Arizona Tribune - La Bourse de Paris aidée par la baisse des taux obligataires

L'indice vedette CAC 40 a gagné 27,52 points à 7.319,18 points. Lundi, la cote parisienne avait terminé en nette baisse (-1,12%), entraînée par le recul des valeurs du secteur du luxe, déçues par des données économiques chinoises moins réjouissantes qu'attendu.

La séance de mardi avait commencé sur la même tendance maussade, avant que les déclarations du gouverneur de la Banque des Pays-Bas Klaas Knot n'apporte un peu d'optimisme aux investisseurs.

"Réputé pour être très virulent et en faveur des hausses de taux (parmi les membres de la Banque centrale européenne, NDLR), il a dit ce matin que l'inflation sous-jacente est sur un plateau", rapporte Aurélien Buffault, directeur de la gestion obligataire de Delubac AM. "Il a aussi dit que la hausse de taux de juillet est actée mais que celle de septembre deviendrait une possibilité", alors qu'elle était considérée comme quasi certaine précédemment, ajoute-t-il.

De quoi provoquer une détente nette des taux d'intérêt sur le marché obligataire européen.

L'emprunt allemand à 10 ans était à 2,38% vers 16H00 GMT contre 2,47% la veille à la clôture, le français à 2,90% contre 3,01% et l'italien à 4,01% contre 4,15%.

Les marchés ont aussi pris connaissance du rythme de la consommation aux Etats-Unis en juin, qui a progressé mais moins qu'attendu, et d'une baisse de la production industrielle américaine en juin.

Les résultats d'entreprises des banques américaines se sont révélées en demi-teinte, même si globalement ces dernières ont bénéficié des hausses de taux de la Réserve fédérale.

Casino a choisi le duo de milliardaires

Le groupe Casino a donné lundi son feu vert à une offre améliorée de recapitalisation et de restructuration de sa dette présentée par les milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, désormais adossés au fonds britannique Attestor pour prendre le contrôle du distributeur stéphanois en difficulté.

L'action Casino a lâché 9,99% à 2,83 euros et Rallye, la maison mère du distributeur, 9% à 79 centimes.

Le luxe pas encore à la fête

Lundi, les valeurs du luxe, très sensibles à la conjoncture économique chinoise, avaient fortement reculé, plombées par la croissance chinoise qui a accéléré au deuxième trimestre mais dans une proportion moindre qu'anticipé des analystes.

"Après les chiffres économiques en Chine pas très bons, les grandes banques ont actualisé leurs prévisions et tablent toutes sur une croissance de 5% au lieu de 5,5% précédemment", relève Aurélien Buffault, directeur de la gestion obligataire de Delubac AM.

Cette revue à la baisse du scénario de croissance chinoise a pesé sur le titre d'Hermès, qui a reculé de 1,38% à 1.885,80 euros. LVMH a terminé stable (+0,03%) à 859,30 euros et Kering a progressé de 0,76% à 494 euros.

F.Wilson--AT