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"Tout est perdu" : en Russie, le "cauchemar" de la population face à des inondations exceptionnelles
Assise dans un canot gonflable, Oksana Altintchiourina tient fermement dans ses bras son chat, "Rouquin", enroulé dans une serviette bleue. Elle vient de se rendre à son domicile, dans la ville russe d'Orenbourg, dont le rez-de-chaussée est "presque entièrement inondé".
"Les meubles, le réfrigérateur, la machine à laver, tout flotte", se désole samedi cette femme de 38 ans aux cheveux rouge foncé.
Des crues majeures balayent, depuis des jours, plusieurs régions du sud de la Russie, ainsi que le Kazakhstan, forçant des dizaines de milliers de personnes à évacuer leur logement.
Face à l'urgence, celles-ci sont obligées de laisser une grande partie de leurs affaires à la merci de l'eau.
Oksana Altintchiourina dit avoir emporté les documents les plus importants, passeports, factures ou certificats de naissance. Mais "seul cela" a été sauvé, et "rien d'autre", regrette-t-elle.
"Les meubles, les affaires, tout est perdu".
L'eau du fleuve, l'Oural, lui a aussi pris un de ses deux chats, qui s'est noyé, raconte-t-elle. Le deuxième, Rouquin, a survécu en se réfugiant dans les étagères d'un placard.
- "Personne ne nous aide" -
Les crues sont causées par des pluies intenses associées à une hausse des températures, à la fonte accrue de la neige et de la glace. Selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations.
A Orenbourg, le chef-lieu de la région du même nom dans l'Oural, cela a rendu certains quartiers méconnaissables.
Seuls les toits des petites maisons individuelles dépassent par endroits d'une eau marron, de même que le haut des réverbères presque engloutis, qui n'ont plus rien à éclairer.
Sous un ciel gris, certains circulent en canot gonflable, négociant tant bien que mal les petits rapides créés par le débordement du fleuve.
Un homme, qui a de l'eau jusqu'aux épaules, tente d'avancer au milieu des objets drainés par les inondations, un gros casque audio sur les oreilles et des lunettes de soleil sur le nez.
Iskander Rakhmatoulline, un opérateur de bulldozer de 61 ans, concocte un plat pour ses voisins et lui-même.
"Un repas chaud quand tu sors de l'eau froide, ce sera utile", dit-il. "Nous devons nous entraider".
D'autres laissent éclater leur colère vis-à-vis des autorités, auxquelles ils reprochent de ne pas les aider suffisamment.
"Toutes les machines, tous les équipements, tout est dans l'eau. Personne ne nous aide", s'agace Islam, un vendeur de fruits de 25 ans.
Sa maison, dans la banlieue d'Orenbourg, est presque entièrement submergée et il se démène avec ses voisins pour sauver ce qui peut l'être à l'aide d'un canot.
"Nous louons le bateau, que nous payons 5.000 roubles par jour", soit environ 50 euros, explique-t-il.
Un peu plus loin, Lioudmila Borodina, 56 ans, a le sentiment de voir se dilapider les économies d'une vie.
"J'ai économisé chaque centime, je me suis tout refusé, tout ça pour la maison", dit-elle, des sanglots dans la voix.
"Et maintenant tout est inondé. C'est un cauchemar", lâche cette femme aux courts cheveux blonds.
Elle affirme avoir "peur" car elle craint de retrouver sa maison "toute humide" et que "tout tombe en ruine".
"Et il n'y a aucune certitude que quelqu'un nous aidera."
O.Gutierrez--AT