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"Aidez-nous à ouvrir la frontière", implorent les transporteurs bloqués sur la route du Niger
Mahamat Kabirou Amadou et son camion ont quitté le port de Cotonou fin juillet, quelques jours avant le Coup d'Etat à Niamey. Deux mois plus tard, il est toujours bloqué au Bénin à la frontière avec le Niger, comme des centaines d'autres transporteurs routiers.
La fermeture des frontières - décidée d'abord par les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, puis par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour les sanctionner - a non seulement coupé ce Nigérien de 38 ans de son pays et de sa famille, mais l'a aussi ruiné.
"Nous sommes fatigués et malades. Nous avons libéré nos apprentis parce que nous commençons par manquer de quoi manger", raconte dépité le conducteur bloqué à Malanville, ville béninoise frontalière avec le Niger.
Pour lui, les pertes se chiffrent par millions de francs CFA (des milliers d'euros) car la marchandise périssable qu'il transporte "se détruit" sous ses yeux, lâche-t-il.
Et pour survivre en attendant une hypothétique réouverture, il a commencé à vendre le gasoil dans son réservoir.
Dans la foulée du coup d'Etat qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet, la Cedeao a imposé de très lourdes sanctions contre le régime militaire à Niamey, et notamment l'interdiction de toutes transactions commerciales entre ses pays membres (dont le Bénin) et le Niger.
- Pont bloqué -
Les négociations entre les militaires et le bloc ouest-africain, qui a menacé d'une intervention militaire en cas d'échec de celles-ci, semblent au point mort. Les militaires annoncent une période de transition de trois ans, la Cedeao demande, elle, le rétablissement du président Bazoum.
En attendant, le Niger, qui est déjà l'un des pays les plus pauvres du monde, est très durement touché par ces sanctions.
Les prix des denrées alimentaires ont grimpé d'environ 21% dans le pays enclavé qui dépend quasi-totalement de ses voisins pour ses importations et des routiers comme Mahamat Kabirou Amado.
A Malanville, ces transporteurs s'occupent comme ils le peuvent, disputant d'interminables parties de cartes sur le goudron, les nerfs à fleur de peau ou l’air abattu.
Koudjegah Justin, un apprenti togolais de 18 ans, n'en peut plus.
"L’argent de nos patrons est fini. La faim nous frappe. On prie le gouvernement béninois de nous aider en ouvrant la frontière. Nous voulons traverser", implore le jeune garçon.
Tous regardent les collines et les terres verdoyantes de l'autre côté du fleuve Niger qui matérialise la frontière entre les deux pays ouest-africains.
Côté Niger, le pont est coupé par quatre grands camions et des conteneurs, de même que des sacs de sable.
- Traverser le fleuve Niger -
Pour ceux qui n'ont pas de camion à faire transiter, une autre solution existe...
A quelques kilomètres de là, sur les rives du fleuve, Hima Tourey ajuste son hijab et sa longue robe tenant d’une main ferme sa valise sur sa tête en débarquant sur la terre ferme.
Cette commerçante nigérienne de 35 ans, qui a cinq bouches à nourrir, avait toujours effectué la traversée en bus pour venir recouvrir les créances de ses clientes installées au Bénin.
Mais désormais, c'est sur une embarcation de fortune, "au péril de sa vie" qu'elle est contrainte de traverser la frontière.
"Il y a trop de souffrances ici", abonde Chabi Nourou un bagagiste de 33 ans, qui affirme que le transport fluvial est désormais "le seul moyen" pour passer.
Le prix de la traversée de trente minutes a été multiplié par dix, passant de 500 francs CFA (moins d’un euro)à 5.000 francs CFA (7,5 euros).
"Seuls de rares passagers passaient par l’eau. Le fleuve était davantage destiné au trafic (illégal, ndlr) des produits pétroliers", confie Aminou Hassan, 56 ans, responsable de piroguiers.
Trafic désormais à l’arrêt, poursuit-il, du fait de la présence quasi-permanente des policiers qui quadrillent le fleuve et ses alentours jusqu’au poste de contrôle juxtaposé.
A défaut de l’essence, tout est bon pour être transporté sur les embarcations qui démarrent et déchargent à intervalles réguliers: bétail, motos, voyageurs, vivres...
Les policiers eux ferment les yeux, aidés par des pots-de-vin et un certain pragmatisme mêlé de compassion, face au désespoir de ces femmes et ces hommes pour qui les échanges entre les deux pays sont d'une nécessité vitale.
O.Ortiz--AT