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Thaïlande: la longue route vers un latex naturel vert
Depuis qu'elle a arrêté les pesticides, Wanida Hityim a remarqué le retour des vers de terre au pied de ses hévéas. Mais dans les plantations voisines, sol craquelé et sacs plastiques trahissent les retards de la filière caoutchouc en Thaïlande.
Dans le royaume, premier producteur et exportateur mondial de latex naturel, des initiatives cherchent à verdir une industrie associée à la déforestation, l'érosion des sols ou l'emploi de main-d'oeuvre illégale.
Avant de devenir caoutchouc - utilisé pour fabriquer pneus, préservatifs ou gants médicaux -, le latex naturel est récolté sous la forme d'un liquide laiteux sur le tronc de l'hévéa, en retirant un bout d'écorce à l'aide d'un couteau, avant l'aube.
Lampe frontale sur la tête, Wanida Hityim démarre, vers 03H00 du matin, la saignée des quelque 500 arbres de sa plantation, à Surat Thani (sud).
Durant la collecte, qu'elle effectue une vingtaine de fois par mois, ses trois chiens s'agitent autour d'elle, pour éloigner les serpents.
Elle fait partie des agriculteurs à avoir reçu la certification Forest Stewardship Council (FSC), qui encourage une exploitation durable des forêts tropicales - l'un des écolabels privés qui visent à assainir la filière, même si celui-ci a ses limites.
- Bonus -
"Mon père utilisait des pesticides... Il toussait beaucoup. J'ai arrêté quand j'ai pris possession" de la parcelle d'un hectare et demi, explique Wanida Hityim, 41 ans.
Sur les près de 15 millions d'hectares de plantations d'hévéas dans le monde, FSC a indiqué en certifier 220.000, dont 73.000 en Thaïlande -- soit environ 2% des surfaces cultivées dans le royaume, qui fournit plus du tiers de la production mondiale de latex naturel.
Ce secteur crucial pour le pays, qui exporte chaque année plus de 4 millions de tonnes, repose sur une multitude de petits exploitants familiaux, souvent isolés, dont les pratiques sont parfois difficiles à surveiller.
La traçabilité a été remise au centre du jeu, depuis que l'Union européenne a scellé en décembre un accord inédit interdisant l'importation des produits qui contribuent à la déforestation, dont le caoutchouc.
Pour convaincre les fermiers, Agriac, un intermédiaire qui les incite à adopter les standards FSC, propose un bonus de trois bahts (environ 8 centimes) par kilo vendu, acheté une quarantaine de bahts (autour de 1,10 euro).
"Quand je parle de développement durable pour la première fois, on me regarde avec un sourire et un grand point d'interrogation sur le visage", explique Maiprae Loyen, cofondatrice d'Agriac, qui couvre environ un millier de petits exploitants.
- Parler "simplement" -
"Le principal défi, c'est de faire comprendre le cahier des charges de manière simple", assure-t-elle.
Dans une plantation de Surat Thani, au sol craquelé par la sécheresse et l'usage des "produits chimiques" selon elle, Maiprae Loyen montre du doigt les sacs plastiques accrochés au tronc des arbres qui stockent le latex: "pas une méthode durable", souffle-t-elle.
Les petits exploitants ont tendance à penser sur le court terme, sans se soucier des questions du réchauffement climatique ou de la durabilité, selon Chaiwat Sowcharoensuk, analyste pour la banque thaïlandaise Krungsri.
"Le gouvernement pousse. Il y a aussi des grands groupes qui s'intéressent aux produits durables parce qu'ils exportent sur le marché occidental. Mais en Chine, le principal marché pour la Thaïlande, ils ne prennent pas en compte ces considérations", ajoute-t-il.
Les certifications comme FSC ne sont pas exemptes de reproches, rappelle Grant Rosoman, de Greenpeace. "Toutes ont des problèmes avec les auditeurs qui doivent surveiller sur le terrain les bonnes pratiques, et sont payés par les entreprises clientes de latex. Cela crée un conflit d'intérêt financier."
La meilleure solution serait de combiner l'Etat, qui peut sanctionner les dérives, et les certifications, qui ont tendance à avoir des standards plus élevés, poursuit-il.
Autre piste explorée par les partisans d'une hévéaculture plus verte: permettre aux agriculteurs de compléter leurs revenus avec d'autres cultures, sur la même parcelle.
Mais la transition peut être difficile, parce que les planteurs peuvent manquer de temps, a remarqué Napassawan Liamnimitr, professeure dans une université de Nakhon si Thammarat (sud) qui mène un programme d'aide pour inciter les fermiers du latex à cultiver une espèce locale de poivrier.
"L'avenir repose sur des forêts en bonne santé. L'avenir du latex naturel doit être brillant parce qu'on ne peut plus continuer d'utiliser du latex synthétique, dérivé du pétrole, qui est très polluant", estime Grant Rosoman.
E.Hall--AT