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Dans l'Hérault, des centaines de manifestants attendent Macron venu parler éducation

Dans l'Hérault, des centaines de manifestants attendent Macron venu parler éducation

Au lendemain d'une journée mouvementée en Alsace où il a été conspué par des opposants à sa réforme des retraites, Emmanuel Macron est attendu par des centaines de manifestants jeudi dans l'Hérault où il effectue un nouveau déplacement, au contact des Français, consacré à l'éducation.

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Le chef de l'État se rend en fin de matinée au collège Louise-Michel de Ganges, au nord de Montpellier, où il s'entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves.

 

"On est là", "Macron démission", chantaient les contestataires dans le centre-ville de cette commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, drapeaux CGT, Unsa éducation, Snes-FSU et ballons noirs en signe de deuil à la main.

La veille en Alsace, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme, très contestée, portant l'âge légal de la retraite à 64 ans.

- "Courage" -

Assurant que "c'est pas des casseroles qui feront avancer la France", en référence aux nouvelles formes de protestation, le président a prévenu: s'il entend cette "colère", elle ne l'"empêchera pas de continuer à (se) déplacer".

Un avis repris dans son camp qui l'encourage fortement à retourner au contact des Français après trois mois de crise qui ont fait descendre dans la rue, à plusieurs reprises, plus d'un million de personnes.

"L'apaisement, ce n'est pas l'isolement", a commenté jeudi Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, tandis que le député Karl Olive louait le "courage" du chef de l'État qui se confronte au "sérum de vérité" qu'est "la réalité du terrain".

"Ce n'est pas courageux d'aller voir les électeurs, ce qui est courageux c'est de prendre les bonnes décisions pour le pays, y compris quand elles vont contre son idéologie, y compris quand elles vont contre les intérêts de ceux qui l'ont porté au pouvoir", lui a rétorqué le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Le président peut ainsi "prendre l'exacte mesure du niveau de rejet de (sa) politique", a raillé de son côté le député socialiste Jérôme Guedj.

- "Changer l'école" -

Dans l'Hérault, où il sera accompagné du ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, Emmanuel Macron abordera "trois axes" pour "poursuivre la transformation de l'école publique", selon l'Élysée.

Lundi, lors de son allocution télévisée, le président de la République avait promis que l'école allait changer "à vue d'œil" dès septembre, avec des enseignants "mieux rémunérés", des élèves "davantage accompagnés", notamment en français et mathématiques, et un "remplacement systématique des enseignants absents".

L'objectif est de "changer notre école pour renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe", souligne l'Élysée.

Ce qui devrait se traduire, selon plusieurs sources macronistes, par des annonces sur la rémunération des enseignants, attendues depuis plusieurs semaines par la communauté éducative.

Dès la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait avancé deux pistes pour répondre au problème d'attractivité du métier d'enseignant: d'un côté une hausse "inconditionnelle" de 10% des salaires, de l'autre une augmentation liée à de nouvelles missions, appelée "pacte".

Toutes les organisations syndicales avaient claqué la porte des négociations en mars sur la partie "pacte", refusant le "travailler plus pour gagner plus".

C'est "un outil déguisé en revalorisation" qui "exploite le fait que les collègues ne sont pas assez payés", affirmait à l'AFP Antoine Tardy, co-secrétaire académique du SNES-FSU Versailles, avant le déplacement de jeudi.

Le gouvernement va donner un "os à ronger aux parents d'élèves pour qu'ils croient que leur enfant va être suivi", estimait Benoît Connétable, professeur de mathématiques au lycée Carnot et secrétaire FO des lycées et collèges parisiens.

Pour Emmanuel Macron, il s'agit aussi d'illustrer son nouveau mot d'ordre: "accélération".

"La mission d'un président de la République n'est ni d'être aimé, ni de ne pas être aimé, c'est d'essayer de faire bien pour son pays et d'agir", a affirmé mercredi Emmanuel Macron.

Parmi les autres chantiers prioritaires que le chef de l'État veut faire avancer d'ici au 14-Juillet, celui d'un "nouveau pacte de la vie au travail" à négocier avec les partenaires sociaux.

Côté transports, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé à une "journée d'expression de la colère cheminote" jeudi, mais les perturbations devraient être limitées.

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P.A.Mendoza--AT