-
Mamadi Doumbouya, le putschiste qui assoit son pouvoir sur la Guinée
-
Guinée: sacre sans surprise du putschiste Mamadi Doumbouya, élu président
-
Le monde dit adieu à 2025, année de la trêve à Gaza et du retour de Trump
-
Angleterre: Arsenal au sommet, Manchester United et Chelsea se ratent
-
Foot: Arsenal foudroie Aston Villa (4-1) dans le choc au sommet
-
Pas d'hommage national pour Bardot, mais des obsèques avec Le Pen et sans Macron
-
Wall Street termine orientée à la baisse
-
CAN-2025: premier de son groupe, le Sénégal évite l'Algérie en huitièmes
-
NBA: Jokic absent au moins quatre semaines
-
Les responsables de la Fed restent divisés sur la marche à suivre pour 2026
-
Tunnel sous la Manche: retour à la normale "dans la nuit" après un problème technique
-
CAN-2025: sans convaincre, la Tunisie rejoint le Nigeria en 8e de finale
-
La Bourse de Paris termine en hausse dans une séance sans catalyseur
-
Kiev dit qu'il y a pas de preuve d'une attaque de drones contre une résidence de Poutine
-
Allemagne : braquage spectaculaire d'une banque, préjudice estimé à 30 millions d'euros par la police
-
Eurostar annonce la reprise du trafic sous la Manche, suspendu après un problème technique
-
Wall Street ouvre sans entrain, attend des nouvelles de la Fed
-
Les Eurostar sous la Manche suspendus après un problème technique
-
Yémen: Ryad dénonce des actes très "dangereux" d'Abou Dhabi qui dément
-
CAN-2025: la critique est "plus frontale en Afrique", dit le sélectionneur ivoirien Emerse Faé
-
En Iran, les étudiants se joignent au mouvement social
-
Eurostar suspend tous ses trains entre Londres, Paris, Amsterdam et Bruxelles
-
Attaque de drones sur une résidence de Poutine : Kiev pointe l'absence de preuves
-
Taïwan juge que les manœuvres chinoises près de ses côtes ont échoué
-
France: l'interdiction des gobelets jetables avec du plastique repoussée de quatre ans
-
En Côte d'Ivoire, domination écrasante du parti au pouvoir et opposition au bord du gouffre
-
Feu vert à la poursuite du chantier de l'A69
-
Taïwan condamne les manœuvres militaires chinoises près de ses côtes
-
L'Arabie saoudite accuse les Emirats d'actes "extrêmement dangereux" au Yémen
-
Manifestations en Iran: le président appelle à écouter des "revendications légitimes"
-
A Londres, ambiance carnaval déjanté aux Mondiaux de fléchettes
-
La Bourse de Paris à l'équilibre avant la fin de l'année
-
La défiscalisation des pourboires prolongée jusqu'au vote du budget 2026
-
Mouvement social en Iran: le président appelle à écouter "les revendications légitimes" des manifestants
-
Les Bourses européennes ouvrent à plat
-
NBA: Denver s'incline et perd Jokic, les Spurs de Wemby chutent de nouveau
-
Etat d'urgence au Yémen, où Ryad accuse les Emirats d'actes "extrêmement dangereux"
-
Trump fait état d'une frappe terrestre américaine au Venezuela contre le narcotrafic
-
Sur une île chinoise proche de Taïwan, les exercices militaires nourrissent les rêves d'unification
-
La Chine mène une deuxième journée de manoeuvres militaires autour de Taïwan
-
Yémen: la coalition menée par Ryad dit avoir visé des armements livrés des Emirats pour les séparatistes
-
Décision clé attendue sur l'avenir de l'A69
-
En Floride, Trump et Netanyahu mettent en garde le Hamas et l'Iran
-
Législatives en Côte d'Ivoire: écrasante victoire du parti au pouvoir
-
Boxe: Anthony Joshua blessé dans un accident de la route mortel au Nigeria, deux proches tués
-
Tweets d'un militant égypto-britannique: Londres ordonne une enquête
-
Wall Street termine en baisse, sujette aux prises de bénéfices
-
CAN-2025: le Maroc se qualifie sans trembler face à la Zambie
-
En Floride, Trump et Netanyahu parlent de la trêve à Gaza et mettent en garde l'Iran
-
CAN-2025: laborieuse, l'Afrique du Sud rejoint l'Egypte en huitièmes
La fraise, "or rouge" inattendu des producteurs au Burkina Faso
Dans la banlieue de Ouagadougou, les feuilles rondes des fraisiers supplantent choux et salades. "Bizarrerie" au coeur du Sahel, les fraises du Burkina envahissent les étals des marchés locaux, un "or rouge" qui s'exporte désormais dans les pays voisins.
De janvier à avril, dans les bas-fonds de Boulmiougou, un quartier populaire de la banlieue de la capitale, les fraises "prennent la place des autres cultures", affirme à l'AFP, Yiwendenda Tiemtoré.
Depuis l'aube, quand les températures n'ont pas encore atteint 40°C, il est occupé à récolter les petits fruits rouges, qu'il étale minutieusement sur des pagnes.
En moyenne, 25 à 30 kilogrammes de fraises des variétés "selva" et "camarose", les plus cultivées au Burkina Faso, sont récoltées tous les trois jours sur ses parcelles d'environ 300m2, qu'il arrose à partir de puits maraîchers.
La culture de ce fruit qui aime autant le soleil que l'eau peut surprendre dans ce pays sahélien.
Pourtant, la production de fraise est estimée à 2.000 tonnes par an au Burkina, leader incontesté de "l'or rouge" dans la région. Et si elles sont d'abord prisées par les clients locaux, plus de la moitié est exportée vers les pays voisins.
"Nous recevons des commandes de l'étranger, notamment de la Côte d'Ivoire, du Niger et du Ghana, la demande ne cesse d'augmenter et les prix sont intéressants", rapporte Madi Compaoré, un maraîcher, spécialiste des fraises, qui assure des formations avec plusieurs cultivateurs locaux.
Durant sa période de production, de janvier à avril, la fraise est vendue au prix moyen de 3.000 francs CFA le kilo (4,50 euros), une somme élevée comparée aux autres fruits et légumes.
L'insécurité due aux violences jihadistes et les soubresauts politiques dans ce pays qui a connu deux coups d'Etat militaires en 2022 n'a pas affecté la production, qui se concentre dans les deux principales villes du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, même si "la filière n'est pas très bien organisée", concède M. Compaoré.
- Depuis les années 70 -
Selon le Programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA) au Burkina, le chiffre d'affaires de la campagne agricole de 2019-2020 des fraises était de plus de 2 milliards de francs CFA (environ 3 millions d'euros).
"On peut penser que c'est une bizarrerie de cultiver des fraises dans un pays sahélien comme le Burkina Faso, mais c'est une réalité depuis les années 1970", assure Madi Compaoré.
A l'époque, la culture avait été "introduite grâce un expatrié français qui avait rapporté quelques plants pour son jardin", explique t-il.
"Il y a de plus en plus de gens qui se lancent dans la culture de la fraise. C'est notre or rouge car c'est l'une des cultures les plus rentables tant pour les producteurs que pour les revendeurs", affirme M. Compaoré.
Jacqueline Taonsa, commerçante, n'hésite pas à abandonner pommes et bananes pour en vendre le temps de la saison.
Sur son vélo, elle sillonne les quartiers de Ouagadougou, un large saladier en équilibre sur la tête.
"Avec la chaleur, il est difficile de conserver les fraises pendant longtemps. Donc on prend des quantités qu'on peut écouler rapidement au cours de la journée", explique-t-elle, précisant en vendre "cinq à six kilogrammes par jour".
Ancienne vendeuse de fruits et légumes reconvertie dans la vente des pagnes tissés, Adissa Tiemtore a maintenu son commerce de fraises.
Pas question pour elle de se priver des marges de "200% à 300%": "durant la saison des fraises je reprends uniquement ce commerce pour me faire un peu de sous et aussi satisfaire mes anciens clients, qui continuent à en faire la demande", explique-t-elle.
"On fait le tour des producteurs en fonction des jours de récolte. On arrive à avoir de quoi vendre chaque jour, durant les trois mois de production", poursuit-elle.
Mais la fin du mois d'avril sonne le glas de la saison. "On retourne à nos autres activités en attendant la saison prochaine", conclut Mme Tiemtore.
A.Williams--AT