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Des geôles du Nicaragua à l'exil américain, le gérant d'un journal d'opposition à Ortega raconte sa libération
"Dieu nous a entendus": mercredi était un jour comme un autre en prison pour Juan Lorenzo Holmann Chamorro, gérant du quotidien d'opposition au régime du président nicaraguayen Daniel Ortega, La Prensa, jusqu'à sa libération soudaine dans la nuit.
"On s'apprêtait à dormir quand ils sont venus dans les cellules et nous ont dit +enlève ton uniforme et mets ces vêtements civils+", raconte à l'AFP M. Holmann, détenu au Nicaragua depuis août 2021 et libéré par le gouvernement d'Ortega dans la nuit de mercredi à jeudi, aux côtés de plus de 200 prisonniers politiques qui ont été expulsés vers les Etats-Unis dans la foulée.
"On nous a emmenés dans une zone avec des cellules plus grandes et ils ont mis une douzaine de personnes dans chacune", poursuit-il.
"Nous étions heureux de pouvoir nous voir les uns les autres, nous prendre dans les bras, nous parler" ajoute M. Holmann, 56 ans, car dans la prison d'El Chipote où il était incarcéré, "il était interdit de communiquer avec les gens des autres cellules".
La liste des interdictions était longue comme le bras: aucune lecture, même pas la Bible, pas de calendriers, aucune communication, même si les restrictions concernant les visites avaient été un peu assouplies depuis décembre, précise-t-il.
Dans la cellule, "nous n'avions aucune idée de l'heure, nous sommes restés un bon moment et, finalement, ils nous ont emmenés vers des bus", détaille-t-il.
Là, il voit passer ses cousins, la journaliste Cristiana Chamorro, ex-candidate à la présidence du Nicaragua et son frère, l'ancien ministre Pedro Joaquin Chamorro Barrios, placés dans des véhicules différents.
"Dans le bus, nous n'avions pas le droit de parler, il y avait un policier cagoulé", se souvient-il.
"Dans mon esprit, il y avait deux options: soit ils nous emmenaient vers le tribunal pour nous notifier une sorte de sentence, soit vers la prison Modelo".
Mais quand le bus dépasse les bâtiments judiciaires, une troisième option lui vient en tête. "Par cette route, on se dirige soit vers la prison, soit vers l'aéroport".
Sa troisième hypothèse est la bonne. "Dieu nous a entendus", souffle-t-il.
- "Vous êtes en train d'être expulsés" -
"Un responsable est monté dans le bus avec une enveloppe en kraft et ils nous a dit: +Vous êtes en train d'être expulsés, je vais faire circuler une feuille que vous devez signer en acceptant les conditions+", relate M. Holmann.
Sur ce document, il était écrit: "J'accepte d'être expulsé vers les Etats-Unis conformément aux termes de la loi".
"Pour moi, c'est un bannissement", lance-t-il.
Des agents du département d'Etat américain remettent alors à chaque détenu libéré un nouveau passeport nicaraguayen.
Celui de M. Holmann, consulté par l'AFP, expire en février 2033.
Quelques heures plus tard, les ex-détenus ont appris qu'ils allaient être déchus de leur nationalité nicaraguayenne, en vertu d'une loi adoptée en première lecture par le Parlement du Nicaragua jeudi.
Alors que "c'est interdit par la Constitution", souligne Juan Lorenzo Holmann Chamorro.
Les autorités américaines ont promis aux prisonniers libérés une aide médicale et légale ainsi qu'un permis de séjour d'une durée initiale de deux ans.
Une des filles de M. Holmann est venue le chercher à Washington avec d'autres membres de sa famille, mais son épouse est toujours au Nicaragua. Il espère qu'elle pourra le rejoindre aux Etats-Unis avec l'aide du gouvernement américain.
- Lutte "inlassable pour la liberté d'expression" -
"Les Nicaraguayens doivent trouver un terrain d'entente pour parvenir à rétablir la démocratie et former une République", soutient-il.
Quant au journal La Prensa, le dictateur Anastasio Somoza et les sandinistes dans les années 80 ont voulu le détruire et désormais, Daniel Ortega veut se l'approprier, mais ils n'ont pas réussi à le faire taire, "personne n'a pu et eux non plus", assène Juan Lorenzo Holmann Chamorro.
"Nous allons fêter 97 ans de lutte inlassable pour la liberté d'expression, à relayer l'opinion des Nicaraguayens, à être la voix de ceux qui n'en ont pas", assure le gérant du quotidien. "La Prensa est toujours debout et ne doit pas se mettre à genoux".
M. Holmann, qui a perdu 18 kg en prison, dit vouloir se rendre dans une église "pour remercier Dieu" car "la foi l'a sauvé".
Il voit à présent la vie sous un jour nouveau. En prison, "j'ai appris la vraie valeur de la liberté d'expression et même si ça semble cliché. J'ai davantage conscience de l'importance de l'amour de ma famille, plus d'attachement à la lumière du soleil, à l'air et au fait que peu importe où nous sommes, il y a toujours quelqu'un dans une situation pire que nous", conclut-il.
O.Brown--AT