-
Un record de 12 millions de visiteurs pour les monuments nationaux en 2025
-
Voeux: Le Pen et Bardella devancent Macron et promettent une année 2026 de "conquête"
-
Wall Street prête à conclure une année de forte progression
-
Trente-sept ONG menacées par Israël d'interdiction d'accès à Gaza, l'ONU et l'UE protestent
-
Les 18 soldats cambodgiens libérés par la Thaïlande accueillis en héros
-
Dans ses voeux pour 2026, Poutine dit croire en une "victoire" russe en Ukraine
-
La Chine affirme avoir achevé "avec succès" ses manœuvres militaires autour de Taïwan
-
La Thaïlande libère 18 soldats cambodgiens détenus depuis juillet
-
CAN-2025: Ayoub El-Kaabi, roi de la bicyclette, héros marocain
-
Foot: Mbappé, touché à un genou, absent au moins trois semaines
-
Avec un mince espoir, Gaza tourne le dos au "cauchemar sans fin" de 2025
-
Le budget de la Sécu pour 2026 publié au Journal officiel
-
Chine: la croissance va atteindre "environ 5%" en 2025 comme prévu, affirme Xi Jinping
-
Le gouvernement veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans dès la rentrée 2026
-
La ministre déléguée à l'Intérieur critique la naturalisation de George Clooney
-
La Bulgarie s'apprête à adopter l'euro
-
Le Bangladesh a fait ses adieux à l'ex-Première ministre Khaleda Zia
-
Eurostar a subi d'importants retards à cause d'un problème distinct de celui du Tunnel
-
Négociations salariales chez EDF: la direction décide une augmentation de 1,65%
-
Disparition d'Évelyne Leclercq, animatrice de "Tournez manège!", à 74 ans
-
Le Somaliland, nouvel atout géostratégique d'Israël ?
-
Décès d'Evelyne Leclercq, animatrice de "Tournez manège!"
-
NBA: Detroit renoue avec le succès et gâche le 41e anniversaire de LeBron James
-
Manifestations en Iran: la justice fera preuve de "fermeté" en cas de déstabilisation
-
La Chine va imposer des droits de douane supplémentaires de 55% sur certaines importations de bœuf
-
Incident "résolu" dans le Tunnel sous la Manche, le trafic reprend progressivement
-
La Bourse de Paris s'achemine vers une année 2025 positive
-
CAN-2025: l'équipe du Soudan veut offrir à son peuple un répit dans la guerre
-
Tunnel sous la Manche: Eurostar prévoit d'"assurer tous ses services" mercredi
-
Le Bangladesh fait ses adieux à l'ex-Première ministre Khaleda Zia
-
Le monde dit adieu à 2025, année d'une trêve précaire à Gaza et du retour de Trump
-
Pérou: au moins un mort et 40 blessés dans un accident de train au Machu Picchu
-
Macron va tracer son ultime feuille de route avec ses voeux pour 2026
-
Le Bangladesh rend un dernier hommage à l'ex-Première ministre Khaleda Zia
-
TSMC lance la production de masse de semi-conducteurs ultra-performants 2nm
-
Mamadi Doumbouya, le putschiste qui assoit son pouvoir sur la Guinée
-
Guinée: sacre sans surprise du putschiste Mamadi Doumbouya, élu président
-
Le monde dit adieu à 2025, année de la trêve à Gaza et du retour de Trump
-
Angleterre: Arsenal au sommet, Manchester United et Chelsea se ratent
-
Foot: Arsenal foudroie Aston Villa (4-1) dans le choc au sommet
-
Pas d'hommage national pour Bardot, mais des obsèques avec Le Pen et sans Macron
-
Wall Street termine orientée à la baisse
-
CAN-2025: premier de son groupe, le Sénégal évite l'Algérie en huitièmes
-
NBA: Jokic absent au moins quatre semaines
-
Les responsables de la Fed restent divisés sur la marche à suivre pour 2026
-
Tunnel sous la Manche: retour à la normale "dans la nuit" après un problème technique
-
CAN-2025: sans convaincre, la Tunisie rejoint le Nigeria en 8e de finale
-
La Bourse de Paris termine en hausse dans une séance sans catalyseur
-
Kiev dit qu'il y a pas de preuve d'une attaque de drones contre une résidence de Poutine
-
Allemagne : braquage spectaculaire d'une banque, préjudice estimé à 30 millions d'euros par la police
Des centaines de Nord-Coréens disparus de Chine depuis la réouverture de la frontière
Après avoir fui la famine en Corée du Nord, Kim Cheol Ok a fait profil bas en Chine pendant des décennies, jusqu'à une tentative de fuite lors de laquelle elle est tombée aux mains des autorités chinoises qui l'ont renvoyée dans son pays reclus.
Comme elle, des centaines de Nord-Coréens ont été rapatriés par la Chine ces derniers mois vers leur pays d'origine, où selon les organisations de défense des droits de l'homme, ils risquent l'emprisonnement, la torture et même d'être exécutés.
Malgré les risques, la famille de Kim Cheol Ok a pris la décision de rendre son cas public après sa disparition.
La femme d'une quarantaine d'année a passé un appel en urgence pour dire adieu, et annoncer "qu'elle allait être renvoyée en (...) Corée du Nord dans les deux heures, et a raccroché", explique sa sœur Kim Kyu-li, qui vit à Londres, à l'AFP.
Ni elle ni aucun autre membre de sa famille n'a pu la contacter depuis.
Des milliers de Nord-Coréens vivraient illégalement dans les régions frontalières du nord-est de la Chine.
Pékin fait des rafles sporadiquement, mais les expulsions ont cessé pendant que la frontière était fermée en raison de la pandémie.
Pyongyang considère le franchissement non autorisé de la frontière comme un crime grave, sévèrement réprimé.
"En Corée du Nord, la prison est un endroit dangereux", observe Kim Kyu-li. "Beaucoup de gens meurent.
Ni la Chine ni la Corée du Nord n'ont officiellement reconnu le cas de Kim Cheol Ok.
Mais l'AFP a corroboré son histoire avec une interview de Kim Kyu-li, une avocate qui fait campagne pour les expulsés, et une source en Chine connaissant l'affaire mais s'exprimant sous couvert de l'anonymat par crainte de représailles.
- "Punitions sévères" -
A la suite de la réouverture de la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, une équipe de l'AFP s'est rendue sur place.
La police des frontières chinoise interdit aux journalistes de se rendre aux quatre points de passage officiels.
C'est par l'un d'entre eux, à Nanping, en face de la ville nord-coréenne de Musan, que Kim Cheol Ok aurait été rapatriée.
Les journalistes ont visité d'autres sites sur la frontière, où des soldats nord-coréens montaient la garde dans des tours de guet et derrière des rangées de pieux.
Ils ont vu des Nord-Coréens cultiver la terre ou transporter du bois.
Dans une ville étrangement vide, on pouvait entendre une musique triste résonner parmi les immeubles résidentiels décrépits.
Côté chinois, des panneaux recommandent de ne pas communiquer avec les Nord-Coréens et promettent des "punitions sévères" pour l'hébergement de migrants illégaux ou la contrebande.
De l'autre côté de la frontière, un gigantesque panneau de propagande nord-coréenne, proclame : "Mon pays est le meilleur !"
- "Pas de nouvelles" -
Kim Cheol Ok était passée en Chine dans les années 1990, au moment où la Corée du Nord connaissait des pénuries dévastatrices, explique Kim Kyu-li.
Elle a été vendue pour être mariée à un Chinois beaucoup plus âgé qu'elle, avec qui elle a eu une fille et a passé des décennies sans existence légale.
L'année dernière, infectée par le Covid-19, elle a cherché à obtenir un statut légal et des soins de santé, et décidé de fuir la Chine.
"Elle était tellement malade qu'elle ne pouvait même pas me reconnaître", raconte Kim Kyu-li.
"Elle m'a soudain demandé de la faire sortir" de Chine. "Je lui ai dit d'attendre et que je ferais n'importe quoi" pour l'aider.
En avril 2023, Kim Kyu-li a engagé un intermédiaire pour aider sa sœur à traverser 4.000 kilomètres pour se rendre au Vietnam.
Elle espérait qu'elle atteindrait ensuite la Corée du Sud, qui accorde la citoyenneté aux Nord-Coréens.
De là, Kim Cheol Ok pourrait la rejoindre en Grande-Bretagne. Mais les retrouvailles n'ont jamais eu lieu.
"Habituellement, lorsqu'ils entrent (au Vietnam), nous recevons un appel de l'intermédiaire dans la semaine qui suit, nous informant qu'ils sont arrivés à bon port", explique Kim Kyu-li.
"Mais au bout de dix jours, nous n'avions pas de nouvelles."
- Expulsée deux heures plus tard -
La police chinoise a intercepté Kim Cheol Ok et deux autres Nord-Coréens dans les heures qui ont suivi leur départ, ont déclaré Kim Kyu-li et la source anonyme en Chine.
Elle a passé plusieurs mois dans un centre de détention de haute sécurité à l'extérieur d'un village près de la ville de Baishan, dans la province de Jilin (est).
Sa famille affirme n'avoir pas pu savoir si elle avait été inculpée, jugée ou condamnée.
Ils ont été autorisés à apporter des vêtements et de l'argent au centre, mais n'ont pas pu voir Kim Cheol Ok.
Soudain, en octobre, elle a demandé à pouvoir passer un dernier coup de téléphone, indique Kim Kyu-li.
Deux heures plus tard, elle a annoncé à sa famille qu'elle était renvoyée en Corée du Nord, et n'a plus jamais donné de nouvelles.
Kim Cheol Ok faisait partie des quelque 600 Nord-Coréens expulsés de Chine ce mois-là, selon le groupe de travail sur la justice transitionnelle (TJWG), une ONG sud-coréenne.
Le groupe estime à 1.100 le nombre de ceux qui étaient détenus en vue de leur rapatriement en décembre.
L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier ces chiffres de manière indépendante.
Les appels à l'établissement identifié par la famille de Kim Cheol Ok sont restés sans réponse et les responsables ont ordonné aux journalistes de quitter les environs.
- "Tir à vue" -
Des dizaines de milliers de Nord-Coréens sont entrés en Chine au cours des dernières décennies, cherchant une vie meilleure.
Pékin les considère comme des migrants économiques illégaux, ce qui oblige nombre d'entre eux à se tourner vers des pays tiers pour pouvoir se rendre ensuite en Corée du Sud.
Mais les arrivées ont diminué depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong Un il y a plus de dix ans.
Pendant la pandémie, Pyongyang a renforcé la sécurité aux frontières et a imposé une politique de "tir à vue", selon le média spécialisé NK News, établi à Séoul.
D'après le ministère sud-coréen de l'Unification, seuls 196 Nord-Coréens ont réussi à se rendre au Sud l'année dernière, alors qu'ils étaient près de 3.000 en 2009.
Les évasions de Corée du Nord sont tombées à "presque zéro" après l'imposition de mesures de contrôles liées au Covid en 2020, selon Sokeel Park, directeur pour la Corée du Sud de l'association Liberté en Corée du Nord.
Ceux qui ont réussi à quitter la Chine y étaient probablement déjà avant la pandémie, pense-t-il, s'attendant à de nouvelles expulsions.
- "L'espoir qu'elle soit toujours en vie" -
La Chine et la Corée du Nord, alliés de longue date, ont intensifié leurs relations diplomatiques au cours des derniers mois.
Le ministère chinois des affaires étrangères a déclaré "traiter de manière appropriée les personnes qui émigrent illégalement en Chine pour des raisons économiques" tandis que l'ambassade nord-coréenne en Chine n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
A Londres, Kim Kyu-li s'inquiète du sort de sa sœur. "Je me bats avec l'espoir qu'elle soit toujours en vie". "Tout comme elle a survécu en Chine à un jeune âge, j'espère qu'elle survivra également" en Corée du Nord.
H.Romero--AT