurité, "ses intérêts, la propriété privée, y compris avec des armes".
"Le point d'appui prioritaire" de l'extrême droite bolsonariste "c'était les Etats-Unis" de Trump, dit le chercheur, qui voit "beaucoup de cousinage avec le Tea Party et l'alt-right américaine".
Pour Mayra Goulart, professeure de sciences politiques à l'Université fédérale de Rio (UFRJ), dans ce populisme, "le dirigeant est le représentant direct du peuple". Il va attaquer ce qui fait médiation en démocratie: les partis, les institutions, les médias.
Le bolsonarisme, tout comme l'alt-right américaine et le trumpisme, s'en sont pris aux institutions. Bolsonaro a porté de nombreux coups à la Cour suprême et au système électoral "frauduleux".
Un remake brésilien de l'assaut du Capitole est redouté s'il perd le 30 octobre. Comme Donald Trump l'a fait, Bolsonaro insulte les journalistes et méprise la presse traditionnelle. Il ne communique quasiment que via les réseaux sociaux inondés de "vérité alternative" et théories conspirationnistes.
- Discours de haine -
De même, le discours antiscience de Bolsonaro, illustré par sa forte résistance aux confinements et aux vaccins contre le covid-19, ou son climato-scepticisme, ont été calqués sur ceux de Trump et de l'alt-right.
Il s'est agi de protéger les intérêts économiques. Le bolsonarisme partage avec le trumpisme "le néo-libéralisme, un discours pro-marché et pro-entrepreneurial", note Mme Goulart, alors que pour le Rassemblement national en France, par exemple, l'ennemi ce sont les marchés.
De même la liberté d'expression absolue revendiquée par la mouvance alt-right se retrouve dans le discours de haine, sans filtre, propagé par les réseaux bolsonaristes au Brésil.
Trump comme Bolsonaro, candidats antisystème, "ont accédé au pouvoir de manière inattendue", conclut Geraldo Monteiro.
Ces leaders "qui se présentent comme étant le peuple lui-même peuvent mettre des milliers de gens dans la rue".
R.Chavez--AT