-
Nigeria: divergences entre Washington et Abuja sur le déroulement des frappes américaines
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve dans leur conflit
-
Yémen: l'Arabie saoudite met en garde les séparatistes et les appelle à se retirer
-
La Russie frappe la ville de Kiev à la veille d'une rencontre Zelensky-Trump
-
Contrôle de colis Shein: 25% des produits hors textile non conformes, selon les Douanes
-
Trophée Jules-Verne: Coville (Sodebo) en avance à Bonne-Espérance
-
Les Ivoiriens aux urnes pour les élections législatives
-
Kiev subit une attaque de drones et de missiles à la veille d'une rencontre Zelensky-Trump
-
La Thaïlande et le Cambodge concluent une trêve dans leur conflit frontalier
-
Dermatose: des agriculteurs bloquent encore quelques routes en Occitanie
-
Ukraine: de fortes explosions entendues à Kiev (journaliste AFP)
-
A Paris, 15.000 jeunes attendus à l'appel de la discrète communauté de Taizé
-
La loi spéciale, qui pallie l'absence de budget, promulguée au Journal officiel
-
NBA: le Jazz fait chuter Detroit, Chicago sur sa lancée
-
La Thaïlande et le Cambodge conviennent d'un cessez-le-feu immédiat
-
Israël reconnaît le Somaliland comme un "Etat souverain" et indigne Mogadiscio
-
Zelensky doit s'entretenir avec Trump dimanche en Floride, fortes explosions à Kiev
-
Wall Street sans élan après Noël
-
La porte-parole de la Maison Blanche annonce être enceinte
-
En Syrie, une attaque dans une mosquée en secteur alaouite fait huit morts
-
Trois femmes légèrement blessées au couteau dans le métro parisien, le suspect interpellé
-
Trois femmes blessées au couteau dans le métro parisien, le suspect interpellé
-
Un deuxième salarié décède après l'explosion dans une usine près de Lyon
-
Colère agricole: des barrages levés, mais pour mieux revenir en janvier
-
CAN-2025: vernie, l'Egypte est la première qualifiée pour les phases finales
-
Zelensky doit s'entretenir avec Trump dimanche en Floride
-
Scandale de corruption 1MDB en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak condamné à 15 ans de prison
-
Foot: Gasset, enfant de Montpellier et "grand serviteur" du foot français, est décédé
-
Foot: Gasset, enfant de La Paillade et figure du foot français, est décédé
-
Les prix de l'essence au plus bas depuis plus de trois ans, selon des données ministérielles
-
Wall Street manque de vigueur après Noël
-
Le Nigeria évoque d'autres frappes dans le cadre d'opérations "conjointes" avec les États-Unis
-
Grippe: "il est encore temps de se faire vacciner" redit la ministre de la Santé
-
Ski: duel Odermatt-Kriechmayr en super-G, Shiffrin pour passer la cinquième en slalom
-
Voile: la flotte de la Sydney-Hobart s'élance avec un hommage aux victimes de Bondi
-
Michelin restitue "volontairement" 4,3 millions d'euros à l'Etat
-
Nématode du pin: jusqu'à 4.000 euros de dédommagement de l'Etat par arbre contaminé et abattu
-
Vaccination, prescription: les missions du métier d'infirmière étendues
-
Frappes américaines au Nigeria : Lagos a fourni des renseignements à Washington en amont
-
Les missions d'une infirmière étendues, selon un décret
-
Colère agricole: levée du barrage sur l'A63 près de Bordeaux
-
Le Mondial-2026 se prépare aux chaleurs extrêmes, un risque pour joueurs et fans
-
Scandale de corruption 1MDB en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak coupable d'abus de pouvoir et de blanchiment
-
Grèce: la fermeture des centrales au lignite provoque chômage et exode
-
Scandale de corruption 1MDB en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak jugé coupable d'abus de pouvoir
-
Donald Trump, personnalité la plus médiatisée en France en 2025, une première (étude)
-
Voile: la flotte de la Sydney-Hobert s'élance avec un hommage aux victimes de Bondi
-
NBA: Wembanyama et les Spurs gâchent le Noël d'OKC, Jokic exceptionnel
-
Scandale de corruption en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak attend son verdict
En France, le droit à l'avortement acquis mais des obstacles perdurent
Amenée à être sanctuarisée dans la Constitution, la liberté d'avorter est acquise sur le papier depuis près de 50 ans en France. Sur le terrain, l'accès à l'IVG reste toutefois inégal et le choix de la méthode limité, relèvent professionnels, chercheurs et associations féministes.
L'interruption volontaire de grossesse (IVG), au coeur d'un projet de loi constitutionnelle présenté mercredi en conseil des ministres, a été autorisée temporairement en 1975, avant d'être définitivement légalisée en décembre 1979, jusqu'à la dixième semaine de grossesse.
Depuis, la loi Veil s'est étoffée: le délai légal a été étendu à 12 puis à 14 semaines, l'IVG est aujourd'hui prise en charge à 100% et sa pratique étendue aux sage-femmes. Selon les derniers chiffres officiels, 234.300 IVG ont été enregistrées en France en 2022.
"Oui, les choses se sont bien améliorées depuis 1975", relève la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert. "Mais il faut permettre à ces femmes de pouvoir recourir à l'avortement dans de bonnes conditions. Or ce n'est pas toujours le cas aujourd'hui", ajoute-t-elle, citant, entre autres, la fermeture de "nombreuses maternités de proximité".
Selon les données de la Drees (la direction des statistiques pour les ministères sanitaires et sociaux), le nombre de maternités en métropole est passé de 1.369 en 1975 à 458 en 2020.
Parallèlement, 130 centres IVG ont été fermés en 15 ans selon le Planning familial.
"Résultat, de plus en plus de femmes sont obligées d'effectuer de longs trajets en voiture pour accéder à l'avortement", observe Sarah Durocher, présidente du Planning. "Dans des territoires, certaines semaines, il n'y a aucune opportunité de faire des avortements. Ce n'est pas supportable en 2023".
"Suivant l'endroit où elle se trouve, une femme qui souhaite recourir à l’IVG n'aura pas en face d’elle les mêmes professionnels ni la même culture locale relative à la considération de ce soin", abonde Magali Mazuy, chercheuse à l'Institut national d'études démographiques (Ined), qualifiant de "non homogène" l'accès à l'IVG.
Le constat n'est pas nouveau. En 2019, le gouvernement reconnaissait déjà "des territoires en tension dans la majorité des régions" en matière d'accès à l'IVG, "soit du fait de la démographie des professionnels, soit durant les périodes estivales".
- "Ça reste un tabou" -
L'année suivante, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pointait encore un "faisceau de facteurs" --dont les inégalités territoriales-- susceptibles d'empêcher une femme désireuse d'avorter de le faire dans le délai légal.
Le choix de la méthode est quant à lui plus restreint. Plus légère en terme de prise en charge, la méthode médicamenteuse a pris le pas sur la méthode chirurgicale (ou instrumentale) qui se pratique par aspiration sous anesthésie locale ou générale. En 2022, 78% du total des IVG pratiquées étaient médicamenteuses.
"On sait qu'il y a des femmes qui auraient préféré avoir une IVG instrumentale", indique Sophie Gaudu, cofondatrice de Revho, le réseau d'accès aux soins à l'IVG en Ile-de-France. "Les femmes doivent avoir le choix de la méthode, et il faut des professionnels pour le leur offrir".
Les associations féministes regrettent également le maintien de la clause de conscience spécifique à l'IVG, "doublon stigmatisant" pour les femmes désireuses d'avorter alors qu'il existe une clause de conscience générale pour tout type d'actes médicaux.
Car 50 ans après la loi, "l'avortement reste un tabou" et "les femmes qui le pratiquent sont stigmatisées", déclare Anne-Cécile Mailfert. Pour preuve, le cyberharcèlement dont a été victime l'animatrice Enora Malagré, après avoir dit qu'elle avait avorté deux fois.
"Il est d'autant plus important dans ce contexte de réaffirmer le caractère fondamental du droit à l'IVG et ne laisser aucune victoire aux anti-avortements", ajoute la responsable de la Fondation des femmes.
Pour les opposants à l'avortement justement, "ce n'est pas l'avortement qui est menacé en France aujourd'hui" mais plutôt "la possibilité pour les femmes qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse et d'accéder à une information équilibrée", déplore Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita.
Une "marche pour la vie" est prévue le 21 janvier à Paris. Ses organisateurs réclament une échographie obligatoire dès la sixième semaine de grossesse, permettant d'"entendre battre le coeur du foetus", ou encore un délai de réflexion de trois jours avant toute IVG.
W.Stewart--AT