-
Le gouvernement Trump suspend tous les grands projets d'éolien en mer aux Etats-Unis
-
Poupées sexuelles: un site britannique signalé à la justice
-
Crues: le département de l'Hérault en vigilance rouge, Agde sous surveillance
-
Crues: le département de l'Hérault en vigilance rouge, Adge sous surveillance
-
Quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon
-
Sachets de nicotine: le Conseil d'Etat suspend un décret d'interdiction devant entrer en vigueur en avril
-
Envoyé spécial américain au Groenland : l'UE "solidaire" du Danemark
-
Bronchiolite: avantage au Beyfortus face à son concurrent Abrysvo, selon une étude
-
Le département de l'Hérault placé en vigilance rouge pour les crues
-
Au moins quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon
-
Liban: trois morts dans une frappe israélienne, selon un média d'Etat
-
La Chine cible des produits laitiers européens, vive réaction de l'UE
-
A Jérusalem-Est, des Palestiniens démunis face aux bulldozers israéliens
-
Bangladesh: des journalistes protestent contre les attaques à l'encontre de deux journaux par des émeutiers
-
Climat: un tribunal suisse accepte de juger un litige opposant une île indonésienne au cimentier Holcim
-
Ski: à Alta Badia, le Norvégien McGrath souffle la victoire à Clément Noël
-
Apple améliore l'interopérabilité entre l'iPhone et les accessoires Android
-
Le Cambodge affirme que la Thaïlande a lancé des frappes aériennes après leurs pourparlers sur leur conflit frontalier
-
Envoyé spécial américain au Groenland: le Danemark, "indigné", convoque l'ambassadeur américain
-
Les services en ligne de La Poste "inaccessibles" à la suite d'une attaque informatique
-
ArcelorMittal à Fos, un redémarrage entre deux eaux
-
Grand Frais veut recruter plus de 3.500 personnes en France d'ici fin 2026
-
Crise USA-Venezuela: le pétrole, au cœur du bras de fer entre Trump et Maduro
-
Electricité: le gouvernement anticipe une "stabilité" des factures pour la plupart des ménages en 2026 et 2027
-
Neige, pluies, crues: cinq départements du Sud en vigilance orange lundi
-
L'UE juge "injustifiées" les taxes de Pékin sur certains produits laitiers européens
-
Budget: Lecornu consulte une nouvelle fois, avant un conseil des ministres et une loi spéciale
-
La mobilisation agricole faiblit mais pas de "trêve" à l'approche de Noël
-
Conflit frontalier : des discussions Thaïlande-Cambodge mercredi
-
Streptocoque A: les infections toujours plus fréquentes qu'avant le Covid mais "semblent moins sévères"
-
A Coxyde, dans l'effervescence "brueghelienne" des cyclo-cross
-
Cinq choses à attendre en 2026
-
Un général de l'état-major russe tué dans une explosion à Moscou
-
La Bourse de Paris en repli, dans une séance sans catalyseur
-
"On est tous tombés amoureux!" Aux Etats-Unis, la Wembamania à tout âge
-
Italie: amende de près de 100 millions d'euros à Apple pour abus de position dominante
-
La Chine impose des droits antisubventions sur des produits laitiers de l'UE
-
Le Cap frappé par une crise du logement, Airbnb aimante le ressentiment
-
Les résurrections de personnalités disparues via l'IA amusent et agacent
-
Attentat antisémite de Sydney: les assaillants s'étaient entrainés en Australie
-
Les pays de l'Asean tentent de mettre fin au conflit entre la Thaïlande et le Cambodge
-
Face aux menaces, l'Irlande s'interroge sur sa politique de défense
-
CAN-2025: l'Egypte au chevet de Salah
-
NBA: 47 points pour Jalen Brunson qui offre la victoire aux Knicks
-
Budget: Lecornu consulte une dernière fois, avant un conseil des ministres et une loi spéciale
-
Négociation sur l'Ukraine: Washington et Kiev saluent des échanges "productifs" en Floride
-
Colère agricole: la mobilisation diminue mais le Sud-Ouest et le Nord persévèrent
-
Top 14: Bordeaux-Bègles en mode Champions Cup assomme Toulon
-
Foot: grand favori, le Maroc lance sa CAN par une victoire face aux Comores
-
Pourparlers à Miami: les négociateurs américain et ukrainien saluent des échanges "productifs"
Dans un sushi bar de Kramatorsk, le business continue malgré tout
Quand il prépare ses sushis, Igor Besukh met la musique à fond, pour ne pas être troublé par le grondement du front et le bruit des sirènes.
Mais vendredi soir, cela n'a pas suffi. Une roquette a explosé vers 20h en plein milieu de l'immense Place de la Paix, la grande place de Kramatorsk où se trouvent la mairie, le centre culturel... et le restaurant où il travaille, l'un des rares à être encore ouverts dans cette ville de l'est de l'Ukraine à portée des tirs russes.
Les employés du "Woka", un établissement aux murs laqués de rouge et aux motifs asiatiques, ont plongé dans l'abri du restaurant. Remontés une vingtaine de minutes plus tard, ils ont constaté les dégâts -toutes les fenêtres et portes brisées malgré leur protection de panneaux de contreplaqué-. Ils ont balayé, et ont fini de préparer les commandes à livrer.
La frappe n'a pas fait de victimes, l'immense place étant alors déserte, mais l'explosion a soufflé les vitres de plusieurs immeubles.
"C'était un bruit énorme. On ne s'y attend pas, évidemment. J'ai eu peur", confesse le jeune cuisinier aux bras couverts de tatouages. Revenir travailler le lendemain n'a pas forcément été évident, mais, sourit-il, "vous connaissez peut être le proverbe: la guerre est la guerre, mais le dîner doit être servi à temps".
Agé de 23 ans, Igor travaille depuis plusieurs années dans ce restaurant qui fait aujourd'hui le bonheur des soldats de retour du front ou postés à Kramatorsk, centre administratif de la région de Donetsk, dont les Russes veulent s'emparer.
Cette ville de quelque 150.000 habitants avant guerre, à une vingtaine de km du front, reste sous la menace constante de bombardements. Une frappe le 7 juillet sur un hôtel a fait un mort en fin de semaine dernière. Et Kramatorsk a connu une tragédie en avril lorsque la gare, où se pressaient des civils cherchant à fuir, a été frappée par un missile, faisant au moins 52 morts.
Dès samedi, tout a été nettoyé, les protections boisées ont été réinstallées, et les commandes s'accumulent sur le comptoir devant la vitre derrière laquelle Igor dispose, enrobe et découpe ses sushis. Parfois jusqu'à une centaine par jour. Le restaurant, ouvert en 2016, emploie encore 7 personnes (contre 28 avant la guerre) et n'a jamais fermé depuis le 24 février, date du début de l'invasion russe.
"C'est normal de travailler, même dans ce contexte", dit Igor, qui après un diplôme de cuisinier est allé tenter sa chance à Kiev, puis sur le littoral de la mer d'Azov, avant de revenir à Kramatorsk, sa ville d'origine.
A-t-il déjà songé à rejoindre l'armée ? Petit sourire. "Pourquoi devrais-je ? Je n'ai pas d'expérience, je n'aurais aucune utilité. Ici, j'aide d'une certaine façon", estime le jeune homme, qui rêve d'ouvrir un jour sa propre affaire.
Pour le moment, les aliments ne manquent pas.
L'établissement sert entre 10 et 30 plats quotidiennement, à emporter ou livrés. Mais pas de clients sur place. "Si jamais un missile tombait sur le restaurant? C'est une grande responsabilité pour nous", expliquait le patron, Dmitry Pleskanov, quelques heures avant que la roquette s'abatte sur la place de la Paix.
P.Hernandez--AT