-
Colère agricole: sur les derniers barrages, entraide et festivités pour durer
-
En Guinée-Bissau, l'avancée de la mer menace le magnifique archipel des Bijagos
-
CAN-2025: Luca Zidane, l'Algérien
-
Corsair obtient le feu vert de Bruxelles pour son plan de restructuration
-
Greta Thunberg arrêtée à Londres lors d'une manifestation en soutien à Palestine Action
-
La Poste : la cyberattaque "toujours en cours" malgré un retour progressif de l'accès aux services
-
Ukraine: des frappes russes visent le secteur énergétique, deux jours avant Noël
-
Surpêche de maquereaux: l'UE dénonce un accord entre Royaume-Uni et Norvège
-
Turquie: dix ans de prison pour deux jeunes "mules" françaises
-
L'UE approuve le plan de restructuration de la compagnie aérienne Corsair
-
La mer du Nord, dernière demeure pour une partie du CO2 européen
-
Amazon annonce avoir bloqué 1.800 candidatures nord-coréennes trompeuses
-
Les Etats-Unis approuvent une version en comprimé d'un traitement phare pour lutter contre l'obésité
-
Le fabricant français de pompes à chaleur Groupe Atlantic en passe d'être vendu à un groupe nippo-américain
-
"Tueur en série": l'effrayant portrait de Frédéric Péchier
-
Commission audiovisuel public: le président suspend les convocations pour ramener l'apaisement
-
Vigilance crues: l'Hérault maintenu en rouge, trois départements en orange
-
Le dossier médical partagé, l'outil mal aimé qui provoque la colère des médecins libéraux
-
Mobilisation agricole: quelques blocages et rassemblements persistent
-
La "loi spéciale" au Parlement, rendez-vous début janvier pour reparler budget
-
La Bourse de Paris à l'équilibre avant Noël
-
La Poste : la cyberattaque "a baissé en intensité" mais "se poursuit"
-
Italie: amende de 255 millions à Ryanair pour abus de position dominante
-
Dans un entrepôt robotisé d'Amazon, l'algorithme dicte la cadence des fêtes
-
CAN-2025: Le Sénégal, l'autre favori, se lance dans la compétition face au Botswana
-
NBA: Le Thunder retrouve la victoire, Gilgeous-Alexander dans les pas de Chamberlain
-
Birmanie: Aung San Suu Kyi et Min Aung Hlaing, deux figures des élections
-
La Birmanie organise des élections après cinq ans de guerre civile
-
Venezuela: Trump affirme qu'il serait "sage" pour Maduro de partir
-
Ces restaurants américains qui réduisent leurs portions pour leurs clients sous Ozempic
-
Le co-créateur du jeu vidéo "Call of Duty" Vince Zampella meurt dans un accident de la route
-
La "loi spéciale" au Parlement, rendez-vous en janvier pour reparler budget
-
Les Etats-Unis ont "besoin" du Groenland, martèle Trump malgré l'opposition de l'Europe
-
CAN-2025: Mohamed Salah sauve l'Egypte d'un couac d'entrée face au Zimbabwe
-
La loi spéciale en Conseil des ministres, Macron veut un budget "au plus vite en janvier"
-
Crues: le département de l'Hérault en vigilance rouge, Agde sous l'eau
-
A Gaza, des Palestiniens sous les bombes du côté israélien de la "ligne jaune"
-
Wall Street espère terminer l'année dans le vert
-
Budget: la loi spéciale en Conseil des ministres, Macron veut un budget "au plus vite en janvier"
-
Nicki Minaj, diva du rap devenue pasionaria MAGA
-
Le gouvernement Trump suspend tous les grands projets d'éolien en mer aux Etats-Unis
-
Poupées sexuelles: un site britannique signalé à la justice
-
Crues: le département de l'Hérault en vigilance rouge, Agde sous surveillance
-
Crues: le département de l'Hérault en vigilance rouge, Adge sous surveillance
-
Quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon
-
Sachets de nicotine: le Conseil d'Etat suspend un décret d'interdiction devant entrer en vigueur en avril
-
Envoyé spécial américain au Groenland : l'UE "solidaire" du Danemark
-
Bronchiolite: avantage au Beyfortus face à son concurrent Abrysvo, selon une étude
-
Le département de l'Hérault placé en vigilance rouge pour les crues
-
Au moins quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon
Chili: une enclave allemande au passé sinistre refuse l'expropriation
Centre de torture sous Pinochet, une ancienne enclave allemande au Chili doit devenir un lieu de mémoire de la dictature. Mais ses habitants, déjà marqués par les sévices du gourou à la tête de leur communauté et les crimes qu'il a tolérés, s'opposent à l'expropriation.
Située à 380 km au sud de Santiago, l'enclave fondée en 1961 sous le nom de Colonia Dignidad a été dirigée pendant plus de trente ans par Paul Schäfer, un ancien infirmier de l'armée allemande et prédicateur.
Derrière l'image d'un village familial idyllique, il y a imposé un régime de terreur, réduisant des dizaines de personnes à l'esclavage, tandis que les enfants étaient victimes de sévices sexuels.
Pendant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), l'enclave a également servi de centre de torture et de mise à mort. Les autorités estiment que 26 opposants y ont disparu et que des dizaines d'autres y ont été séquestrés et torturés.
En 2024, le président de gauche Gabriel Boric a ordonné l'expropriation du coeur de la colonie, soit 116 de ses 4.800 hectares, afin d'y créer un mémorial dédié aux victimes de la dictature.
"Ce sera le plus grand site de mémoire que notre pays aura", a récemment déclaré auprès de l'AFP le ministre de la Justice, Jaime Gajardo.
La dictature du général Pinochet a fait quelque 3.200 morts et plus de 38.000 personnes ont été torturées, selon des chiffres officiels.
Mais le projet, dont la forme n'a pas été précisée, se heurte à l'opposition d'une partie des 122 habitants actuels. Appelés à céder une partie de leurs propriétés à l'État, ils dénoncent une nouvelle forme de violence et comptent saisir la justice.
"Les colons connaissent chaque détail, chaque bâtiment, chaque arbre. Ils veulent conserver cet endroit où ils ont souffert et travaillé de force (...), parce qu'ils le considèrent comme le fruit de leur travail", souligne auprès de l'AFP Anna Schnellenkamp, née il y a 48 ans dans la colonie.
- "Sorte de vengeance" -
"On nous prive de toute notre existence", déplore Markus Blanck, 50 ans, disant ne pas savoir encore ce que deviendront les entreprises installées dans la colonie et dont il est à la tête.
Rebaptisée Villa Baviera en 1991, l'enclave est aujourd'hui un centre de production agricole. On y trouve aussi un restaurant, un hôtel et même une maison de retraite, installée dans l'ancien hôpital.
Outre les anciens colons et leurs descendants qui y résident encore, quelque 200 Chiliens y travaillent.
Les pères d'Ana Schnellenkamp et de Markus Blanck, tous deux décédés, ont été accusés d'avoir été les complices de Schäfer. Kurt Schnellenkamp a purgé sa peine en prison, tandis que Hans Blanck est décédé avant d'être condamné.
Quoi qu'il en soit, tous les colons s'estiment aujourd'hui victimes de Shäfer et de ses complices.
Arrêté en 2005 en Argentine, l'ancien infirmier a été accusé d'agressions sexuelles sur des enfants. Il est mort en détention provisoire en 2010.
Une vingtaine de personnes au total ont été condamnées en tant qu'auteurs ou complices d'agressions sexuelles et viols.
"Nous avons vécu dans une cage pendant 40 ans", assure Harald Lindemann, 65 ans, dans l'enclave depuis 1963.
Des dizaines de colons sont retournés en Allemagne, où l'Etat les a reconnus en tant que victimes. Les habitants de Villa Baviera veulent que le Chili fasse de même.
"On sent une sorte de vengeance contre nous (...) qui sommes pratiquement les enfants de ceux qui ont commis ces erreurs et ces crimes", souligne M. Blanck.
Le gouvernement cherche à achever le processus d'expropriation avant mars 2026, date à laquelle M. Boric cédera le pouvoir à son successeur à l'issue de la présidentielle de fin d'année.
Ch.Campbell--AT