-
Explosion dans une usine près de Lyon: pronostic vital engagé pour l'un des quatre blessés
-
Face aux épidémies, des médecins réquisitionnés dans les Bouches-du-Rhône
-
Egypte: la plus ancienne barque pharaonique va être restaurée en public
-
Affaire Epstein: publication de milliers de documents dans lesquels Trump est souvent cité
-
Cyclo-cross: Amandine Fouquenet remporte le Grand prix de Heusden-Zolder
-
Cyclo-cross: Van Aert battu par Del Grosso à Heusden-Zolder
-
Wall Street ouvre en ordre dispersé, surprise par le PIB américain
-
En Equateur, l'agonie dans des prisons frappées par la tuberculose et la violence
-
Ligue 1: avec Endrick, Lyon espère être d'attaque après la trêve
-
Elections en Centrafrique: derrière Touadéra, la main toujours ferme de Wagner
-
Les Français continuent de vider leur livret A fin 2025
-
Grandes manœuvres dans le monde du rhum, l'or brun du Venezuela
-
CAN-2025: la RD Congo bat difficilement le Bénin (1-0)
-
JO-2026: la biathlète Julia Simon sélectionnée pour Milan Cortina
-
Une infirmière de l'AP-HP conteste son licenciement pour avoir refusé d'ôter son calot
-
Colère agricole: sur les derniers barrages, entraide et festivités pour durer
-
En Guinée-Bissau, l'avancée de la mer menace le magnifique archipel des Bijagos
-
CAN-2025: Luca Zidane, l'Algérien
-
Corsair obtient le feu vert de Bruxelles pour son plan de restructuration
-
Greta Thunberg arrêtée à Londres lors d'une manifestation en soutien à Palestine Action
-
La Poste : la cyberattaque "toujours en cours" malgré un retour progressif de l'accès aux services
-
Ukraine: des frappes russes visent le secteur énergétique, deux jours avant Noël
-
Surpêche de maquereaux: l'UE dénonce un accord entre Royaume-Uni et Norvège
-
Turquie: dix ans de prison pour deux jeunes "mules" françaises
-
L'UE approuve le plan de restructuration de la compagnie aérienne Corsair
-
La mer du Nord, dernière demeure pour une partie du CO2 européen
-
Amazon annonce avoir bloqué 1.800 candidatures nord-coréennes trompeuses
-
Les Etats-Unis approuvent une version en comprimé d'un traitement phare pour lutter contre l'obésité
-
Le fabricant français de pompes à chaleur Groupe Atlantic en passe d'être vendu à un groupe nippo-américain
-
"Tueur en série": l'effrayant portrait de Frédéric Péchier
-
Commission audiovisuel public: le président suspend les convocations pour ramener l'apaisement
-
Vigilance crues: l'Hérault maintenu en rouge, trois départements en orange
-
Le dossier médical partagé, l'outil mal aimé qui provoque la colère des médecins libéraux
-
Mobilisation agricole: quelques blocages et rassemblements persistent
-
La "loi spéciale" au Parlement, rendez-vous début janvier pour reparler budget
-
La Bourse de Paris à l'équilibre avant Noël
-
La Poste : la cyberattaque "a baissé en intensité" mais "se poursuit"
-
Italie: amende de 255 millions à Ryanair pour abus de position dominante
-
Dans un entrepôt robotisé d'Amazon, l'algorithme dicte la cadence des fêtes
-
CAN-2025: Le Sénégal, l'autre favori, se lance dans la compétition face au Botswana
-
NBA: Le Thunder retrouve la victoire, Gilgeous-Alexander dans les pas de Chamberlain
-
Birmanie: Aung San Suu Kyi et Min Aung Hlaing, deux figures des élections
-
La Birmanie organise des élections après cinq ans de guerre civile
-
Venezuela: Trump affirme qu'il serait "sage" pour Maduro de partir
-
Ces restaurants américains qui réduisent leurs portions pour leurs clients sous Ozempic
-
Le co-créateur du jeu vidéo "Call of Duty" Vince Zampella meurt dans un accident de la route
-
La "loi spéciale" au Parlement, rendez-vous en janvier pour reparler budget
-
Les Etats-Unis ont "besoin" du Groenland, martèle Trump malgré l'opposition de l'Europe
-
CAN-2025: Mohamed Salah sauve l'Egypte d'un couac d'entrée face au Zimbabwe
-
La loi spéciale en Conseil des ministres, Macron veut un budget "au plus vite en janvier"
Turquie: la déprime dans les conteneurs pour les rescapés du séisme
Mevlude Aydin a perdu sa fille, son mari et une dizaine de proches dans le séisme du 6 février 2023. Sa vie désormais repliée dans un conteneur, la quadragénaire ne parvient pas à visiter leurs tombes.
Voir sa ville, Antakya, l'antique Antioche dans le sud de la Turquie, transformée en un méconnaissable champ de ruines, lui est insoutenable.
"Je voudrais aller au cimetière (...) mais je n'y arrive pas. Je ne veux pas voir la ville dans cet état. Ça me rend malade", confie-t-elle dans l'une de ces villes-conteneurs déprimantes de la province d'Hatay, où s'entassent les rescapés du tremblement de terre du 6 février 2023.
Survenue en pleine nuit, la secousse de magnitude 7,8 a tué plus de 50.000 personnes dans le sud de la Turquie et dévasté des villes entières.
Antakya a été touchée comme nulle autre: près de 90% des immeubles de la ville, creuset de civilisations, voisine de la Syrie, ont été anéantis ou condamnés à la destruction.
Après avoir tout perdu, les survivants ont dû improviser une nouvelle vie dans ces conteneurs alignés aux airs de camps de prisonniers, avec clôtures et gardes aux visages fermés à l'entrée.
Certains n'ont été acheminés que dans les toutes dernières semaines, tant les besoins étaient considérables.
- "Plus d'objectifs" -
"Nous n'avons plus d'enthousiasme, plus d'objectifs", lâche Çagla Ezer, 31 ans, mère de deux enfants, relogée dans un autre conteneur, alimenté gratuitement en eau et électricité. "Notre seul objectif est que les jours passent, pour survivre une journée de plus".
Les dirigeants locaux estiment que la population d'Hatay est passée de 1,7 million à 250.000 habitants, dont les trois quarts vivent dans des conteneurs malgré la promesse du président Recep Tayyip Erdogan de reconstruire Antakya en "un peu plus d'un an".
Autrefois ville au riche patrimoine et à la vie nocturne animée, Antakya n'est plus qu'un patchwork de terrains vagues où s'élevaient des immeubles d'habitation.
Fevzi Sislioglu a installé un conteneur vert sur l'un de ses terrains jonchés de débris où se trouvait sa quincaillerie.
"Je vends ce qui n'a pas été pillé dans mon ancien magasin", explique le sexagénaire à la voix éraillée par un cancer de la gorge, tandis que la pluie tombe.
"Je n'ai pas d'électricité ici, pas d'eau et très peu de clients. Mais je dois continuer. Je dois m'occuper de ma femme et de mes deux enfants".
- "Regain de moral" -
Les derniers commerçants du "uzun çarsi", le "long bazar" d'Antakya, un marché partiellement couvert de 1.500 magasins autrefois étape importante sur la route de la soie, sont aussi pessimistes.
Les autorités prévoient de le fermer et de commencer à raser les bâtiments encore debout d'ici mai, pour rebâtir un bazar plus sûr.
"J'espère que nous connaîtrons des jours meilleurs et que nous aurons un marché encore plus beau qu'avant", veut croire Mehmet Hançer Gündüz, président de l'association des commerçants du bazar, devant un verre de jus de carotte violette.
Resim Devir et sa famille retrouvent un peu de gaîté grâce à un restaurant édifié après le séisme, tout d'acier et de bois.
De nombreux survivants du séisme redoutent encore d'entrer dans des bâtiments en dur, traumatisés par le souvenir des immeubles qui se sont effondrés en quelques secondes sur leurs occupants.
"C'est l'un des rares endroits où nous arrivons à échapper au stress", avoue Resim Devir au milieu de son repas. "Nous avons besoin d'un regain de courage pour survivre ces jours-ci".
- Jeux d'enfants -
Le propriétaire du restaurant, Mustafa Kassab, estime qu'il faudra au moins une ou deux générations pour qu'Antakya commence à retrouver son visage et que les affaires fleurissent à nouveau.
"Il n'y a pas assez de monde. Les gens n'ont toujours pas réussi à surmonter les effets psychologiques du séisme. Et financièrement, ils sont à sec", déplore-t-il.
Yazgin Danisma voit ce traumatisme s'exprimer chez ses trois enfants, jusque dans les jeux auxquels ils s'adonnent dans une allée sans âme bordée de conteneurs.
"Les enfants parlent de partir d'ici, de faire leurs affaires et de fuir. Chaque fois qu'ils jouent, ça se termine par un faux tremblement de terre".
"Mais moi, je veux rester vivre encore à Antakya", confesse la trentenaire.
T.Sanchez--AT